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Les bases militaires au Sénégal fermées
En perspective de la rénovation des accords de défense entre la France et ses ex-colonies africaines
Publié dans Le Midi Libre le 21 - 02 - 2010

Les bases militaires françaises installées au Sénégal vont être fermées. C'est ce que vient d'annoncer le porte-parole du président sénégalais Abdoulaye Wade. "Les bases militaires françaises vont quitter Dakar en vertu d'un accord qui sera signé avant le 4 avril par les deux parties", a déclaré vendredi Mamadou Bamba Ndiaye, sans apporter d'autres précisions. Le 4 avril est la date de l'indépendance du Sénégal survenue en 1960..
Les bases militaires françaises installées au Sénégal vont être fermées. C'est ce que vient d'annoncer le porte-parole du président sénégalais Abdoulaye Wade. "Les bases militaires françaises vont quitter Dakar en vertu d'un accord qui sera signé avant le 4 avril par les deux parties", a déclaré vendredi Mamadou Bamba Ndiaye, sans apporter d'autres précisions. Le 4 avril est la date de l'indépendance du Sénégal survenue en 1960..
Cette annonce surprise intervient juste après la visite de quelques heures à Dakar du ministre français de la Défense Hervé Morin, consacrée notamment à la renégociation des accords de défense entre la France et le Sénégal. La France et le Sénégal, ex-colonie française, sont liés par un accord de défense depuis 1974. Quelque 1.200 militaires français des forces terrestres, aériennes et maritimes sont "pré-positionnés" à Dakar dans le cadre des "Forces françaises du Cap Vert", péninsule de la région dakaroise. Ce contingent constitue une des trois installations françaises permanentes en Afrique, quelque 9 mille soldats français étant par ailleurs déployés en Côte d'Ivoire, au Gabon, au Tchad, en Centrafrique et à Djibouti. Des accords lient également la France au Togo et aux Comores.En mars 2008, le président sénégalais avait indiqué que son pays était "prêt" à annuler l'accord de défense entre la France et le Sénégal, dans la perspective de la renégociation de tous les accords militaires de la France en Afrique, annoncée auparavant par le président français, Nicolas Sarkozy. Il avait alors affirmé que son pays "ne serait pas le dernier pays à maintenir une base militaire française en Afrique". "Il ne peut pas y avoir d'agressions extérieures, j'ai beau réfléchir, je ne vois pas qui peut agresser le Sénégal", avait-il souligné. Et "les accords de protection du chef de l'Etat ou de gouvernement, personnellement, je n'en ai pas besoin. Si cela existe, il faut les supprimer. Je suis suffisamment protégé par mon armée", avait-il conclu. La fermeture prochaine des bases françaises a été très vite confirmée à Paris par le ministère de la Défense pour qui "le concept de base a vécu et on va vers autre chose, la mise en place d'un pôle de coopération militaire régionale". "Les détails de la mise en œuvre doivent encore faire l'objet de discussions avec la partie sénégalaise", a précisé le ministère Publié au printemps 2008, le Livre blanc sur la Défense annonçait "à terme, une présence française sur la façade atlantique du continent africain et une sur sa façade orientale", laissant entendre que l'une des bases riveraines de l'Atlantique, Libreville ou Dakar, serait sacrifiée. "Nous allons rénover nos accords en Afrique et rééquilibrer nos bases militaires", avait alors déclaré le président français Nicolas Sarkozy lors de la présentation de ce document. Dans un discours au Cap, en Afrique du Sud, en février 2008, Nicolas Sarkozy avait fixé le cadre général : renégociation des accords de défense signés par la France avec ses ex-colonies, transparence, prise en charge par l'Afrique de sa sécurité collective et européanisation des relations avec le continent en matière de sécurité. Mais, en septembre 2009, M. Morin avait affirmé que les bases de Dakar et de Libreville seraient maintenues. "C'est une diminution de la présence militaire française au Sénégal, ce n'est pas une disparition", a relevé une source française proche du dossier. "Mais le Gabon a pris de l'ampleur par rapport au Sénégal", a-t-elle admis. Le chef de l'Etat français est attendu le 24 février à Libreville, et doit également se rendre au Rwanda. L'échéancier du retrait militaire français au Sénégal et le nombre de militaires demeurant à Dakar n'ont pas été précisés, tant du côté français que sénégalais. "On attend de voir, c'est une décision politique qui doit être finalisée. (…).L'idée est que l'on conclue les accords assez rapidement", ajoute la même source sans préciser de date mais confirmant que des "emprises territoriales" seront restituées au Sénégal. Quelque 25 mille Français vivent dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, réputé pour sa stabilité politique puisqu'il est l'un des rares du continent à n'avoir jamais connu de coup d'Etat depuis son indépendance. Il s'agit de la plus importante communauté française en Afrique subsaharienne avec celle de Madagascar.
N. S.
Cette annonce surprise intervient juste après la visite de quelques heures à Dakar du ministre français de la Défense Hervé Morin, consacrée notamment à la renégociation des accords de défense entre la France et le Sénégal. La France et le Sénégal, ex-colonie française, sont liés par un accord de défense depuis 1974. Quelque 1.200 militaires français des forces terrestres, aériennes et maritimes sont "pré-positionnés" à Dakar dans le cadre des "Forces françaises du Cap Vert", péninsule de la région dakaroise. Ce contingent constitue une des trois installations françaises permanentes en Afrique, quelque 9 mille soldats français étant par ailleurs déployés en Côte d'Ivoire, au Gabon, au Tchad, en Centrafrique et à Djibouti. Des accords lient également la France au Togo et aux Comores.En mars 2008, le président sénégalais avait indiqué que son pays était "prêt" à annuler l'accord de défense entre la France et le Sénégal, dans la perspective de la renégociation de tous les accords militaires de la France en Afrique, annoncée auparavant par le président français, Nicolas Sarkozy. Il avait alors affirmé que son pays "ne serait pas le dernier pays à maintenir une base militaire française en Afrique". "Il ne peut pas y avoir d'agressions extérieures, j'ai beau réfléchir, je ne vois pas qui peut agresser le Sénégal", avait-il souligné. Et "les accords de protection du chef de l'Etat ou de gouvernement, personnellement, je n'en ai pas besoin. Si cela existe, il faut les supprimer. Je suis suffisamment protégé par mon armée", avait-il conclu. La fermeture prochaine des bases françaises a été très vite confirmée à Paris par le ministère de la Défense pour qui "le concept de base a vécu et on va vers autre chose, la mise en place d'un pôle de coopération militaire régionale". "Les détails de la mise en œuvre doivent encore faire l'objet de discussions avec la partie sénégalaise", a précisé le ministère Publié au printemps 2008, le Livre blanc sur la Défense annonçait "à terme, une présence française sur la façade atlantique du continent africain et une sur sa façade orientale", laissant entendre que l'une des bases riveraines de l'Atlantique, Libreville ou Dakar, serait sacrifiée. "Nous allons rénover nos accords en Afrique et rééquilibrer nos bases militaires", avait alors déclaré le président français Nicolas Sarkozy lors de la présentation de ce document. Dans un discours au Cap, en Afrique du Sud, en février 2008, Nicolas Sarkozy avait fixé le cadre général : renégociation des accords de défense signés par la France avec ses ex-colonies, transparence, prise en charge par l'Afrique de sa sécurité collective et européanisation des relations avec le continent en matière de sécurité. Mais, en septembre 2009, M. Morin avait affirmé que les bases de Dakar et de Libreville seraient maintenues. "C'est une diminution de la présence militaire française au Sénégal, ce n'est pas une disparition", a relevé une source française proche du dossier. "Mais le Gabon a pris de l'ampleur par rapport au Sénégal", a-t-elle admis. Le chef de l'Etat français est attendu le 24 février à Libreville, et doit également se rendre au Rwanda. L'échéancier du retrait militaire français au Sénégal et le nombre de militaires demeurant à Dakar n'ont pas été précisés, tant du côté français que sénégalais. "On attend de voir, c'est une décision politique qui doit être finalisée. (…).L'idée est que l'on conclue les accords assez rapidement", ajoute la même source sans préciser de date mais confirmant que des "emprises territoriales" seront restituées au Sénégal. Quelque 25 mille Français vivent dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, réputé pour sa stabilité politique puisqu'il est l'un des rares du continent à n'avoir jamais connu de coup d'Etat depuis son indépendance. Il s'agit de la plus importante communauté française en Afrique subsaharienne avec celle de Madagascar.
N. S.


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