Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, assisté de deux conseillers à la présidence de la République, Mohamed Touati et Mohamed Ali Boughazi, entameront ce samedi les consultations politiques nationales sur les réformes politiques dont la mise en œuvre, au plan législatif, doit intervenir avant la fin de l'année en cours sauf pour la révision constitutionnelle prévue, quant à elle, pour la période post-élections législatives de 2012. Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, assisté de deux conseillers à la présidence de la République, Mohamed Touati et Mohamed Ali Boughazi, entameront ce samedi les consultations politiques nationales sur les réformes politiques dont la mise en œuvre, au plan législatif, doit intervenir avant la fin de l'année en cours sauf pour la révision constitutionnelle prévue, quant à elle, pour la période post-élections législatives de 2012. Ils auront pour principale mission de recueillir "les vues et propositions" des partis politiques et personnalités nationales sur le chantier de reformes ouvert par le Président Abdelaziz Bouteflika. Le processus devrait se poursuivre jusqu'à septembre prochain, date de l'ouverture de la session d'automne du Parlement auquel seront alors soumis les projets des lois amendées. Il est à rappeler que le chef de l'Etat a réuni, dans un cadre informel, certains chefs de parti, notamment Abdelaziz Belkhadem du FLN, Ahmed Ouyahia pour le RND, Bouguerra Soltani et certaines autres personnalités. Annoncé le 15 avril 2011 par le président de la République, le chantier des réformes politiques concerne la prochaine révision constitutionnelle, la refonte des textes législatifs relatifs au régime électoral et aux partis politiques, la place de la femme dans les assemblées élues, le mouvement associatif, le code de wilaya et de loi organique relative à l'information. Le président de la République a pris soin de baliser les contours que prendront les réformes politiques. Les amendements constitutifs et législatifs qui y seront introduits seront dans le respect des « constantes de la société algérienne et des éléments constitutifs à son identité nationale ». Ils tendront, principalement, à renforcer l'édifice institutionnel qui repose sur les règles de « l'exercice démocratique, de la participation et du libre choix du citoyen ». Dès l'annonce de ces réformes par le chef de l'Etat, la classe politique, les personnalités, la société civile, s'agitent, les avis et les propositions n'ont manqué de s'exprimer. Les positions des uns et des autres divergent largement sur la question. Les partis de l'Alliance présidentielle qui ont assuré que les mouvements de contestation qui secouent l'Algérie sont d'essence sociale, ont souscrit totalement à la démarche de Abdelaziz Bouteflika, avec cependant un bémol du MSP de Bougerra Soltani quant à la nature du régime qu'il préfère parlementaire, tandis que Abdelaziz Belkhadem considère que le peuple Algérien n'est pas mûr pour ce genre de régime. Pour d'autres personnalités, le régime qu'il convient à notre pays est le régime semi-présidentiel. A juste titre, le débat est lancé sur ce qui est fondamental à savoir la nature du régime. Pour d'autres formations politiques, les réformes annoncées par le chef de l'Etat viennent trop tard, à l'imade de la secrétaire général du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune qui pense que « si celles-ci étaient intervenues en 2007, cela aurait constitué une véritable révolution ». Selon elle, on ne peut engager des réformes politiques d'envergure, des réformes qui soient crédibles, si l'instrument utilisé, à savoir le Parlement, est décrédibilisé par sa non-légitimité et l'affairisme qui le gangrène. La patronne maintient sa position maintes fois exprimée pour une Constituante qui redonnerait la parole au peuple, en le rétablissant dans sa souveraineté. Moussa Touati, président du Front national algérien, lui, s'interroge : «Comment parler de réformes si le peuple est laissé à l'écart du débat national ?», soulignant que son parti «refuse d'être enfermé dans un débat à huis clos». Il estime que les Algériens « ne veulent pas rééditer les expériences précédentes en matière de dialogue et qui se sont révélées inefficaces car excluant l'autorité du peuple ». Le front du refus, incarné par le FFS et le RCD, récuse de participer à la consultation nationale. Ils jugent que le régime tente de se « réformer » en vase clos. Saïd Sadi estime que « le système est incapable de s'amender ». Pour lui, « la solution à la crise algérienne se fera en dehors et contre lui », et il en appelle à une phase de « transition consensuelle » pour sortir de la crise. Le Front des forces socialistes de Hocine Aït Ahmed, par la voix de son premier secrétaire national, se dit « opposé à l'installation d'une commission pour mener des réformes politiques », parce qu'il ne se considère pas comme « un client du pouvoir » et « refuse de prendre part à une mascarade politique ». La consultation politique nationale est-elle mal partie ? On peut le croire au vu des réserves émises par certains partis politiques, alors que d'autres font carrément l'impasse sur ce début du processus qui est censé conduire au changement. Ils auront pour principale mission de recueillir "les vues et propositions" des partis politiques et personnalités nationales sur le chantier de reformes ouvert par le Président Abdelaziz Bouteflika. Le processus devrait se poursuivre jusqu'à septembre prochain, date de l'ouverture de la session d'automne du Parlement auquel seront alors soumis les projets des lois amendées. Il est à rappeler que le chef de l'Etat a réuni, dans un cadre informel, certains chefs de parti, notamment Abdelaziz Belkhadem du FLN, Ahmed Ouyahia pour le RND, Bouguerra Soltani et certaines autres personnalités. Annoncé le 15 avril 2011 par le président de la République, le chantier des réformes politiques concerne la prochaine révision constitutionnelle, la refonte des textes législatifs relatifs au régime électoral et aux partis politiques, la place de la femme dans les assemblées élues, le mouvement associatif, le code de wilaya et de loi organique relative à l'information. Le président de la République a pris soin de baliser les contours que prendront les réformes politiques. Les amendements constitutifs et législatifs qui y seront introduits seront dans le respect des « constantes de la société algérienne et des éléments constitutifs à son identité nationale ». Ils tendront, principalement, à renforcer l'édifice institutionnel qui repose sur les règles de « l'exercice démocratique, de la participation et du libre choix du citoyen ». Dès l'annonce de ces réformes par le chef de l'Etat, la classe politique, les personnalités, la société civile, s'agitent, les avis et les propositions n'ont manqué de s'exprimer. Les positions des uns et des autres divergent largement sur la question. Les partis de l'Alliance présidentielle qui ont assuré que les mouvements de contestation qui secouent l'Algérie sont d'essence sociale, ont souscrit totalement à la démarche de Abdelaziz Bouteflika, avec cependant un bémol du MSP de Bougerra Soltani quant à la nature du régime qu'il préfère parlementaire, tandis que Abdelaziz Belkhadem considère que le peuple Algérien n'est pas mûr pour ce genre de régime. Pour d'autres personnalités, le régime qu'il convient à notre pays est le régime semi-présidentiel. A juste titre, le débat est lancé sur ce qui est fondamental à savoir la nature du régime. Pour d'autres formations politiques, les réformes annoncées par le chef de l'Etat viennent trop tard, à l'imade de la secrétaire général du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune qui pense que « si celles-ci étaient intervenues en 2007, cela aurait constitué une véritable révolution ». Selon elle, on ne peut engager des réformes politiques d'envergure, des réformes qui soient crédibles, si l'instrument utilisé, à savoir le Parlement, est décrédibilisé par sa non-légitimité et l'affairisme qui le gangrène. La patronne maintient sa position maintes fois exprimée pour une Constituante qui redonnerait la parole au peuple, en le rétablissant dans sa souveraineté. Moussa Touati, président du Front national algérien, lui, s'interroge : «Comment parler de réformes si le peuple est laissé à l'écart du débat national ?», soulignant que son parti «refuse d'être enfermé dans un débat à huis clos». Il estime que les Algériens « ne veulent pas rééditer les expériences précédentes en matière de dialogue et qui se sont révélées inefficaces car excluant l'autorité du peuple ». Le front du refus, incarné par le FFS et le RCD, récuse de participer à la consultation nationale. Ils jugent que le régime tente de se « réformer » en vase clos. Saïd Sadi estime que « le système est incapable de s'amender ». Pour lui, « la solution à la crise algérienne se fera en dehors et contre lui », et il en appelle à une phase de « transition consensuelle » pour sortir de la crise. Le Front des forces socialistes de Hocine Aït Ahmed, par la voix de son premier secrétaire national, se dit « opposé à l'installation d'une commission pour mener des réformes politiques », parce qu'il ne se considère pas comme « un client du pouvoir » et « refuse de prendre part à une mascarade politique ». La consultation politique nationale est-elle mal partie ? On peut le croire au vu des réserves émises par certains partis politiques, alors que d'autres font carrément l'impasse sur ce début du processus qui est censé conduire au changement.