Un nouvel appel à manifester a été lancé en Syrie, malgré la levée de l'état d'urgence. L'armée s'est déployée préventivement à Homs, l'un des foyers de la contestation. Un nouvel appel à manifester a été lancé en Syrie, malgré la levée de l'état d'urgence. L'armée s'est déployée préventivement à Homs, l'un des foyers de la contestation. Un groupe sur Facebook a lancé un appel à manifester hier en Syrie pour une journée baptisée "Vendredi saint", coïncidant avec le jour commémorant la passion du Christ. "Vendredi saint, 22 avril 2011, un seul cœur, une seule main, un seul objectif", ont indiqué les organisateurs sur une page où l'on voit un clocher d'église entre deux minarets rapporte le journal Le Point. Cet appel intervient alors que les autorités ont prévenu mardi qu'elles n'accepteraient aucune nouvelle manifestation "sous n'importe quel slogan". Mardi, le gouvernement avait adopté des projets de loi approuvant la levée de l'état d'urgence, l'abolition de la Cour de sûreté de l'Etat, une juridiction d'exception et un changement de la réglementation concernant les manifestations. La fin de l'état d'urgence, en vigueur depuis l'arrivée au pouvoir du parti Baas en mars 1963, est l'une des principales revendications du mouvement de contestation déclenché le 15 mars contre le régime, avec la libération des prisonniers politiques. Le président Bachar el-Assad a promis samedi qu'il serait levé dans une semaine maximum. Par ailleurs, le président Assad a nommé jeudi un nouveau gouverneur à Homs, à 160 km au nord de Damas, où des violences ont eu lieu, en remplacement de l'ancien gouverneur limogé le 7 avril, a annoncé l'agence officielle Sana. "Le président Assad a promulgué un décret nommant Imad Moustapha Abdelal, gouverneur de Homs", indique Sana. Le président syrien avait limogé le gouverneur de Homs Mohammad Iyad Ghazal, après celui de Deraa (sud), ville où a commencé la contestation contre le régime, et où des policiers syriens en civil, armés de fusils AK-47, se sont déployés dans la nuit de mercredi à jeudi. Cette ville de plus d'un million d'habitants, située dans le centre de la Syrie à 165 km au nord de Damas, est devenue, depuis quelques jours, l'un des foyers de la contestation contre le régime du président Bachar el-Assad. Certains habitants, qui redoutent de nouvelles attaques d'hommes en armes fidèles à Assad et appelés "al Chabbiha", se sont organisés en groupes pour protéger les quartiers, toujours selon le même journal. "L'atmosphère est tendue. Une nouvelle journée de grèves serait prévue aujourd'hui (hier Ndlr). Les magasins ont baissé rideau après la mort de 21 manifestants tués par les agents de sécurité et les forces des Chabbiha lundi et mardi. Les manifestants, qui ont intensifié leurs actions après la mort d'un chef de tribu en détention à la suite d'un rassemblement à Homs voici 10 jours, réclament des libertés politiques et une lutte efficace contre la corruption. Plus de 200 personnes ont été tuées en Syrie depuis le commencement des manifestations, ont déclaré des organisations de défense des droits de l'Homme. Un groupe sur Facebook a lancé un appel à manifester hier en Syrie pour une journée baptisée "Vendredi saint", coïncidant avec le jour commémorant la passion du Christ. "Vendredi saint, 22 avril 2011, un seul cœur, une seule main, un seul objectif", ont indiqué les organisateurs sur une page où l'on voit un clocher d'église entre deux minarets rapporte le journal Le Point. Cet appel intervient alors que les autorités ont prévenu mardi qu'elles n'accepteraient aucune nouvelle manifestation "sous n'importe quel slogan". Mardi, le gouvernement avait adopté des projets de loi approuvant la levée de l'état d'urgence, l'abolition de la Cour de sûreté de l'Etat, une juridiction d'exception et un changement de la réglementation concernant les manifestations. La fin de l'état d'urgence, en vigueur depuis l'arrivée au pouvoir du parti Baas en mars 1963, est l'une des principales revendications du mouvement de contestation déclenché le 15 mars contre le régime, avec la libération des prisonniers politiques. Le président Bachar el-Assad a promis samedi qu'il serait levé dans une semaine maximum. Par ailleurs, le président Assad a nommé jeudi un nouveau gouverneur à Homs, à 160 km au nord de Damas, où des violences ont eu lieu, en remplacement de l'ancien gouverneur limogé le 7 avril, a annoncé l'agence officielle Sana. "Le président Assad a promulgué un décret nommant Imad Moustapha Abdelal, gouverneur de Homs", indique Sana. Le président syrien avait limogé le gouverneur de Homs Mohammad Iyad Ghazal, après celui de Deraa (sud), ville où a commencé la contestation contre le régime, et où des policiers syriens en civil, armés de fusils AK-47, se sont déployés dans la nuit de mercredi à jeudi. Cette ville de plus d'un million d'habitants, située dans le centre de la Syrie à 165 km au nord de Damas, est devenue, depuis quelques jours, l'un des foyers de la contestation contre le régime du président Bachar el-Assad. Certains habitants, qui redoutent de nouvelles attaques d'hommes en armes fidèles à Assad et appelés "al Chabbiha", se sont organisés en groupes pour protéger les quartiers, toujours selon le même journal. "L'atmosphère est tendue. Une nouvelle journée de grèves serait prévue aujourd'hui (hier Ndlr). Les magasins ont baissé rideau après la mort de 21 manifestants tués par les agents de sécurité et les forces des Chabbiha lundi et mardi. Les manifestants, qui ont intensifié leurs actions après la mort d'un chef de tribu en détention à la suite d'un rassemblement à Homs voici 10 jours, réclament des libertés politiques et une lutte efficace contre la corruption. Plus de 200 personnes ont été tuées en Syrie depuis le commencement des manifestations, ont déclaré des organisations de défense des droits de l'Homme.