Plus de 200 volaillers et bouchers ont déjà répondu à l'appel de partenariat lancé récemment par l'Office national d'aliment de bétail (Onab) pour la distribution de poulets congelés durant le mois de Ramadhan a indiqué, hier, son président du directoire, Bouzid Boukersi. "Nous avons eu 201 offres de franchise et signé 140 contrats jusqu'à présent. Nous voulons peser sur le marché en nous impliquant dans la grande distribution", a-t-il déclaré. "C'est une nouvelle orientation vers l'aval, une stratégie à long terme et non pas une opération limitée au Ramadhan", a-t-il tenu à préciser. À noter qu'il y a actuellement quelque 4.200 tonnes de poulet congelé local stockées au niveau de l'Onab en attendant leur distribution. Cette opération a été accompagnée par une autre similaire lancée par la Société de transformation de conditionnement des viandes (Sotracov) pour la distribution de 4 mille tonnes de viande bovine congelée, importée d'Inde. Le cahier des charges établi par l'Onab en direction des commerçants fixe deux conditions pour la signature du contrat de franchise : la possession de structures de froid et la pratique d'un prix de vente uniforme fixé préalablement par cet office public, selon M. Boukersi. S'agissant du prix éventuel du poulet vendu, il dira que "250 DA/kg peuvent être une référence, mais ce qui compte le plus pour moi c'est le fait que le consommateur achète un poulet sain et dont la traçabilité est bien connue". Des structures informelles d'abattage Le responsable de l'Onab s'est indigné des conditions dans lesquelles se déroulent les opérations d'abattage au sein de structures informelles. "Des poulets abattus dans l'informel, loin des yeux des vétérinaires et sans le respect des moindres règles d'hygiène sont en vente", a-t-il averti. Cette "fuite vers l'informel" puise son origine dans la "fiscalité élevée appliquée pour l'abattage des viandes blanches ainsi que la cherté des aliments importés", estime le responsable de l'Onab. "Ce sont des petits éleveurs qui méritent d'être encouragés. Le poids de la fiscalité qu'on leur impose est contraignant et doit être réduit", a-t-il plaidé en se félicitant toutefois des deux mesures incitatives pour les éleveurs de poussins, appliquées depuis le début de l'année en cours. Notre interlocuteur fait référence notamment au crédit R'fig lancé par la BADR et le financement étatique à raison d'un million de dianrs pour chaque bâtiment d'élevage, a-t-il rappelé. "Environ 60 contrats de partenariat ont été signés à ce jour permettant la livraison de 4 millions de poussins dont 70 à 80% en été récupérés en poulets vifs", a-t-il indiqué. L'Algérie, autosuffisante en matière de poulets qu'elle n'importe donc pas, veut arriver à une consommation approximative de 16 kg/habitant/an en 2014, contre 8 kg actuellement, et doit pour cela augmenter sa production annuelle pour la porter à 700 mille tonnes. Avec une production de 20 mille tonnes/an dont 18 mille tonnes se vendent congelées, l'Onab avec ses quatorze abattoirs, n'assure en effet que 7% de la production nationale en poulets, estimée à 300 mille tonnes/an. Le reste, à hauteur de 20%, est assuré par les 500 abattoirs privés et communaux que compte le pays, mais la majorité des poulets vendus, soit plus de 70%, sont issus d'abattoirs du marché noir, selon M. Boukersi. M. B. Plus de 200 volaillers et bouchers ont déjà répondu à l'appel de partenariat lancé récemment par l'Office national d'aliment de bétail (Onab) pour la distribution de poulets congelés durant le mois de Ramadhan a indiqué, hier, son président du directoire, Bouzid Boukersi. "Nous avons eu 201 offres de franchise et signé 140 contrats jusqu'à présent. Nous voulons peser sur le marché en nous impliquant dans la grande distribution", a-t-il déclaré. "C'est une nouvelle orientation vers l'aval, une stratégie à long terme et non pas une opération limitée au Ramadhan", a-t-il tenu à préciser. À noter qu'il y a actuellement quelque 4.200 tonnes de poulet congelé local stockées au niveau de l'Onab en attendant leur distribution. Cette opération a été accompagnée par une autre similaire lancée par la Société de transformation de conditionnement des viandes (Sotracov) pour la distribution de 4 mille tonnes de viande bovine congelée, importée d'Inde. Le cahier des charges établi par l'Onab en direction des commerçants fixe deux conditions pour la signature du contrat de franchise : la possession de structures de froid et la pratique d'un prix de vente uniforme fixé préalablement par cet office public, selon M. Boukersi. S'agissant du prix éventuel du poulet vendu, il dira que "250 DA/kg peuvent être une référence, mais ce qui compte le plus pour moi c'est le fait que le consommateur achète un poulet sain et dont la traçabilité est bien connue". Des structures informelles d'abattage Le responsable de l'Onab s'est indigné des conditions dans lesquelles se déroulent les opérations d'abattage au sein de structures informelles. "Des poulets abattus dans l'informel, loin des yeux des vétérinaires et sans le respect des moindres règles d'hygiène sont en vente", a-t-il averti. Cette "fuite vers l'informel" puise son origine dans la "fiscalité élevée appliquée pour l'abattage des viandes blanches ainsi que la cherté des aliments importés", estime le responsable de l'Onab. "Ce sont des petits éleveurs qui méritent d'être encouragés. Le poids de la fiscalité qu'on leur impose est contraignant et doit être réduit", a-t-il plaidé en se félicitant toutefois des deux mesures incitatives pour les éleveurs de poussins, appliquées depuis le début de l'année en cours. Notre interlocuteur fait référence notamment au crédit R'fig lancé par la BADR et le financement étatique à raison d'un million de dianrs pour chaque bâtiment d'élevage, a-t-il rappelé. "Environ 60 contrats de partenariat ont été signés à ce jour permettant la livraison de 4 millions de poussins dont 70 à 80% en été récupérés en poulets vifs", a-t-il indiqué. L'Algérie, autosuffisante en matière de poulets qu'elle n'importe donc pas, veut arriver à une consommation approximative de 16 kg/habitant/an en 2014, contre 8 kg actuellement, et doit pour cela augmenter sa production annuelle pour la porter à 700 mille tonnes. Avec une production de 20 mille tonnes/an dont 18 mille tonnes se vendent congelées, l'Onab avec ses quatorze abattoirs, n'assure en effet que 7% de la production nationale en poulets, estimée à 300 mille tonnes/an. Le reste, à hauteur de 20%, est assuré par les 500 abattoirs privés et communaux que compte le pays, mais la majorité des poulets vendus, soit plus de 70%, sont issus d'abattoirs du marché noir, selon M. Boukersi. M. B.