L'inflation s'est stabilisée en mars, en rythme annuel, à 3,7%, le même niveau qu'en février, et en légère baisse par rapport à janvier où elle se situait à 3,8%, selon l'Office national des statistiques (ONS). Sur un mois, les prix ont augmenté de 0,7%, selon la même source. L'inflation s'est stabilisée en mars, en rythme annuel, à 3,7%, le même niveau qu'en février, et en légère baisse par rapport à janvier où elle se situait à 3,8%, selon l'Office national des statistiques (ONS). Sur un mois, les prix ont augmenté de 0,7%, selon la même source. Cette évolution mensuelle, qui intervient après une relative hausse (+0,5%) observée en février et 0,1% en janvier dernier, traduit les fluctuations des prix des différentes catégories de produits, a précisé cet organisme. En mars, les prix des biens alimentaires ont augmenté de 0,4% par rapport à février, en raison d'une hausse des prix des produits agricoles frais (+1,2%) et des légumes frais (+15,4%) et la pomme de terre (+7%), selon la même source. Les autorités nationales prévoient, une possible poussée inflationniste en 2011, engendrée par les augmentations de salaires décidées par les pouvoirs publics.Selon le ministre des Finances Karim Djoudi, si l'argent injecté dans le cadre de l'augmentation des salaires décidée dans la Fonction publique était dépensé d'un seul coup, il pourrait provoquer une pression sur la demande interne et mener à une hausse des prix de certains produits. En 2009 le taux d'inflation a atteint 5,7% contre 4,4% en 2008, en raison notamment d'une hausse de 8,23% des prix des produits alimentaires. L'année 2009 a été marquée par une hausse "relativement importante" des prix des biens alimentaires (8,23%), avec notamment 20,54% pour les produits agricoles frais. Durant la même période, les prix des produits alimentaires industriels ont enregistré une légère baisse de 0,43%. Les prix des produits manufacturés ont augmenté de 3,54 % alors que ceux des services ont progressé de 4,14% en 2009. De l'indépendance à la décennie 2000 L'inflation en chiffres Le phénomène inflationniste en Algérie remonte au début des années 80 et s'est dangereusement accéléré au cours de la décennie suivante (années 90). C'est avec la mise en œuvre de la politique de développement que les prémices de ce phénomène sont apparues. En ce qui concerne l'évolution de l'inflation en Algérie, on distingue deux périodes distinctes l'une de l'autre : 1ère période (1962-1989) : Au lendemain de l'Indépendance, les autorités algériennes ont adopté un modèle de croissance socialiste axé sur la planification centralisée où les prix étaient fixés par l'Etat. Cette fixation était prise en charge par un système de régulation et d'allocation des ressources, ce qui a maintenu artificiellement l'inflation à un niveau raisonnable et par conséquent, il a permis la stabilisation du pouvoir d'achat de la population. Durant cette période, l'intervention de l'administration s'opérait sur les trois niveaux des prix à savoir : - Les biens importés : qui étaient déterminés dans le but de protéger la production nationale. Si le prix d'achat d'un bien importé était inférieur au prix du produit local, l'importateur doit verser la différence compensatoire au trésor. Par conséquent, l'inflation importée, dans un contexte de taux de change fixe, est inévitable du moins pour les biens de consommation importés et redistribués sur le marché national. - Les prix industriels et services locaux : Leurs prix étaient soumis à deux régimes, le premier institué en 1966 faisait dépendre la fixation des prix à la production d'une décision du Ministère du Commerce, pour le deuxième datant de 1968, il bloque tous les prix industriels à la production et des services à leurs niveaux du 1er janvier 1968. Deux dérogations au principe du blocage sont acceptées : en cas de hausse des droits de douane ou des taxes indirectes. Ensuite, les prix de détails et de gros sont calculés sur la base des prix de production (homologués ou bloqués) majorés des marges centralisées fixées en valeur fixe ou en valeur absolue. - Les prix agricoles : Les prix à la production et à la distribution des fruits et légumes des secteurs autogérés et coopératifs étaient publiés tous les quinze (15) jours par une commission de Wilaya. Ainsi durant cette période, le taux d'inflation était plus ou moins modéré grâce aux efforts des autorités pour maintenir la stabilité des prix. En 1975, l'Algérie a adopté une politique de détermination de prix sur la base du prix de revient; l'indice des prix à la production industrielle ayant connu une augmentation. Cette tendance persistera durant les années 1980 où le taux d'inflation annuel s'établissait approximativement à 9%. 2e période de 1990 à 2000 L'Algérie a connu, durant cette période, une inflation galopante, le taux d'inflation annuel passant de 17.87% en 1989 à 25.88% en 1991 pour atteindre un pic de 3 1.68% en 1992. On peut expliquer cette hausse par deux facteurs : - L'accélération du processus de libéralisation des prix, amorcé en 1989, faisant passer 85% des prix au régime libre. - La forte dévaluation du dinar algérien survenue pour contrer la détérioration des termes de l'échange qui a engendré un renchérissement des produits importés.La situation économique de l'Algérie s'est gravement détériorée en 1994, et les déséquilibres macroéconomiques ont persisté à cause de la baisse importante des prix du pétrole, ce qui a conduit les autorités à mettre en place un programme d'ajustement structurel appuyé par le Fonds monétaire international (FMI). Dans ce contexte l'Etat était amené à améliorer sa situation économique et à laisser tomber le système de réglementation des prix en avril 1994, pour la libéralisation des prix; cette suppression du contrôle sur les marges bénéficiaires a touché la majeur partie des produits de base sauf le sucre, les céréales, les huiles comestibles et les fournitures scolaires. La réglementation des prix est maintenue uniquement pour les trois denrées alimentaires de base à savoir : la farine, la semoule et le lait. L'élimination des subventions pour les produits alimentaires et énergétiques a engendré une augmentation de leurs prix à raison de 100% entre 1994-1995 et de 60% entre 1995-1996. Sous l'effet de la libération des prix et de la deuxième dévaluation du dinar, le taux d'inflation s'est envolé à 38.4%. Mais il n'a pas tardé a chuter à 21.9% fin 1995 pour se stabiliser autour de 5% en 1998 et 2.64% en 1999 et encore 0.34% en 2000. Cette évolution mensuelle, qui intervient après une relative hausse (+0,5%) observée en février et 0,1% en janvier dernier, traduit les fluctuations des prix des différentes catégories de produits, a précisé cet organisme. En mars, les prix des biens alimentaires ont augmenté de 0,4% par rapport à février, en raison d'une hausse des prix des produits agricoles frais (+1,2%) et des légumes frais (+15,4%) et la pomme de terre (+7%), selon la même source. Les autorités nationales prévoient, une possible poussée inflationniste en 2011, engendrée par les augmentations de salaires décidées par les pouvoirs publics.Selon le ministre des Finances Karim Djoudi, si l'argent injecté dans le cadre de l'augmentation des salaires décidée dans la Fonction publique était dépensé d'un seul coup, il pourrait provoquer une pression sur la demande interne et mener à une hausse des prix de certains produits. En 2009 le taux d'inflation a atteint 5,7% contre 4,4% en 2008, en raison notamment d'une hausse de 8,23% des prix des produits alimentaires. L'année 2009 a été marquée par une hausse "relativement importante" des prix des biens alimentaires (8,23%), avec notamment 20,54% pour les produits agricoles frais. Durant la même période, les prix des produits alimentaires industriels ont enregistré une légère baisse de 0,43%. Les prix des produits manufacturés ont augmenté de 3,54 % alors que ceux des services ont progressé de 4,14% en 2009. De l'indépendance à la décennie 2000 L'inflation en chiffres Le phénomène inflationniste en Algérie remonte au début des années 80 et s'est dangereusement accéléré au cours de la décennie suivante (années 90). C'est avec la mise en œuvre de la politique de développement que les prémices de ce phénomène sont apparues. En ce qui concerne l'évolution de l'inflation en Algérie, on distingue deux périodes distinctes l'une de l'autre : 1ère période (1962-1989) : Au lendemain de l'Indépendance, les autorités algériennes ont adopté un modèle de croissance socialiste axé sur la planification centralisée où les prix étaient fixés par l'Etat. Cette fixation était prise en charge par un système de régulation et d'allocation des ressources, ce qui a maintenu artificiellement l'inflation à un niveau raisonnable et par conséquent, il a permis la stabilisation du pouvoir d'achat de la population. Durant cette période, l'intervention de l'administration s'opérait sur les trois niveaux des prix à savoir : - Les biens importés : qui étaient déterminés dans le but de protéger la production nationale. Si le prix d'achat d'un bien importé était inférieur au prix du produit local, l'importateur doit verser la différence compensatoire au trésor. Par conséquent, l'inflation importée, dans un contexte de taux de change fixe, est inévitable du moins pour les biens de consommation importés et redistribués sur le marché national. - Les prix industriels et services locaux : Leurs prix étaient soumis à deux régimes, le premier institué en 1966 faisait dépendre la fixation des prix à la production d'une décision du Ministère du Commerce, pour le deuxième datant de 1968, il bloque tous les prix industriels à la production et des services à leurs niveaux du 1er janvier 1968. Deux dérogations au principe du blocage sont acceptées : en cas de hausse des droits de douane ou des taxes indirectes. Ensuite, les prix de détails et de gros sont calculés sur la base des prix de production (homologués ou bloqués) majorés des marges centralisées fixées en valeur fixe ou en valeur absolue. - Les prix agricoles : Les prix à la production et à la distribution des fruits et légumes des secteurs autogérés et coopératifs étaient publiés tous les quinze (15) jours par une commission de Wilaya. Ainsi durant cette période, le taux d'inflation était plus ou moins modéré grâce aux efforts des autorités pour maintenir la stabilité des prix. En 1975, l'Algérie a adopté une politique de détermination de prix sur la base du prix de revient; l'indice des prix à la production industrielle ayant connu une augmentation. Cette tendance persistera durant les années 1980 où le taux d'inflation annuel s'établissait approximativement à 9%. 2e période de 1990 à 2000 L'Algérie a connu, durant cette période, une inflation galopante, le taux d'inflation annuel passant de 17.87% en 1989 à 25.88% en 1991 pour atteindre un pic de 3 1.68% en 1992. On peut expliquer cette hausse par deux facteurs : - L'accélération du processus de libéralisation des prix, amorcé en 1989, faisant passer 85% des prix au régime libre. - La forte dévaluation du dinar algérien survenue pour contrer la détérioration des termes de l'échange qui a engendré un renchérissement des produits importés.La situation économique de l'Algérie s'est gravement détériorée en 1994, et les déséquilibres macroéconomiques ont persisté à cause de la baisse importante des prix du pétrole, ce qui a conduit les autorités à mettre en place un programme d'ajustement structurel appuyé par le Fonds monétaire international (FMI). Dans ce contexte l'Etat était amené à améliorer sa situation économique et à laisser tomber le système de réglementation des prix en avril 1994, pour la libéralisation des prix; cette suppression du contrôle sur les marges bénéficiaires a touché la majeur partie des produits de base sauf le sucre, les céréales, les huiles comestibles et les fournitures scolaires. La réglementation des prix est maintenue uniquement pour les trois denrées alimentaires de base à savoir : la farine, la semoule et le lait. L'élimination des subventions pour les produits alimentaires et énergétiques a engendré une augmentation de leurs prix à raison de 100% entre 1994-1995 et de 60% entre 1995-1996. Sous l'effet de la libération des prix et de la deuxième dévaluation du dinar, le taux d'inflation s'est envolé à 38.4%. Mais il n'a pas tardé a chuter à 21.9% fin 1995 pour se stabiliser autour de 5% en 1998 et 2.64% en 1999 et encore 0.34% en 2000.