En marge de la 16e édition du Salon international du livre (Sila), un colloque international sous le thème «Le monde arabe en ébullition : révolte ou révolution ?» a débuté, hier, à la Bibliothèque nationale d'Algérie (El Hamma). En marge de la 16e édition du Salon international du livre (Sila), un colloque international sous le thème «Le monde arabe en ébullition : révolte ou révolution ?» a débuté, hier, à la Bibliothèque nationale d'Algérie (El Hamma). Ce colloque, organisé avec le concours des enseignants de l'Ecole nationale supérieure des sciences politiques d'Alger, a vu pour le premier jour des communications d'éminents professeurs. De manière très symbolique, le conseil scientifique de ce colloque a confié la présidence d'honneur à Lakhdar Brahimi, l'ancien ministre algérien des Affaires étrangères, éminent académicien aussi bien que diplomate chevronné. Dans ce contexte politico-économique mondial empreint par les différentes «révolutions arabes», Lakhdar Brahimi a souhaité que ce «printemps arabe» puisse «reprendre l'intérêt pour arracher la liberté du peuple palestinien, car nous l'avons oublié. On ne doit pas l'oublier, et on ne devrait pas l'abandonner comme nous l'avons déjà fait.». Il a, également, souligné que cesdites révolutions n'étaient pas spécifiques à quelques pays arabes : «La situation de l'Algérie, le Maroc et l'Arabie saoudite est complètement différente de ce qui s'est passé dans les autres pays. D'autant plus que les gouverneurs des trois pays peuvent résoudre leurs problème internes avec une autre manière, notamment des réformes sans pour autant passer par les révoltes populaires. C'est, d'ailleurs, ce que nous apercevons à travers les discours officiels qu'ils adressent à leurs peuples.» M. Brahimi a émis aussi le souhait de voir l'ouverture des frontières algéro-marocaines parce qu'«il est désolant de voir les peuples du Maghreb ne se connaissent pas. J'ai eu à voyager à maintes reprises dans les différentes régions et les deux peuples limitrophes ne cessent de me demander : «A quant l'ouverture des frontières ?». Pour l'ancien diplomate, cette situation entre les deux voisins n'est pas du tout bénéfique «ni pour l'union des peuples arabes et encore moins au soutien du peuple palestinien». La ministre de la Culture, Khalida Toumi, ayant procédé a l'inauguration de ce colloque, soulignera que «ce qui se passe dans le monde arabe n'est pas définitivement accompli, il est encore en mouvement», en précisant que «ce qui se passe dans le monde arabe est gorgé de promesses mais aussi de vents mauvais qui font craindre à certains, à tort, je l'espère, que la sinistre politique de la canonnière n'est pas définitivement enterrée». Profitant de cette occasion, elle revient sur le regard extérieur des autres pays du continent, surtout de l'Occident qui voudrait «faire croire que le monde arabe est, ou longtemps il l'était, comme la Belle au bois dormant, la partie assoupie de la marche de l'humanité». Comme la plupart des intervenants de cette première journée de ce colloque, la ministre de la Culture a émis le souhait que «ce printemps des peuples puisse profiter aux peuples et non pas à des castes locales prêtes à toutes les compromissions pour, enfin, saisir l'opportunité de devenir califes à la place du calife. C'est pourquoi le maître mot de l'heure devrait être à mon sens : vigilance. Vigilance sur le front intérieur pour ne plus jamais reproduire les dévastatrices expériences que nous avons connues. Mais vigilance sur le plan extérieur aussi dont il faut prendre très aux sérieux les menaces menées de reconquêtes». Enfin, il est à noter que les séances de ce colloque (communications et débats) feront l'objet d'une publication. Un groupe de travail a d'ores et déjà, été constitué pour préparer cette publication sous forme d'actes du colloque dans les trois langues : arabe, anglais et français. Pour les organiseurs du colloque, «l'idée est déjà lancée d'organiser, à l'occasion de chaque salon, une manifestation scientifique à propos d'une problématique d'actualité». Ce colloque, organisé avec le concours des enseignants de l'Ecole nationale supérieure des sciences politiques d'Alger, a vu pour le premier jour des communications d'éminents professeurs. De manière très symbolique, le conseil scientifique de ce colloque a confié la présidence d'honneur à Lakhdar Brahimi, l'ancien ministre algérien des Affaires étrangères, éminent académicien aussi bien que diplomate chevronné. Dans ce contexte politico-économique mondial empreint par les différentes «révolutions arabes», Lakhdar Brahimi a souhaité que ce «printemps arabe» puisse «reprendre l'intérêt pour arracher la liberté du peuple palestinien, car nous l'avons oublié. On ne doit pas l'oublier, et on ne devrait pas l'abandonner comme nous l'avons déjà fait.». Il a, également, souligné que cesdites révolutions n'étaient pas spécifiques à quelques pays arabes : «La situation de l'Algérie, le Maroc et l'Arabie saoudite est complètement différente de ce qui s'est passé dans les autres pays. D'autant plus que les gouverneurs des trois pays peuvent résoudre leurs problème internes avec une autre manière, notamment des réformes sans pour autant passer par les révoltes populaires. C'est, d'ailleurs, ce que nous apercevons à travers les discours officiels qu'ils adressent à leurs peuples.» M. Brahimi a émis aussi le souhait de voir l'ouverture des frontières algéro-marocaines parce qu'«il est désolant de voir les peuples du Maghreb ne se connaissent pas. J'ai eu à voyager à maintes reprises dans les différentes régions et les deux peuples limitrophes ne cessent de me demander : «A quant l'ouverture des frontières ?». Pour l'ancien diplomate, cette situation entre les deux voisins n'est pas du tout bénéfique «ni pour l'union des peuples arabes et encore moins au soutien du peuple palestinien». La ministre de la Culture, Khalida Toumi, ayant procédé a l'inauguration de ce colloque, soulignera que «ce qui se passe dans le monde arabe n'est pas définitivement accompli, il est encore en mouvement», en précisant que «ce qui se passe dans le monde arabe est gorgé de promesses mais aussi de vents mauvais qui font craindre à certains, à tort, je l'espère, que la sinistre politique de la canonnière n'est pas définitivement enterrée». Profitant de cette occasion, elle revient sur le regard extérieur des autres pays du continent, surtout de l'Occident qui voudrait «faire croire que le monde arabe est, ou longtemps il l'était, comme la Belle au bois dormant, la partie assoupie de la marche de l'humanité». Comme la plupart des intervenants de cette première journée de ce colloque, la ministre de la Culture a émis le souhait que «ce printemps des peuples puisse profiter aux peuples et non pas à des castes locales prêtes à toutes les compromissions pour, enfin, saisir l'opportunité de devenir califes à la place du calife. C'est pourquoi le maître mot de l'heure devrait être à mon sens : vigilance. Vigilance sur le front intérieur pour ne plus jamais reproduire les dévastatrices expériences que nous avons connues. Mais vigilance sur le plan extérieur aussi dont il faut prendre très aux sérieux les menaces menées de reconquêtes». Enfin, il est à noter que les séances de ce colloque (communications et débats) feront l'objet d'une publication. Un groupe de travail a d'ores et déjà, été constitué pour préparer cette publication sous forme d'actes du colloque dans les trois langues : arabe, anglais et français. Pour les organiseurs du colloque, «l'idée est déjà lancée d'organiser, à l'occasion de chaque salon, une manifestation scientifique à propos d'une problématique d'actualité».