Le mois sacré du Ramadhan -période de forte consommation des ménages- pointe, déjà, du nez. Tout le monde s'y prépare pour faire face aux besoins inhérents à ce mois sacré. Les pouvoirs publics ne sont pas en reste. L'approvisionnement du marché est la préoccupation de l'heure. A ce titre, le président du directoire de l'ONAB, M. Bouzid Boukersi a déclaré que plus de 200 volaillers et bouchers ont déjà répondu à l'appel de partenariat lancé récemment par l'Office national d'aliment de bétail (ONAB) pour la distribution de poulets congelés durant le mois sacré. L'ONAB s'implique directement dans la grande distribution et la stratégie n'est pas limitée à Ramadhan. Elle s'inscrit dans la durée. Plus de 4.200 tonnes de poulet congelé local sont stockées au niveau de l'entreprise et s'ajoutent 4.000 tonnes de viande bovine congelée importées de deux Etats musulmans d'Inde par la Société de transformation et de conditionnement des viandes (Sotracov). Selon le cahier des charges établis, le prix de 250 DA/kg sera la référence. Le président du directoire de l'ONAB a rappelé que «plus de 70% du poulet vendu provient du marché informel», expliquant que cette «fuite vers l'informel» trouve son origine dans la fiscalité élevée appliquée pour l'abattage des viandes blanches ainsi que la cherté des aliments importés. Rappelant les mesures incitatives prises en faveur des éleveurs de poussins dont le crédit R'fig lancé par la BADR et le financement étatique à raison d'un million de dinars pour chaque bâtiment d'élevage, il précisera que pour atteindre une consommation de 16 kg/habitant/an en 2014 -8 kg actuellement- l'Algérie doit augmenter sa production annuelle à 700.000 tonnes/an. La semaine dernière, un responsable au ministère de l'Agriculture et du Développement rural avait indiqué que l'importation de produits d'origine animale, y compris de viandes rouges, est soumise à des dispositifs «universellement admis en matière de protection de la santé humaine et animale et qui s'applique à tous les pays». Le rôle des pouvoirs publics n'étant pas celui d'importer mais d'encadrer l'opération, selon le même responsable, les opérations commerciales d'importation sont du ressort exclusif des opérateurs économiques publics et privés qui sont tenus de s'inscrire dans le cadre des dispositions législatives et réglementaires en vigueur, y compris dans leur dimension sanitaire. Sur la base de documents exigés par les pouvoirs publics algériens, des dérogations sanitaires d'importation limitées dans le temps, précisant le lieu d'embarquement et de débarquement ainsi que les moyens de transports utilisés, sont accordées. Le produit importé est contrôlé à l'arrivée par le service vétérinaire ou phytosanitaire du poste frontière. Il est également assujetti au contrôle tout au long du circuit de stockage et de distribution par les services vétérinaires des wilayas, mais aussi par les services de la répression des fraudes.