La Ligue française des droits de l'Homme a dénoncé, hier, la situation alarmante qui prévaut dans les prisons françaises qui, dit-elle, vise à "achever la transformation de la justice en machine à enfermer aveuglement". "En plus de l'état de surpopulation dans lequel se trouvent de nombreux établissements pénitentiaires, la multiplication des condamnations de l'Etat français, devant des juridictions administratives ou devant la Cour européenne des droits de l'Homme, témoigne du mauvais état des prisons et du non-respect de la dignité des prisonniers", déplore la ligue dans un communiqué. En 2000 déjà, rappelle encore la ligue, une commission d'enquête parlementaire avait observé dans un rapport intitule "Prisons : une humiliation pour la République" que "les conditions de détention dans les maisons d'arrêt étaient souvent indignes d'un pays qui se targue de donner des leçons à l'extérieur dans le domaine des droits de l'Homme". Après avoir rappelé que la France présente le taux de suicide carcéral "le plus élevé de l'Europe occidentale, soit un suicide ou mort suspecte tous les trois jours en prison, 10 fois plus qu'en milieu libre", la ligue dénonce les conditions d'incarcération en cours des détenus dans les prisons françaises à savoir "des cellules trop exiguës, des toilettes non cloisonnées, l'absence de ventilation, la mauvaise hygiène des locaux, et l'impossibilité de circuler pour les détenus handicapés". La ligue qui affirme que ce constat "n'est pas nouveau", rappelle que le Sénat, la Cour européenne des droits de l'Homme, en passant par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté, la Commission nationale consultative des droits de l'Homme ou le Comité européen pour la prévention de la torture, ont lancé des alertes à l'Etat français pour accorder plus d'intérêt à cette situation alarmante. Elle signale ainsi qu'au 1er juillet, la France comptait "73.320 personnes sous écrou" qualifiant ce chiffre de "record", dont 64.726 détenus, contre 49.718 et 49. 342 dix ans plus tôt (soit + 47,5 % et + 31,2 % !) et 68. 659 et 62. 113 l'année dernière (+ 6,8 % et + 4,2 %). La Ligue française des droits de l'Homme a dénoncé, hier, la situation alarmante qui prévaut dans les prisons françaises qui, dit-elle, vise à "achever la transformation de la justice en machine à enfermer aveuglement". "En plus de l'état de surpopulation dans lequel se trouvent de nombreux établissements pénitentiaires, la multiplication des condamnations de l'Etat français, devant des juridictions administratives ou devant la Cour européenne des droits de l'Homme, témoigne du mauvais état des prisons et du non-respect de la dignité des prisonniers", déplore la ligue dans un communiqué. En 2000 déjà, rappelle encore la ligue, une commission d'enquête parlementaire avait observé dans un rapport intitule "Prisons : une humiliation pour la République" que "les conditions de détention dans les maisons d'arrêt étaient souvent indignes d'un pays qui se targue de donner des leçons à l'extérieur dans le domaine des droits de l'Homme". Après avoir rappelé que la France présente le taux de suicide carcéral "le plus élevé de l'Europe occidentale, soit un suicide ou mort suspecte tous les trois jours en prison, 10 fois plus qu'en milieu libre", la ligue dénonce les conditions d'incarcération en cours des détenus dans les prisons françaises à savoir "des cellules trop exiguës, des toilettes non cloisonnées, l'absence de ventilation, la mauvaise hygiène des locaux, et l'impossibilité de circuler pour les détenus handicapés". La ligue qui affirme que ce constat "n'est pas nouveau", rappelle que le Sénat, la Cour européenne des droits de l'Homme, en passant par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté, la Commission nationale consultative des droits de l'Homme ou le Comité européen pour la prévention de la torture, ont lancé des alertes à l'Etat français pour accorder plus d'intérêt à cette situation alarmante. Elle signale ainsi qu'au 1er juillet, la France comptait "73.320 personnes sous écrou" qualifiant ce chiffre de "record", dont 64.726 détenus, contre 49.718 et 49. 342 dix ans plus tôt (soit + 47,5 % et + 31,2 % !) et 68. 659 et 62. 113 l'année dernière (+ 6,8 % et + 4,2 %).