Les pourparlers entre les deux parties ont tourné principalement autour de trois axes, à savoir les relations bilatérales, la circulation des personnes et la situation en Libye et au Sahel. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, était en visite, hier, à Alger, où il a été reçu par le chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune, par le Premier-ministre, Abdelaziz Djerrad, et par le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum. Les deux parties ont évoqué plusieurs sujets de discussions. Au regard des relations entre les deux pays, les pourparlers ont tourné principalement autour de trois axes, à savoir les relations bilatérales, la circulation des personnes et la situation dans le voisinage. Sur le plan économique, les deux parties ont abordé "plusieurs dossiers intéressant les relations algéro-françaises dans divers domaines, notamment les volets économique et politique". Les deux parties ont convenu, ainsi, "de relancer les différents mécanismes existant entre les deux pays". En effet, le Comité mixte économique franco-algérien (Comefa), ainsi que le Comité intergouvernemental de haut niveau franco-algérien (CIHN), coprésidé par les Premiers ministres des deux pays, seront relancés. Une poursuite du dialogue stratégique et des concertations politiques au niveau des ministères des Affaires étrangères des deux pays est également prévue. Dans le domaine économique, il a été question, selon M. Boukadoum, des investissements français en Algérie, ajoutant avoir perçu "une grande disposition" chez M. Le Drian en vue d'encourager les hommes d'affaires français à regarder l'Algérie "avec plus de flexibilité et d'audace". "Notre souhait est d'ouvrir une nouvelle phase de nos relations bilatérales. Nous partageons la volonté de réengager nos échanges au plus haut niveau en 2020 afin de lancer la nouvelle dynamique (…) lors du calendrier que nous avons validé ensemble", a affirmé M. Le Drian, précisant que cela concernera "tous les secteurs de notre coopération, que ce soit la sécurité, l'économie, la culture, la justice, l'éducation, la mobilité, la formation". Evoquant la situation en Libye et au Sahel, Jean-Yves le Drian a indiqué que cette question était au menu des discussions avec ses homologues algériens. "Je dois dire aussi que dans l'actualité internationale, et singulièrement dans l'actualité internationale régionale, nous allons avoir l'occasion d'évoquer ensemble plusieurs dossiers. Nous étions ensemble à Berlin sur le conflit libyen et nous allons coordonner nos efforts, au-delà même de la mise en place d'un cessez-le-feu durable, pour recréer du dialogue politique, et nous allons agir ensemble pour que les efforts que nous avons initiés à Berlin puissent se poursuivre", a-t-il dit, ajoutant qu'un point de situation sur le Sahel a été fait. "Il faut rappeler nos objectifs communs de sécurité et de lutte contre le terrorisme", a-t-il dit, soulignant que "face à ces défis majeurs, et face à bien d'autres questions, la France et l'Algérie ont une convergence de vues et notre concertation est primordiale". Vantant le rôle de l'Algérie dans la gestion de ces conflits, le MAE français a estimé que "l'Algérie est une puissance dont la voix compte au plan international. Elle l'a rappelé, récemment, en lançant plusieurs initiatives diplomatiques. C'est une puissance d'équilibre et de paix, fermement attachée au respect de la souveraineté des Etats et au dialogue politique. L'Algérie est écoutée et respectée, et sur ces bases-là, nous pouvons avoir ensemble une relation extrêmement forte, qui va être initiée de nouveau".