Tout en déplorant que ses droits sociaux ne soient pas reconnus, cette frange de la population, estimée à plus de 150 mille non-voyants à l'échelle nationale, a réclamé, hier à Alger, la révision de la loi portant sur la protection et la promotion des handicapés. Face à la non application des règlements fixés dans cette loi 02/09 relatifs, notamment, au droit à la formation, au travail et au transport, le président de l'Union de la wilaya d'Alger des non-voyants, M.Said Abderahmani, a appelé à revoir certains points demeurant insuffisants et non appliqués jusqu'à l'heure actuelle. « L'Etat doit prendre en charge ses personnes souffrantes, car rien ne leur est accessible en Algérie, même les lois ne sont plus respectées de nos jours », a déclaré M. Abderahmani qui a fait part de la situation misérable ainsi que les souffrances quotidiennes des non-voyants. En effet, l'accès à l'emploi constitue l'une des préoccupations majeures de ces personnes. Si certaines d'entre elles ont pu s'imposer au sein de la société, bravant toutes les difficultés, la majorité des non-voyants est livrée à elle même dans son monde obscur. « La plupart des non-voyants sont contraints de mendier dans les rues pour leur survie. Ils sont complètement marginalisés par les pouvoirs publics et par la société », s'est plaint M. Abderahmani, ajoutant que « le non-voyant n'est reconnu en Algérie que le 14 mars, lors de la journée nationale du handicapé ». Selon ce dernier, la loi exigeant l'insertion de 1% des handicapés dans les entreprises nationales, publiques ou privées, n'est guerre suffisante outre le fait qu'elle n'est pas souvent respectée. « On demande le relèvement du taux d'adhésion aux entreprises à 3% pour prendre en charge bon nombre de non-voyants diplômés et qui sont actuellement au chômage », a-t-il dit. Dans ce chapitre, il est utile de souligner que c'est aux associations d'approcher les entreprises pour essayer de décrocher des postes d'emploi pour les non-voyants. Le président a déploré, ce titre, la mise à l'écart des associations nationales des non-voyants lors des concertations ou autre manifestions officielles. Selon lui, seule le mouvement associatif peut défendre les intérêts des non-voyants en présentant des propositions et solutions concrètes. D'un autre côté, M. Abderahmani soulève aussi le problème de la pension des handicapés qui est de 4.000 DA par mois. « Que va faire le handicapé avec cette somme alors que tout est désormais cher ? », s'est-il indigné, tout en appelant à une éventuelle augmentation. L'autre point évoqué est celui relatif aux déplacements. Il dénonce, à cet effet, l'état des trottoirs. Les fosses qui caractérisent nos trottoirs occasionnent de graves blessures aux non-voyants. « On demande au moins de nous faciliter la tâche quant à nos déplacements», a-t-il ajouté, appelant à l'aménagement des chaussées. Par ailleurs, la journée nationale des personnes handicapées n'a été célébrée qu'hier à Alger. Une célébration retardée pour des raisons organisationnelles, précise-t-on et qui devait se faire le 14 mars dernier. M. A. Tout en déplorant que ses droits sociaux ne soient pas reconnus, cette frange de la population, estimée à plus de 150 mille non-voyants à l'échelle nationale, a réclamé, hier à Alger, la révision de la loi portant sur la protection et la promotion des handicapés. Face à la non application des règlements fixés dans cette loi 02/09 relatifs, notamment, au droit à la formation, au travail et au transport, le président de l'Union de la wilaya d'Alger des non-voyants, M.Said Abderahmani, a appelé à revoir certains points demeurant insuffisants et non appliqués jusqu'à l'heure actuelle. « L'Etat doit prendre en charge ses personnes souffrantes, car rien ne leur est accessible en Algérie, même les lois ne sont plus respectées de nos jours », a déclaré M. Abderahmani qui a fait part de la situation misérable ainsi que les souffrances quotidiennes des non-voyants. En effet, l'accès à l'emploi constitue l'une des préoccupations majeures de ces personnes. Si certaines d'entre elles ont pu s'imposer au sein de la société, bravant toutes les difficultés, la majorité des non-voyants est livrée à elle même dans son monde obscur. « La plupart des non-voyants sont contraints de mendier dans les rues pour leur survie. Ils sont complètement marginalisés par les pouvoirs publics et par la société », s'est plaint M. Abderahmani, ajoutant que « le non-voyant n'est reconnu en Algérie que le 14 mars, lors de la journée nationale du handicapé ». Selon ce dernier, la loi exigeant l'insertion de 1% des handicapés dans les entreprises nationales, publiques ou privées, n'est guerre suffisante outre le fait qu'elle n'est pas souvent respectée. « On demande le relèvement du taux d'adhésion aux entreprises à 3% pour prendre en charge bon nombre de non-voyants diplômés et qui sont actuellement au chômage », a-t-il dit. Dans ce chapitre, il est utile de souligner que c'est aux associations d'approcher les entreprises pour essayer de décrocher des postes d'emploi pour les non-voyants. Le président a déploré, ce titre, la mise à l'écart des associations nationales des non-voyants lors des concertations ou autre manifestions officielles. Selon lui, seule le mouvement associatif peut défendre les intérêts des non-voyants en présentant des propositions et solutions concrètes. D'un autre côté, M. Abderahmani soulève aussi le problème de la pension des handicapés qui est de 4.000 DA par mois. « Que va faire le handicapé avec cette somme alors que tout est désormais cher ? », s'est-il indigné, tout en appelant à une éventuelle augmentation. L'autre point évoqué est celui relatif aux déplacements. Il dénonce, à cet effet, l'état des trottoirs. Les fosses qui caractérisent nos trottoirs occasionnent de graves blessures aux non-voyants. « On demande au moins de nous faciliter la tâche quant à nos déplacements», a-t-il ajouté, appelant à l'aménagement des chaussées. Par ailleurs, la journée nationale des personnes handicapées n'a été célébrée qu'hier à Alger. Une célébration retardée pour des raisons organisationnelles, précise-t-on et qui devait se faire le 14 mars dernier. M. A.