Face aux nombreux problèmes que rencontrent les non-voyants dans leur vie quotidienne et au manque de poste d'emplois exclusivement pour cette frange de la société, le président de l'Association nationale pour la promotion et aide des non-voyants El-Irada, M. Akouche Abdelkarim, demande aux autorités concernées de prendre en considération les propositions faites par son association concernant le statut du non-voyant. “Nous voulons que les décrets exécutifs relatifs à la nouvelle loi du handicapé du mois de mai 2002 soient appliqués. Il est également impératif de considérer que la pension du non-voyant est un droit acquis qui doit être équivalent au SNMG”, recommande M. Akouche. Aussi, il propose “de réserver un quota du logement social pour les non-voyants et préciser le taux de baisse de location et unir la couleur de la carte du handicapé pour lui permettre de bénéficier des services gratuits tels que le transport (aérien et terrestre), et indiquer sur cette carte la loi qui stipule le genre de service dont doit bénéficier le handicapé au niveau des entreprises publiques ou privées”. Et d'ajouter qu'il faut “donner des kiosques et financer quelques projets relatifs à la création des petites entreprises”. Il proposera aussi la révision de la pension du non-voyant qui doit être donnée dès le jeune âge. “Le remboursement des médicaments devrait passer de 80% à 100% pour le non-voyant chômeur et lui accorder un carnet médical gratuit.” Il ajoutera qu'il est nécessaire “de réaliser des écoles spécialisées en braille et des centres de formation qui seront équipés de matériels pédagogiques pour les non-voyants au niveau national (livres, ardoises, bibliothèques sonores et montres braille)”. Selon toujours le président de l'association El-Irada, il est temps de réfléchir aux spécialités et aux compétences professionnelles en permettant aux non-voyants d'effectuer des stages et formations à l'étranger. À propos de l'emploi, M. Akouche dira que “le poste de standardiste doit rester du domaine du non-voyant et récupérer certains métiers qui peuvent être assurés exclusivement par ces derniers”. “L'Etat doit faciliter aux associations l'acquisition des équipements technologiques comme l'imprimante en braille, donner les moyens financiers pour les bureaux de wilaya dépendant de l'association nationale et leur accorder un budget spécial qui leur permettra de mieux gérer cette frange de la population”. Quant à son association, il estime qu'il lui faut “un siège à Alger pour qu'elle puisse suivre les problèmes des non-voyants au niveau national et non seulement dans la wilaya de Bouira”. “Nous demandons la révision de l'article dans la législation concernant la protection des handicapés d'une façon générale et les non-voyants en particulier et leur donner tous leurs droits.”