Jordan Belfort, qui a inspiré le Loup de Wall Street, réclame 300 millions de dollars au producteur Red Granite Pictures. Condamné lui-même pour escroquerie, il s'estime une victime collatérale du scandale sur le détournement d'argent du fonds 1MDB, qui aurait financé en partie le film. Le " Loup de Wall Street ", Jordan Belfort, s'estime victime d'escroquerie. Le financier qui a inspiré le film de Martin Scorsese, interprété par Leonardo Di Caprio, vient d'intenter une action en justice contre les producteurs du film. Il réclame la bagatelle de 300 millions de dollars à Red Granite Pictures à son dirigeant Riza Aziz. Il avait vendu les droits de son ouvrage, publié en 2007, aux producteurs qu'il avait rencontrés pour la première fois en mars 2011. Mais il pensait que le financement du film serait parfaitement légal. Or il estime qu'une partie de l'argent est venue des caisses du fonds souverain malaisien 1MDB, un immense scandale politico-financier. S'il avait su que le financement du film avait des sources douteuses, il n'aurait jamais vendu les droits de son autobiographie, selon la plainte. Les avocats du producteur de cinéma ont qualifié la démarche de Jordan Belfort, de " désespérée " et " suprêmement ironique ". C'est bien la première fois de sa vie que Jordan Belfort se soucie de la légalité, ont-ils ironisé.
Arnaque à la bouilloire Condamné lui-même à 22 mois de prison pour fraude, Jordan Belfort avait englouti près de 200 millions de dollars, les économies de petits porteurs . Sorti en 2013, le " Loup de Wall Street ", fut un immense succès. Il rapporta près de 392 millions de dollars. Il fut aussi un des films les plus téléchargés de manière illégale de l'histoire.
" Tout cela était une arnaque " Le journal Variety a rappelé les déclarations de Jordan Belfort faites au magazine " finews " en 2017. " Dès que j'ai rencontré ces gars (NDLR : les producteurs de Red Granite Pictures), j'ai su que c'étaient des criminels ". " Tout cela était une arnaque ", avait flairé le " Loup de Wall Street ".
La Bourse de Singapour s'offre les indices factoriels de l'Edhec Le Singapore Exchange a déboursé plus de 180 millions d'euros pour ces indices " smart beta " suivis par près de 55 milliards de dollars d'encours. Les opérateurs boursiers sont des acteurs clés de la consolidation du secteur. Les indices boursiers continuent d'attiser les convoitises. La Bourse de Singapour a annoncé jeudi l'acquisition d'ERI Scientific Beta, un fournisseur d'indices spécialisé dans le " smart beta " né de l'Edhec-Risk Institute, le centre de recherche en finance de l'école de commerce française. Le Singapore Exchange (SGX) va débourser 186 millions d'euros pour prendre 93 % du capital de la société, le solde restant entre les mains de la branche singapourienne du fonds de dotation de l'Edhec. " L'acquisition de Scientific Beta marque une étape importante dans l'évolution de notre activité indicielle " s'est félicité Loh Boon Chye, le PDG de SGX. " Scientific Beta apporte une expertise de recherche très appréciée du secteur en croissance rapide du 'smart bêta', ainsi que plusieurs clients de renommée importante aux Etats-Unis et en Europe ".
Consolidation du secteur Le SGX est loin d'être le premier opérateur boursier à chercher à se développer sur le secteur de la fourniture d'indices. La Bourse de Londres a ainsi développé cette activité grâce à plusieurs acquisitions importantes ces dernières années (Russell, l'activité indices de Citi), de même que Deutsche Börse avec les indices Stoxx. La fourniture d'indices permet à ces opérateurs de développer des synergies, notamment dans l'analyse et la vente de données financières.
Dynamisme de la gestion factorielle Avec Scientific Beta, la Bourse de Singapour s'offre un acteur émergent sur le segment des indices factoriels ou " smart beta ", qui s'appuient sur une analyse systématique de données quantitatives pour construire l'indice selon des facteurs prédéterminés (volatilité, valorisation, dividendes...). Le " smart beta " permet ainsi d'allier gestion systématique ou quantitative et gestion passive. Il s'agit d'un segment de marché en forte expansion, qui a connu une croissance de plus de 20 % par an depuis 2013. Les indices de Scientific Beta sont suivis par près de 55 milliards de dollars d'encours, ce qui en fait le principal challenger aux acteurs traditionnels sur ce marché, même s'il reste loin des plus grands avec une part de marché estimée à 2,9 % en 2018 selon Burton-Taylor, filiale de TP-Icap.