Photo : Slimene SA. Le rapport sur la situation des droits de l'homme en Algérie que prépare annuellement la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme que préside Maitre Farouk Ksentini sera remis au premier magistrat du pays la fin de ce mois. C'est du moins ce que nous a révélé, hier, le premier responsable de cette instance contacté par téléphone. Il sera question de transcrire dans ce document des données et des suggestions ayant trait aux droits de l'homme en Algérie, tout en mettant l'accent sur les lacunes toujours de mise, enregistrées durant l'année écoulée, à l'exemple citera Maitre Ksentini du secteur de la santé, des prisons, des droits sociaux en général et des libertés individuelles, dont la situation n'est toujours pas à la hauteur des attentes citoyennes. Pour le cas du secteur de la santé publique, notre interlocuteur estime que ce sujet inéluctable nécessite réellement une meilleure prise en charge, en songeant sérieusement à des politiques exigeant en premier lieu la rigueur et la détermination dans la gestion des établissements hospitaliers, notamment pour ce qui est des services d'urgence, dont la prestation est peu reluisante. Le pourquoi de cet état de fait ? Notre interlocuteur explique que ce secteur accuse un retard «considérable» de plus de 20 ans. Ce qui nécessite beaucoup de temps et de moyens. S'agissant des prisons, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme, indique que le rapport évoque l'état des conditions de détention, en reconnaissant les acquis non négligeables de la réforme de la justice, impliquant la réforme pénitentiaire également. Maitre Ksentini profite de l'occasion pour saluer la décision de construire plus de 13 nouveaux établissements pénitentiaires, mettant en exergue sur sa lancée les progrès enregistrés en matière de prise en charge des détenus, en attendant l'éradication du seul point noir dans ce domaine, à savoir la surpopulation carcérale. Evoquant la situation des droits de l'homme en Algérie, Me Ksentini estimera «qu'elle est en train de s'améliorer». «D'une manière générale, dira-t-il, celle-ci est moyenne et le déficit en cette matière était très important». Il assurera néanmoins que «les choses sont en train d'être rattrapées et elles vont de mieux en mieux».