Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a examiné, hier à Alger, avec son homologue français, Jean-Yves Le Drian, l'état des relations bilatérales, ainsi que les questions régionales et internationales d'intérêt commun. L'entretien qui a eu lieu au siège du ministère des Affaires étrangères, a été l'occasion pour les deux ministres d'examiner "l'état des relations de coopération entre les deux pays et les voies et moyens de leur renforcement", indique un communiqué du MAE, précisant que MM. Boukadoum et Le Drian ont procédé également à "un examen approfondi des questions régionales et internationales d'intérêt commun, notamment la situation en Libye et au Mali". M. Jean-Yves Le Drian qui effectue une visite de travail en Algérie, sera reçu par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ainsi que par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, note la même source.
Le Drian : " l'Algérie, une puissance de paix fermement attachée au respect de la souveraineté des Etats " L'Algérie est une "puissance d'équilibre et de paix fermement attachée au respect de la souveraineté des Etats et au dialogue politique", a indiqué pour sa part, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui effectue une visite de travail en Algérie. "La France et l'Algérie ont une convergence de vues et notre concertation est primordiale. L'Algérie est une puissance d'équilibre et de paix, fermement attachée au respect de la souveraineté des Etats et au dialogue politique. Elle est écoutée et respectée et sur ces bases-là, nous pouvons avoir ensemble une relation extrêmement forte", a déclaré M. Le Drian à la presse à l'issue de son entretien avec le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum. Il a ajouté que "dans l'actualité internationale et singulièrement l'actualité régionale, l'Algérie et la France vont coordonner leurs efforts, notamment sur le conflit libyen, afin de permettre la mise en place d'un cessez-le-feu durable et la reprise du dialogue politique", soulignant que les deux pays "vont agir ensemble pour que les efforts initiés lors de la Conférence de Berlin puissent se poursuivre". M. Le Drian a indiqué aussi que les deux pays "vont également faire le point autour de la question du Sahel sur la base de l'objectif commun de sécurité et de lutte contre le terrorisme". Concernant la coopération bilatérale, le chef de la diplomatie française a salué "l'ambition exprimée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour réformer l'Algérie en profondeur, refonder l'Etat de droit et des libertés, relancer et diversifier l'économie conformément aux aspirations exprimées par les Algériens, ainsi que son engagement à conduire le pays dans un esprit de dialogue afin que tous les Algériens puissent s'exprimer sur ces réformes". Il a émis le souhait de voir le Président Tebboune "réussir dans cette mission" et que la mise en œuvre de ces réformes puisse "conduire au succès de l'Algérie et des Algériens", réitérant "l'amitié de la France pour l'Algérie". M. Le Drian a mis en avant, par la même occasion, la volonté de son pays d'ouvrir une "nouvelle phase" dans ses relations bilatérales avec l'Algérie, soulignant que les deux pays "partagent la volonté de ré-engager leurs échanges au plus haut niveau (...) afin de lancer une nouvelle dynamique dans tous les secteurs de coopération". "L'Algérie a connu, au cours de l'année écoulée, une phase décisive dans son histoire. Nous avons en permanence, tout au long de cette période, répété toujours la même chose : C'était aux Algériens et à eux seuls de décider de leur avenir et trouver ensemble le chemin d'un dialogue démocratique, parce que cela faisait partie du respect que nous avons pour la souveraineté de l'Algérie", a soutenu le ministre français, ajoutant que "les élections présidentielles (en Algérie) ont eu lieu. Il y a désormais un nouveau gouvernement avec lequel la France veut travailler".