Outre les suicides enregistrés en Algérie, quelques cas de tentative d'immolation par le feu ont été enregistrés ces dernières années. Ainsi, durant ces derniers jours, 4 jeunes, résidant dans différentes régions du pays, ont tenté de mettre fin à leurs jours en s'immolant par le feu. Ils s'étaient tous aspergés le corps d'essence en y mettant le feu devant des administrations publiques. Pour ce qui est du jeune H.B., qui a tenté de se suicider en s'immolant par le feu à Tébessa, l'Agence de presse algérienne a déclaré hier qu'il est « toujours en soins intensifs au Centre hospitalo-universitaire d'Annaba », citant le père de la victime. Pour rappel, la première en date, en Algérie, est survenue le 30 octobre 2009, dans la wilaya de Chlef. L'auteur du drame, un père de famille âgé de 26 ans, protestant contre la démolition de l'habitation qu'il avait érigée sans autorisation, avait immolé par le feu son épouse et sa fille devant la porte du bureau du P.APC de Chlef. Le jeune père s'était muni d'un bidon d'essence pour s'en asperger et faire de même pour son épouse et sa fillette, âgée de 3 ans, avant d'y mettre le feu. Par ailleurs, en août de l'année écoulée, une femme avait immolé sa fille dans la localité de Chétaïbi dans la wilaya d'Annaba. Dans cet enretien accordé au Midi Libre, la psycologue Malika Chougar revient sur ce phénomène qu'elle décortique. Outre les suicides enregistrés en Algérie, quelques cas de tentative d'immolation par le feu ont été enregistrés ces dernières années. Ainsi, durant ces derniers jours, 4 jeunes, résidant dans différentes régions du pays, ont tenté de mettre fin à leurs jours en s'immolant par le feu. Ils s'étaient tous aspergés le corps d'essence en y mettant le feu devant des administrations publiques. Pour ce qui est du jeune H.B., qui a tenté de se suicider en s'immolant par le feu à Tébessa, l'Agence de presse algérienne a déclaré hier qu'il est « toujours en soins intensifs au Centre hospitalo-universitaire d'Annaba », citant le père de la victime. Pour rappel, la première en date, en Algérie, est survenue le 30 octobre 2009, dans la wilaya de Chlef. L'auteur du drame, un père de famille âgé de 26 ans, protestant contre la démolition de l'habitation qu'il avait érigée sans autorisation, avait immolé par le feu son épouse et sa fille devant la porte du bureau du P.APC de Chlef. Le jeune père s'était muni d'un bidon d'essence pour s'en asperger et faire de même pour son épouse et sa fillette, âgée de 3 ans, avant d'y mettre le feu. Par ailleurs, en août de l'année écoulée, une femme avait immolé sa fille dans la localité de Chétaïbi dans la wilaya d'Annaba. Dans cet enretien accordé au Midi Libre, la psycologue Malika Chougar revient sur ce phénomène qu'elle décortique. Midi Libre : Quelle est votre lecture quant aux tentatives de certains jeunes de s'immoler par le feu ? Malika Chougar : c'est un phénomène qui peut s'expliquer par la sociologie. Le suicide en Algérie se fait généralement par la pendaison. C'est très rare qu'une personne tente de mettre fin de ses jours en se brûlant. Pour ce qui est du choix du feu, je dirais qu'il symbolise la mort, la destruction, la reconstruction ainsi que la renaissance. Le feu symbolise également la purification. Les Indous utilisent le feu pour purifier leurs morts et les faire renaître. Par ailleurs, il se pourrait que cet acte soit une propagation émotionnelle. Il pourrait signifier un signe de soutien afin de prouver à quel point on est touché par tel évènement. C'est la participation affective totale de l'individu qui veut se rapprocher des évènements ou s'identifier à une victime. Qui sont, selon vous, les personnes qui risquent le plus d'être atteintes par cet acte ? Il faudrait faire des études sur les antécédents. Les individus ayant des personnalités fragiles et vulnérables risquent le plus d'être atteints par ce phénomène. Sur ce dernier point, je tiens à mettre en exergue que s'immoler par le feu est un geste prémédité qui doit se préparer. En outre les personnes, qui souffrent de troubles plus que les autres, se retrouvent dans un immense désespoir et préfèrent s'autodétruire. Je peux, par ailleurs, vous assurer que le suicide par le feu va donner du travail à tout le monde particulièrement aux psychologues et sociologues. Peut-on avoir des cas similaires à l'avenir ? C'est très difficile de le prévoir. Mais personnellement, je pense que cette contagion émotionnelle n'est qu'une vague qui ne va pas durer longtemps. Ça m'étonnerait que les jeunes se suicident par immolation par le feu. Peut-être que ces jeunes, en s'immolant par le feu, tentent de lancer des messages à la population, outre les autres explications. Dans ce sens, je tiens à souligner qu'à travers la communication le message passe plus facilement par la parole et par la communication que par la violence. C'est pour cela que prévenir et mieux que guérir. Quelles sont, d'après vous, les solutions pour y mettre fin ? Le dialogue reste incontestablement le premier moyen de prévention. Les jeunes doivent s'exprimer ouvertement. Pour cela, les canaux de communication doivent être à leur portée. Les autorités, pour leur part, doivent organiser des débats quant aux maux sociaux. Les médias doivent s'impliquer davantage. Je vous l'affirme, cette ouverture détournera les jeunes de l'autodestruction et aussi de l'auto-agressivité. Aussi l'Islam condamne le suicide, que dire don pour l'immolation par le feu. Midi Libre : Quelle est votre lecture quant aux tentatives de certains jeunes de s'immoler par le feu ? Malika Chougar : c'est un phénomène qui peut s'expliquer par la sociologie. Le suicide en Algérie se fait généralement par la pendaison. C'est très rare qu'une personne tente de mettre fin de ses jours en se brûlant. Pour ce qui est du choix du feu, je dirais qu'il symbolise la mort, la destruction, la reconstruction ainsi que la renaissance. Le feu symbolise également la purification. Les Indous utilisent le feu pour purifier leurs morts et les faire renaître. Par ailleurs, il se pourrait que cet acte soit une propagation émotionnelle. Il pourrait signifier un signe de soutien afin de prouver à quel point on est touché par tel évènement. C'est la participation affective totale de l'individu qui veut se rapprocher des évènements ou s'identifier à une victime. Qui sont, selon vous, les personnes qui risquent le plus d'être atteintes par cet acte ? Il faudrait faire des études sur les antécédents. Les individus ayant des personnalités fragiles et vulnérables risquent le plus d'être atteints par ce phénomène. Sur ce dernier point, je tiens à mettre en exergue que s'immoler par le feu est un geste prémédité qui doit se préparer. En outre les personnes, qui souffrent de troubles plus que les autres, se retrouvent dans un immense désespoir et préfèrent s'autodétruire. Je peux, par ailleurs, vous assurer que le suicide par le feu va donner du travail à tout le monde particulièrement aux psychologues et sociologues. Peut-on avoir des cas similaires à l'avenir ? C'est très difficile de le prévoir. Mais personnellement, je pense que cette contagion émotionnelle n'est qu'une vague qui ne va pas durer longtemps. Ça m'étonnerait que les jeunes se suicident par immolation par le feu. Peut-être que ces jeunes, en s'immolant par le feu, tentent de lancer des messages à la population, outre les autres explications. Dans ce sens, je tiens à souligner qu'à travers la communication le message passe plus facilement par la parole et par la communication que par la violence. C'est pour cela que prévenir et mieux que guérir. Quelles sont, d'après vous, les solutions pour y mettre fin ? Le dialogue reste incontestablement le premier moyen de prévention. Les jeunes doivent s'exprimer ouvertement. Pour cela, les canaux de communication doivent être à leur portée. Les autorités, pour leur part, doivent organiser des débats quant aux maux sociaux. Les médias doivent s'impliquer davantage. Je vous l'affirme, cette ouverture détournera les jeunes de l'autodestruction et aussi de l'auto-agressivité. Aussi l'Islam condamne le suicide, que dire don pour l'immolation par le feu.