Le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, a, au cours du Conseil des ministres qui s'est tenue dimanche sous sa présidence, félicité les travailleurs du secteur de l'énergie à l'occasion de l'anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures lorsqu'une poignée d'ingénieurs et de techniciens a réussi à défier les sociétés étrangères, en février 1971, en prenant les commandes de la gestion directe et du contrôle de la production et de l'exportation des hydrocarbures suite à la promulgation de la décision de nationalisation, ce qui a permis de consolider l'indépendance économique et de la libérer du monopole et de la domination étrangère sur les richesses nationales. Monsieur Abdelmadjid Tebboune a saisi cette occasion pour appeler l'ensemble des citoyens et citoyennes à la sacralisation des vertus du travail et de la morale dans la grande bataille que nous menons pour l'édification de la nouvelle République, en retroussant leurs manches et en libérant leurs potentiels et leurs talents afin de réaliser le bond qualitatif requis pour la diversification du produit national et la libération du pays de la dépendance à la rente pétrolière. Il a exhorté les travailleurs à tirer les enseignements des deux événements historiques, l'anniversaire de la création de l'UGTA le 24 février 1956 et de la nationalisation des hydrocarbures le 24 février 1971, pour relever les défis en prenant exemple sur les aïeux dans leur élan pour la promotion de la conscience d'émancipation dans le milieu des travailleurs et la mobilisation en faveur du noble objectif national, à savoir le recouvrement de la souveraineté nationale, la réalisation de l'indépendance et l'édification d'un Etat national indépendant. La sacralisation des vertus du travail et de la morale pour l'édification de la nouvelle République sur laquelle le chef de l'Etat insiste se veut à notre sens une ambition commune de développement dans laquelle l'Algérie peut s'épanouir aisément dans un véritable Etat de droit à bâtir par tous, c'est le premier pilier de l'émergence de l'Algérie nouvelle qui rappelle l'impérieuse nécessité d'unité qui doit habiter les citoyens et les citoyennes et qui doit aussi conduire toute action de changement. Le développement auquel aspire la société algérienne ne peut comme chacun le sait, être atteint que par la moralisation de la vie publique et par la valeur du travail qui constituent donc le second pilier qui fonde la nouvelle République pour une Nation plus prospère et plus homogène, l'affirmation de l'acte de confiance et à articuler cet autre fondement qui est la justice sociale, la démocratie, la revalorisation sociale et économique du pays. Un fondement si vital à la vie socio-politique et au changement exigé par le peuple, tout autant au respect de l'autorité de l'Etat et de ses institutions républicaines. C'est là un troisième pilier qui constitue un puissant levier pour la recherche de la réhabilitation de la confiance entre les citoyens et l'Etat. Un engagement d'ailleurs pris par le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune d'aller encore plus loin dans le redressement du pays et l'émergence d'une Nation moderne, tout en prenant en compte les défis de l'heure sur le plan interne et externe. L'objectif commun à tous est donc de doter l'Algérie de fondamentaux, de moyens et de sources à rattraper le temps perdu par son développement pendant un quart de siècle. Cela touche également le principe de la redistribution du revenu national qui n'avait pas varié au cours de ces derrières années, et d'une certaine façon qui conjugue l'efficacité économique et sociale. Le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune avait annoncé la couleur en ce sens lors de son allocution de prestation de serment en affirmant : " L'Algérie a besoin, en cette période délicate, de classer ses priorités pour éviter des lendemains incertains ", précisant que l'Etat " sera à l'écoute des aspirations profondes et légitimes du peuple au changement profond du mode de gouvernance ". " Partant, j'avais annoncé (lors de la campagne électorale NDLR) que l'Etat serait à l'écoute des aspirations profondes et légitimes de notre peuple au changement radical du mode de gouvernance et à l'avènement d'une nouvelle ère, fondée sur le respect des principes de la démocratie, de l'Etat de droit, de la justice sociale et droit de l'Homme ".Il a ajouté que " la situation que traverse le pays nous interpelle, plus que jamais, à parfaire notre gouvernance pour corriger les points faibles de notre pays, réunir les conditions nécessaires à la relance de la croissance économique, au développement de notre pays et à la consolidation de sa place dans le concert des Nations ". le chef de l'Etat a également insisté pour dire : " Dans l'objectif de lever ces défis, nous devons dépasser, le plus vite possible, la situation politique actuelle pour entamer l'examen des questions essentielles pour le pays, à travers l'adoption d'une stratégie globale fondée sur une vision politique claire à même de rétablir la confiance du peuple en son Etat et assurer sa mobilisation (peuple) afin de garantir sa stabilité et son avenir ", expliquant que " cette stratégie vise à restaurer l'autorité de l'Etat, à travers la poursuite de la lutte contre la corruption, la politique d'impunité et les pratiques relatives à la distribution anarchique des recettes pétrolières Monsieur Tebboune a également mis l'accent, en outre, sur l'impérative relance du développement économique à travers de grands projets et infrastructures de base, en sus de l'encouragement de l'investissement productif, la diversification du tissu industriel à travers la promotion des petites et moyennes entreprises et l'activité économique créatrice de postes d'emploi. Dans cette optique, le changement radical, c'est, en théorie et en pratique l'égalité des droits de tous et de chacun, l'équilibre et la transparence dans le redistribution des fruits du développement national, et cela commence dans la petite sphère pour s'étendre à l'ensemble. Cela est à même de donner une des sociétés les plus politisées, les plus émancipées qui soient, mais cela exige aussi et surtout un très grand niveau de compétence, de conscience à tous les niveaux, tous les échelons pour des réaménagements incessants sur le plan social et économique. Aussi rien de ce qui a été créé au cours des deux dernières décennies ne doit être sacré au point qu'on ne puisse le dépasser et lui substituer des métamorphoses profondes plus progressistes. C'est ce souci qui est précisé clairement par le programme présidentiel dans l'objectif de donner le visage le plus exact de la nouvelle Algérie exigé par le mouvement populaire. L'heure est donc à parvenir correctement à structurer et à théoriser l'Algérie nouvelle, la nouvelle ère républicaine, quoi de plus logique aussi que de tout reconstruire sur socles solides et sur cette donnée de base nouvelle. Tout alors est affaire de modifications, de réajustements, pour atteindre le but fixé, en dépit des inévitables embûches de parcours. En effet, le constat établi par le Premier ministre, M. Abdelaziz Djerad, fait ressortir que l'Algérie a été au cours de ces dernières années un creuset où tous les problèmes politiques, économiques, sociaux et culturels sont posés, vérifiés et recensés dans un objectif de dépassement, de solutions idoines, où l'essentiel est la recherche de rapports sociaux, humains et économiques nouveaux dont la synthèse vise au redressement définitif de l'Algérie.