Abraham Serfaty le patriote marocain a été un militant anti-impérialiste, juif antisioniste et favorable à l'autodétermination du peuple sahraoui. Il sera resté jusqu'à son dernier souffle fidèle à ses convictions. Transféré au bagne de Tazmamar, il aura résisté au pouvoir dictatorial du régime chérifien et combattu toute sa vie pour la démocratie. Abraham Serfaty le patriote marocain a été un militant anti-impérialiste, juif antisioniste et favorable à l'autodétermination du peuple sahraoui. Il sera resté jusqu'à son dernier souffle fidèle à ses convictions. Transféré au bagne de Tazmamar, il aura résisté au pouvoir dictatorial du régime chérifien et combattu toute sa vie pour la démocratie. Abraham Serfaty le patriote marocain nous a quittés jeudi passé à Marrakech sur la pointe des pieds à l'âge de 84 ans. Cet homme, inlassablement juste, a été le plus virulent des opposants au régime du roi Hasan II. Son itinéraire a été hors du commun. Militant anti-impérialiste, juif antisioniste et favorable à l'autodétermination du peuple sahraoui, il sera resté jusqu'à son dernier souffle fidèle à ses convictions. Né en 1926 dans une famille juive de Tanger, il milite très jeune au sein du parti communiste qu'il quittera en 1970, le jugeant trop conciliant, après y avoir passé 25 ans. Il crée le mouvement "Illal Amam". Arrêté en 1972 il entrera dans la clandestinité. En 1974 il est de nouveau arrêté et condamné à perpétuité. Il sera transféré au bagne de Tazmamar, la prison dans le désert de l'oubli, où il sera torturé durant dix-sept longues années. Il aura résisté au pouvoir dictatorial et combattu toute sa vie pour la démocratie. A sa libération, lui qui aura été à l'époque le plus vieux prisonnier du monde, il vivra en exil forcé pendant huit années, les autorités l'ayant expulsé vers la France. Mais rien n'a réussi à entamer sa détermination malgré les années de cachot et son bannissement, une des périodes les plus répressives du régime chérifien. Il reprend son combat pour les libertés démocratiques, avec en prime la défense de l'auto-dermination du peuple sahraoui. C'est après le décès du monarque Hassan II que son fils Mohamed VI nouveau roi, qui voulait quelque peu ravaler la façade d'un Maroc bien terni, le rétablira dans sa nationalité et l'autorise à revenir dans son pays. L'arbitraire du père réparé, Abraham Serfaty croit que la monarchie marocaine s'est rachetée et il est persuadé d'une ère de renouveau annonciatrice de démocratie. Le bon prince a remplacé le méchant et que l'on en avait fini avec les pratiques féodales pour pérenniser le trône. Il reprendra du service, mais la maladie s'installe et il raccroche avec le Maroc sans avoir pu concrétiser son rêve, celui de voir un Maroc où les «forces du progrès seraient libérées.» Son parcours ressemble étrangement à un autre opposant politique mythque Nelson Mandela qui aura passé plus de 21 ans dans les goêles coloniales. Abraham Serfaty le patriote marocain nous a quittés jeudi passé à Marrakech sur la pointe des pieds à l'âge de 84 ans. Cet homme, inlassablement juste, a été le plus virulent des opposants au régime du roi Hasan II. Son itinéraire a été hors du commun. Militant anti-impérialiste, juif antisioniste et favorable à l'autodétermination du peuple sahraoui, il sera resté jusqu'à son dernier souffle fidèle à ses convictions. Né en 1926 dans une famille juive de Tanger, il milite très jeune au sein du parti communiste qu'il quittera en 1970, le jugeant trop conciliant, après y avoir passé 25 ans. Il crée le mouvement "Illal Amam". Arrêté en 1972 il entrera dans la clandestinité. En 1974 il est de nouveau arrêté et condamné à perpétuité. Il sera transféré au bagne de Tazmamar, la prison dans le désert de l'oubli, où il sera torturé durant dix-sept longues années. Il aura résisté au pouvoir dictatorial et combattu toute sa vie pour la démocratie. A sa libération, lui qui aura été à l'époque le plus vieux prisonnier du monde, il vivra en exil forcé pendant huit années, les autorités l'ayant expulsé vers la France. Mais rien n'a réussi à entamer sa détermination malgré les années de cachot et son bannissement, une des périodes les plus répressives du régime chérifien. Il reprend son combat pour les libertés démocratiques, avec en prime la défense de l'auto-dermination du peuple sahraoui. C'est après le décès du monarque Hassan II que son fils Mohamed VI nouveau roi, qui voulait quelque peu ravaler la façade d'un Maroc bien terni, le rétablira dans sa nationalité et l'autorise à revenir dans son pays. L'arbitraire du père réparé, Abraham Serfaty croit que la monarchie marocaine s'est rachetée et il est persuadé d'une ère de renouveau annonciatrice de démocratie. Le bon prince a remplacé le méchant et que l'on en avait fini avec les pratiques féodales pour pérenniser le trône. Il reprendra du service, mais la maladie s'installe et il raccroche avec le Maroc sans avoir pu concrétiser son rêve, celui de voir un Maroc où les «forces du progrès seraient libérées.» Son parcours ressemble étrangement à un autre opposant politique mythque Nelson Mandela qui aura passé plus de 21 ans dans les goêles coloniales.