L'accord marquera le début d'une nouvelle ère Ouf! toutes les parties du conflit malien ont accepté de parapher les accords d'Alger. Le 15 mai prochain, le Mali dans toute sa diversité signera donc pour retrouver la paix... L'accord de paix au Mali sera bel et bien signé le 15 mai prochain par toutes les parties concernées par le conflit qui frappe ce pays! La Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) regroupant le Mouvement national de libération de l'Azawad (Mnla), le Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad (Hcua) et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) a enfin donné son accord pour parapher le document qui doit marquer le début d'une nouvelle ère dans ce pays frappé par la guerre. C'est du moins ce qu'a révélé, hier, Hama Ag Sid Ahmed. chargé des relations extérieures du Mnla sur les colonnes du quotidien arabophone El Khabar et que nous a confirmé une source diplomatique. «Les trois mouvements qui avaient demandé un temps de réflexion avant de signer l'accord de paix, ont fini par rejoindre les signataires», a affirmé Hama Ag Sid Ahmed qui souligne le rôle joué par l'Algérie dans ces signatures. Néanmoins, Hama Ag Sid Ahmed insiste sur le fait que c'est un «oui, mais...» qu'a donné le CMA. «On va signer l'accord pour ne pas entraver le processus de paix mais on campe toujours sur nos revendications», a-t-il précisé. Il est à rappeler que le gouvernement et les mouvements engagés dans la plateforme d'Alger, à savoir le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA, dissident), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR) avaient paraphé l'accord le 1er mars à Alger. La CMA avait demandé «une pause» pour consulter sa base militante avant de parapher le document. La communauté internationale, à sa tête l'Algérie a tout fait pour arracher le «oui» de la CMA, afin que l'accord de paix au Mali soit inclusif regroupant toutes les parties concernées par le conflit excepté les groupes terroristes. Cet accord est perçu comme l'espoir ultime pour ce pays voisin ravagé par la guerre depuis 2012. Le peuple malien attend beaucoup de cet accord. D'ailleurs, la plateforme des organisations de la société civile du Mali, regroupant les religieux, les organisations féminines et les associations de jeunesse, lui a réaffirmé, lors d'un grand meeting tenu récemment à Bamako, son appui. C'est en présence d'une foule nombreuse, de responsables politiques, personnalités locales et leaders d'opinion, que les différents intervenants ont exprimé leur adhésion à l'Accord d'Alger dont la signature officielle est prévue le 15 mai courant à Bamako. «C'est un accord, qui garantira paix et sécurité dans un Mali un et indivisible», ont-ils soutenu. «Paix et sécurité dans un Mali d'équité et de justice sociale», «ensemble pour un Mali un et indivisible», «Plateforme des organisations de la société civile du Mali, ensemble pour un Mali uni et paisible», étaient entre autres slogans brandis lors de ce meeting, ont indiqué des médias maliens. «Nous sommes là aujourd'hui pour la cause du Mali et non pour faire de la politique. Si les gens prenaient conscience du danger que traverse le Mali, ce stade (lieu du rassemblement) n'aurait pas pu pouvoir contenir le monde», a déclaré l'un des intervenants. Pour plusieurs autres orateurs, l'accord d'Alger permettra, de diminuer la souffrance de la population. Dans ce contexte, l'ancien Premier ministre, Mohamed Ag Hamani, a estimé que l'accord constitue une chance pour le Mali. Il a notamment souligné que «le Mali est un pays arc-en-ciel. Il n'y a pas de Touareg ni de Bambaras, il n'y a que le citoyen tout court. Les Touareg ne sont pas génétiquement contre le pays ou contre les Noirs mais ce sont certaines puissances, à cause des intérêts géostratégiques, qui sont en train de manipuler un groupe d'individus». Quant à la présidente de la Coordination des associations et ONG féminines du Mali (Cafo), Mme Oumou Traoré, elle a exhorté l'assistance à oeuvrer pour la paix, affirmant que «sans la paix, il n'y a pas de développement», alors que le représentant de la communauté chrétienne a insisté dans son message sur «le pardon, la réconciliation et la paix». Pour le président du Haut Conseil islamique du Mali (Hcim), l'imam Mahmoud Dicko, «depuis 2012, le Mali traverse une grave crise» appelant à «une prise de conscience face au danger qui menace le pays». Le 15 mai prochain, le Mali dans toute sa diversité signera donc pour retrouver la paix...