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Protection de la sphère ORL
Cancers des nez, bouche et gorge
Publié dans Le Midi Libre le 26 - 06 - 2011

La sphère ORL, ou oto-rhino-laryngée, regroupe le nez, la bouche, la gorge (pharynx et larynx) et les oreilles.
La sphère ORL, ou oto-rhino-laryngée, regroupe le nez, la bouche, la gorge (pharynx et larynx) et les oreilles.
Les tumeurs ORL touchent majoritairement les trois premiers organes appelés aussi voies aéro-digestives supérieures (VADS) : Les fosses nasales du nez communiquent avec les sinus. Elles forment le début du système respiratoire. La bouche ou cavité buccale comporte plusieurs structures anatomiques, dont les lèvres, le plancher buccal, la langue, les gencives, les joues et le palais. Elle forme le début du système digestif. Le pharynx représente le carrefour des voies digestives et respiratoires. Il s'ouvre à la fois sur les cavités buccale et nasale, permettant le passage de l'alimentation dans l'oesophage et de l'air dans la trachée. Il fait donc partie du système digestif et du système respiratoire. Il forme également une caisse de résonance pour la voix. Le pharynx est subdivisé en trois zones : le nasopharynx (ou cavum) s'étend à l'arrière de la cavité nasale jusqu'au voile du palais, l'oropharynx, à l'arrière de la cavité buccale, est la région allant du voile du palais à la base de la langue, l'hypopharynx (ou laryngopharynx) se situe à l'arrière du larynx. Le larynx est le passage reliant le laryngopharynx et la trachée. Son rôle est de permettre le passage de l'air vers les poumons. Il comporte également les cordes vocales qui permettent la formation de la voix.
Quels sont les cancers ORL ?
Parmi les cancers ORL, ou cancers des voies aéro-digestives supérieures, on distingue les cancers hauts du système digestif, des cancers hauts du système respiratoire. Les premiers comprennent les cancers de la bouche, des joues, du palais, de la langue, des amygdales, du pharynx, de l'oropharynx et de l'hypopharynx.
Les seconds regroupent les cancers des fosses nasales, des sinus, du nasopharynx et du larynx. Dans leur grande majorité, ces tumeurs touchent les muqueuses qui tapissent ces organes. Sans traitement, ces anomalies progressent, augmentent de volume et infiltrent progressivement les tissus sous-jacents ; des cellules tumorales peuvent se propager aux ganglions lymphatiques et, à terme, entraîner la formation de métastases à distance de la tumeur. Les cancers ORL font souvent peur, notamment en raison de leurs conséquences. Du fait de leur localisation, le traitement de ces tumeurs peut avoir des effets majeurs sur les capacités d'alimentation, de respiration et de phonation du malade. Un diagnostic précoce augmente les chances d'avoir recours à un traitement dont les conséquences esthétiques ou fonctionnelles seront minimisées.
Les facteurs de risque
Les cancers ORL sont le plus souvent liés à une consommation excessive de tabac et/ou d'alcool. Cependant, certains sont associés à une exposition à des composés nocifs dans un cadre professionnel.
Le tabac et l'alcool
Le tabagisme et la consommation de boissons alcoolisées forment les deux facteurs de risque les plus importants impliqués dans la survenue de ces maladies. Le risque augmente avec l'importance du tabagisme ou de la consommation d'alcool. On estime que 54 à 87% des cancers ORL, selon leur localisation, sont liés au tabac. Chez les fumeurs exclusifs, le risque de cancer concerne plus particulièrement le larynx. Les fumeurs de pipe ou de cigares sont aussi plus exposés au risque de cancers des lèvres ou de la langue.
Le risque de cancer est majoré chez les personnes associant consommation de tabac et d'alcool. Chez ces personnes, ce sont principalement des cancers de la cavité buccale, de l'oropharynx et de l'hypopharynx qui se développent.
On estime que le risque de cancer de la bouche ou du pharynx est multiplié par 2 à 5 selon l'importance de la consommation d'alcool, et qu'elle passe à 15 lorsque le tabagisme lui est associé.
Le risque de cancer du larynx est multiplié par 1,45 chez les fumeurs et par 10 chez les personnes qui ont une forte consommation d'alcool.
Le risque viral
Deux types d'infection virale sont connus comme à risque de survenue de cancer ORL. L'Epstein-Barr virus (EBV) transmissible essentiellement par la salive est reconnu comme facteur de risque de cancer du nasopharynx. Il s'agit d'un cancer rare en France, mais 25 fois plus fréquent dans certaines régions du globe comme l'Afrique du Nord, ou l'Asie du sud. Depuis quelques années, les preuves s'accumulent sur le rôle du papillomavirus (HPV), en particulier dans l'augmentation du risque de cancer de la cavité buccale et de l'oropharynx. Ce virus, sexuellement transmissible, est déjà connu pour son rôle dans le développement du cancer du col de l'utérus.
Les symptômes
Les symptômes des cancers ORL dépendent de la région concernée. Des signes peu spécifiques : Cancer de la cavité buccale ; Cancer de la langue ; Cancers de l'ethmoïde et des sinus ; Cancer du rhinopharynx ; Cancers de l'oropharynx et de l'hypopharynx. Hormis dans le cas de certains cancers de la langue ou de la cavité buccale, la plupart de ces tumeurs ne sont pas accessibles à l'examen visuel ; c'est donc souvent tardivement, après l'apparition de symptômes non spécifiques mais persistants, que le malade consulte.
Cancer de la cavité buccale
Il peut être repéré dès lors qu'une gêne ou une douleur anormale, au niveau d'une région précise de la bouche (lèvres, gencives...) apparaît. Visuellement, la zone est plane, rouge ou blanche, ou bien conserve sa teinte tout en adoptant un aspect bourgeonnant, nécrosé ou durci. Le patient peut se plaindre d'une gêne à la mastication. Le gonflement des ganglions du cou (adénopathies cervicales) et plus rarement un type de douleur à l'oreille (otalgie réflexe) peuvent être retrouvés. Toute modification de la forme ou du volume d'une région de la bouche (lèvre, langue...) doit inciter les patients à consulter un médecin sans tarder.
Les traitements des cancers ORL
Le protocole de traitements est déterminé selon le stade de la tumeur. La chirurgie est le traitement de référence qui peut être complété par des séances de radiothérapie et/ou de chimiothérapie. Situées au carrefour des voies digestives et respiratoires, les tumeurs ORL sont délicates à prendre en charge car l'équipe médicale doit proposer un traitement offrant la meilleure efficacité possible tout en limitant au maximum ses conséquences sur l'aspect physique ainsi que sur le fonctionnement normal de la région. Pour résoudre cette équation difficile, la pluridisciplinarité de l'équipe médicale est précieuse : chirurgien, oncologue et radiothérapeute décident ensemble des meilleures options de traitement, selon la localisation et l'avancée de la tumeur (extension locorégionale aux ganglions, extension à distance par des métastases), mais aussi selon l'âge du patient et son état général.
La chirurgie
Les opérations chirurgicales consistent à enlever la totalité de la tumeur, implique une chirurgie mutilante, dont les conséquences fonctionnelles et esthétiques sont importantes ; heureusement, nombre d'entre elles peuvent être compensées par une prise en charge spécifique. Des interventions dites "partielles" peuvent être réalisées si la taille de la tumeur le permet. Le principe de ces interventions est de retirer la tumeur ainsi qu'une marge de tissu sain suffisant pour optimiser l'exérèse de toutes les cellules cancéreuses. Les séquelles fonctionnelles doivent cependant rester acceptables.
En dehors des cancers des sinus, de l'ethmoïde et des cordes vocales, l'atteinte des ganglions du cou par des cellules tumorales est très fréquente dans les cancers ORL. Par conséquent, le curage ganglionnaire est souvent proposé en même temps que la chirurgie. Le tissu retiré est analysé afin d'apprécier si l'ensemble des cellules tumorales ont bien été retirées. Si les bords de la pièce présentent des cellules cancéreuses, un traitement complémentaire est nécessaire : selon les cas, une nouvelle opération ou une chimiothérapie est envisagée.
La radiothérapie
La radiothérapie consiste à soumettre la tumeur à des rayons énergétiques puissants qui tuent les cellules anormales. Elle demande une étape préalable de ciblage afin de concentrer le rayonnement sur la tumeur tout en limitant au maximum leur impact sur les tissus sains environnants. La dose totale de rayons nécessaire est déterminée par le radiothérapeute. La radiothérapie peut être un traitement complémentaire de la chirurgie dès que la tumeur dépasse un cm. Un délai minimal de cinq semaines doit séparer les deux traitements. La radiothérapie peut aussi être envisagée comme traitement principal ; dans ce cas, elle est appliquée à la fois au niveau de la tumeur et des ganglions lymphatiques. Dans certaines situations, un traitement complémentaire par chimiothérapie est aussi nécessaire.
La chimiothérapie classique
La chimiothérapie est un traitement général qui consiste en l'administration de médicaments cytotoxiques destinés à tuer les cellules cancéreuses. Sous son action, la tumeur voit sa taille progressivement réduite. Selon la nature et l'avancée de la tumeur, il peut être nécessaire d'associer plusieurs molécules entre elles. Chaque médicament ou association de médicaments est administré selon un rythme qui lui est propre : schématiquement, ils sont administrés par voie intraveineuse en cures de plusieurs jours, répétées plusieurs fois selon un rythme déterminé.
Les thérapies ciblées
Parallèlement, les thérapies ciblées se développent. Il s'agit d'anticorps - dits anticorps monoclonaux - qui ont été développés in vitro et qui ciblent des structures spécifiques aux cellules cancéreuses.
Ces molécules présentent l'avantage d'épargner les cellules normales, qui ne présentent pas ou peu ces structures spécifiques et, ainsi, de limiter les effets secondaires par rapport à la chimiothérapie classique. Ils sont, eux aussi, administrés par voie intraveineuse, selon un rythme qui est propre à chacun d'entre eux.
Les tumeurs ORL touchent majoritairement les trois premiers organes appelés aussi voies aéro-digestives supérieures (VADS) : Les fosses nasales du nez communiquent avec les sinus. Elles forment le début du système respiratoire. La bouche ou cavité buccale comporte plusieurs structures anatomiques, dont les lèvres, le plancher buccal, la langue, les gencives, les joues et le palais. Elle forme le début du système digestif. Le pharynx représente le carrefour des voies digestives et respiratoires. Il s'ouvre à la fois sur les cavités buccale et nasale, permettant le passage de l'alimentation dans l'oesophage et de l'air dans la trachée. Il fait donc partie du système digestif et du système respiratoire. Il forme également une caisse de résonance pour la voix. Le pharynx est subdivisé en trois zones : le nasopharynx (ou cavum) s'étend à l'arrière de la cavité nasale jusqu'au voile du palais, l'oropharynx, à l'arrière de la cavité buccale, est la région allant du voile du palais à la base de la langue, l'hypopharynx (ou laryngopharynx) se situe à l'arrière du larynx. Le larynx est le passage reliant le laryngopharynx et la trachée. Son rôle est de permettre le passage de l'air vers les poumons. Il comporte également les cordes vocales qui permettent la formation de la voix.
Quels sont les cancers ORL ?
Parmi les cancers ORL, ou cancers des voies aéro-digestives supérieures, on distingue les cancers hauts du système digestif, des cancers hauts du système respiratoire. Les premiers comprennent les cancers de la bouche, des joues, du palais, de la langue, des amygdales, du pharynx, de l'oropharynx et de l'hypopharynx.
Les seconds regroupent les cancers des fosses nasales, des sinus, du nasopharynx et du larynx. Dans leur grande majorité, ces tumeurs touchent les muqueuses qui tapissent ces organes. Sans traitement, ces anomalies progressent, augmentent de volume et infiltrent progressivement les tissus sous-jacents ; des cellules tumorales peuvent se propager aux ganglions lymphatiques et, à terme, entraîner la formation de métastases à distance de la tumeur. Les cancers ORL font souvent peur, notamment en raison de leurs conséquences. Du fait de leur localisation, le traitement de ces tumeurs peut avoir des effets majeurs sur les capacités d'alimentation, de respiration et de phonation du malade. Un diagnostic précoce augmente les chances d'avoir recours à un traitement dont les conséquences esthétiques ou fonctionnelles seront minimisées.
Les facteurs de risque
Les cancers ORL sont le plus souvent liés à une consommation excessive de tabac et/ou d'alcool. Cependant, certains sont associés à une exposition à des composés nocifs dans un cadre professionnel.
Le tabac et l'alcool
Le tabagisme et la consommation de boissons alcoolisées forment les deux facteurs de risque les plus importants impliqués dans la survenue de ces maladies. Le risque augmente avec l'importance du tabagisme ou de la consommation d'alcool. On estime que 54 à 87% des cancers ORL, selon leur localisation, sont liés au tabac. Chez les fumeurs exclusifs, le risque de cancer concerne plus particulièrement le larynx. Les fumeurs de pipe ou de cigares sont aussi plus exposés au risque de cancers des lèvres ou de la langue.
Le risque de cancer est majoré chez les personnes associant consommation de tabac et d'alcool. Chez ces personnes, ce sont principalement des cancers de la cavité buccale, de l'oropharynx et de l'hypopharynx qui se développent.
On estime que le risque de cancer de la bouche ou du pharynx est multiplié par 2 à 5 selon l'importance de la consommation d'alcool, et qu'elle passe à 15 lorsque le tabagisme lui est associé.
Le risque de cancer du larynx est multiplié par 1,45 chez les fumeurs et par 10 chez les personnes qui ont une forte consommation d'alcool.
Le risque viral
Deux types d'infection virale sont connus comme à risque de survenue de cancer ORL. L'Epstein-Barr virus (EBV) transmissible essentiellement par la salive est reconnu comme facteur de risque de cancer du nasopharynx. Il s'agit d'un cancer rare en France, mais 25 fois plus fréquent dans certaines régions du globe comme l'Afrique du Nord, ou l'Asie du sud. Depuis quelques années, les preuves s'accumulent sur le rôle du papillomavirus (HPV), en particulier dans l'augmentation du risque de cancer de la cavité buccale et de l'oropharynx. Ce virus, sexuellement transmissible, est déjà connu pour son rôle dans le développement du cancer du col de l'utérus.
Les symptômes
Les symptômes des cancers ORL dépendent de la région concernée. Des signes peu spécifiques : Cancer de la cavité buccale ; Cancer de la langue ; Cancers de l'ethmoïde et des sinus ; Cancer du rhinopharynx ; Cancers de l'oropharynx et de l'hypopharynx. Hormis dans le cas de certains cancers de la langue ou de la cavité buccale, la plupart de ces tumeurs ne sont pas accessibles à l'examen visuel ; c'est donc souvent tardivement, après l'apparition de symptômes non spécifiques mais persistants, que le malade consulte.
Cancer de la cavité buccale
Il peut être repéré dès lors qu'une gêne ou une douleur anormale, au niveau d'une région précise de la bouche (lèvres, gencives...) apparaît. Visuellement, la zone est plane, rouge ou blanche, ou bien conserve sa teinte tout en adoptant un aspect bourgeonnant, nécrosé ou durci. Le patient peut se plaindre d'une gêne à la mastication. Le gonflement des ganglions du cou (adénopathies cervicales) et plus rarement un type de douleur à l'oreille (otalgie réflexe) peuvent être retrouvés. Toute modification de la forme ou du volume d'une région de la bouche (lèvre, langue...) doit inciter les patients à consulter un médecin sans tarder.
Les traitements des cancers ORL
Le protocole de traitements est déterminé selon le stade de la tumeur. La chirurgie est le traitement de référence qui peut être complété par des séances de radiothérapie et/ou de chimiothérapie. Situées au carrefour des voies digestives et respiratoires, les tumeurs ORL sont délicates à prendre en charge car l'équipe médicale doit proposer un traitement offrant la meilleure efficacité possible tout en limitant au maximum ses conséquences sur l'aspect physique ainsi que sur le fonctionnement normal de la région. Pour résoudre cette équation difficile, la pluridisciplinarité de l'équipe médicale est précieuse : chirurgien, oncologue et radiothérapeute décident ensemble des meilleures options de traitement, selon la localisation et l'avancée de la tumeur (extension locorégionale aux ganglions, extension à distance par des métastases), mais aussi selon l'âge du patient et son état général.
La chirurgie
Les opérations chirurgicales consistent à enlever la totalité de la tumeur, implique une chirurgie mutilante, dont les conséquences fonctionnelles et esthétiques sont importantes ; heureusement, nombre d'entre elles peuvent être compensées par une prise en charge spécifique. Des interventions dites "partielles" peuvent être réalisées si la taille de la tumeur le permet. Le principe de ces interventions est de retirer la tumeur ainsi qu'une marge de tissu sain suffisant pour optimiser l'exérèse de toutes les cellules cancéreuses. Les séquelles fonctionnelles doivent cependant rester acceptables.
En dehors des cancers des sinus, de l'ethmoïde et des cordes vocales, l'atteinte des ganglions du cou par des cellules tumorales est très fréquente dans les cancers ORL. Par conséquent, le curage ganglionnaire est souvent proposé en même temps que la chirurgie. Le tissu retiré est analysé afin d'apprécier si l'ensemble des cellules tumorales ont bien été retirées. Si les bords de la pièce présentent des cellules cancéreuses, un traitement complémentaire est nécessaire : selon les cas, une nouvelle opération ou une chimiothérapie est envisagée.
La radiothérapie
La radiothérapie consiste à soumettre la tumeur à des rayons énergétiques puissants qui tuent les cellules anormales. Elle demande une étape préalable de ciblage afin de concentrer le rayonnement sur la tumeur tout en limitant au maximum leur impact sur les tissus sains environnants. La dose totale de rayons nécessaire est déterminée par le radiothérapeute. La radiothérapie peut être un traitement complémentaire de la chirurgie dès que la tumeur dépasse un cm. Un délai minimal de cinq semaines doit séparer les deux traitements. La radiothérapie peut aussi être envisagée comme traitement principal ; dans ce cas, elle est appliquée à la fois au niveau de la tumeur et des ganglions lymphatiques. Dans certaines situations, un traitement complémentaire par chimiothérapie est aussi nécessaire.
La chimiothérapie classique
La chimiothérapie est un traitement général qui consiste en l'administration de médicaments cytotoxiques destinés à tuer les cellules cancéreuses. Sous son action, la tumeur voit sa taille progressivement réduite. Selon la nature et l'avancée de la tumeur, il peut être nécessaire d'associer plusieurs molécules entre elles. Chaque médicament ou association de médicaments est administré selon un rythme qui lui est propre : schématiquement, ils sont administrés par voie intraveineuse en cures de plusieurs jours, répétées plusieurs fois selon un rythme déterminé.
Les thérapies ciblées
Parallèlement, les thérapies ciblées se développent. Il s'agit d'anticorps - dits anticorps monoclonaux - qui ont été développés in vitro et qui ciblent des structures spécifiques aux cellules cancéreuses.
Ces molécules présentent l'avantage d'épargner les cellules normales, qui ne présentent pas ou peu ces structures spécifiques et, ainsi, de limiter les effets secondaires par rapport à la chimiothérapie classique. Ils sont, eux aussi, administrés par voie intraveineuse, selon un rythme qui est propre à chacun d'entre eux.


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