Le rythme d'inflation annuel était de 4,2% en octobre contre 4% en septembre, 3,8% en août et 3,6% en juillet. Il poursuit donc sa tendance haussière, selon l'Office national des statistiques (ONS), et se répercute directement sur le pouvoir d'achat des Algériens. Le rythme d'inflation annuel était de 4,2% en octobre contre 4% en septembre, 3,8% en août et 3,6% en juillet. Il poursuit donc sa tendance haussière, selon l'Office national des statistiques (ONS), et se répercute directement sur le pouvoir d'achat des Algériens. Selon l'ONS, le rythme d'inflation annuel a connu une tendance baissière, passant de 3,9 % à 3,6 % en juin 2011 contre 3,9% en 2010 et 5,7% en 2009. Les spécialistes recommandent, pour une appréciation correcte, «d'éclater cet indice en reliant le mode d'accumulation, la répartition des revenus et le modèle de consommation par couches sociales». Etant directement liées, les spécialistes précisent que «le pouvoir d'achat et l'inflation doivent tenir compte de la structure et des particularités de l'économie à laquelle ils sont appliqués, des aspects de structures de l'économie internationale, de l'économie interne résultant de l'option de la stratégie de développement économique, des schémas de consommation générés en son sein pour des raisons historiques, d'influences socioculturelles et aux composantes des différentes forces sociales pour s'approprier une fraction du revenu national». Pour les petites bourses, voir même la classe moyenne, le constat est doublement amer. En l'absence de mécanismes de régulation et de contrôle, les prix des produits de large consommation connaissent, notamment à la veille de chaque occasion de fête ou de rentrée sociale, des augmentations vertigineuses. Pour la majorité des ménages, l'inflation pour les produits de première nécessité depuis fin 2007 à nos jours est de retour en Algérie. La hausse des prix importante est considérée comme une des raisons les plus directes du malaise social. L'indice des prix à la consommation a enregistré en octobre dernier, selon l'ONS, une hausse de 0,9% par rapport au mois de septembre, soit un taux supérieur à celui relevé le même mois (octobre) de l'année écoulée (0,5%). Cette hausse de l'indice des prix en octobre est essentiellement le fait des produits alimentaires dont les prix ont augmenté de 1,5% contre une baisse de 2,1% en septembre, résultat d'une hausse de 3,13% des prix des produits agricoles frais, selon l'Office. L'augmentation qu'ont connue les produits agricoles frais est le résultat des hausses relativement importantes des prix des fruits. Ils ont augmenté de plus de 18,8% et la pomme de terre de près de 9,6%. D'autres produits ont également connu des hausses, mais de moindre degré, il s'agit essentiellement des œufs (5,5%), la viande de poulet (4,8%), ainsi que la viande de mouton avec 1,1%. La hausse de 0,25 % enregistrée pour les produits alimentaires industriels est due à une augmentation des prix de l'ensemble des produits du groupe. Il s'agit notamment des café-thé et infusion (+2,59%), les sucres et produits sucrés (+2,1%) et les huiles et graisses (+0,4%). En revanche, les prix des produits manufacturés sont en hausse de 0,12% et ceux des services de 0,59% durant le mois d'octobre écoulé. Plusieurs raisons à l'inflation Les raisons de cette inflation sont multiples. Selon les analyses faites par le Professeur Abderrahmane Mebtoul, expert International en management stratégique, plusieurs raisons sont derrière l'inflation. D'abord «La non-proportionnalité entre la dépense publique et les impacts économiques et sociaux : 200 milliards de dollars annoncés entre 2004/2009, (pas de bilan à ce jour) et 286 milliards de dollars (Mds) entre 2010/2014 dont 130 Mds de restes à réaliser des projets de 2004//2009 pour un taux de croissance ne dépassant pas 2/3 % moyenne 2004/2010 (donc 480 milliards de dollars soit presque le programme de relance US et chinois) alors qu'il aurait dû dépasser 10% fonction de l'importance de la dépense publique. Cela a évidemment un impact autant sur le taux d'inflation que sur le taux de chômage réel qui est largement supérieur au taux officiel», explique t-il. Dans ce sens, une récente étude de l'OCDE montre clairement, parmi certains pays du pourtour méditerranéen, que l'Algérie dépense deux fois plus pour deux fois moins de résultats. «Projets mal ciblés, les infrastructures ne constituant qu'un moyen, une gouvernance mitigée, l'entreprise et le savoir dévalorisés, mauvaise gestion et surtout la corruption qui s'est socialisée», est il mentionné dans le rapport de l'OCDE. La deuxième raison qui manœuvre l'inflation selon M. Mebtoul, liée à la première, «est la faiblesse d'une politique salariale cohérente privilégiant les créateurs de valeur ajoutée, le travail et l'intelligence au profit d'emplois de rente, ce qui fait que la productivité globale est une des plus faibles au niveau de la région méditerranéenne. Le ratio masse salariale sur le PIB pour 2009/2010 est inférieur à 20% contre plus de 45% à la fin des années 1976/1980 contre une moyenne mondiale supérieure à 60%. Ils démontrent que les augmentations de salaires pour les secteurs à valeur ajoutée (inclus la santé et l'enseignement dont le professeur d'université perçoit la moitié du salaire du député et du sénateur) ne sont pas la cause essentielle de l'inflation mais que celle-ci réside plus dans les emplois improductifs». La troisième raison «est l'extension de la sphère informelle qui contrôle 65% des circuits des produits de première nécessité, quatre segments celui des fruits et légumes, de la viande rouge et blanche ; du poisson et du textile /cuir, ce dernier à travers les importations de valises avec plus de 40% de la masse monétaire en circulation, où plus de 80% des transactions se font en cash alors que la base de l'économie moderne repose sur le contrat et le crédit, entrainant une évasion fiscale estimé à plus de 3 milliards de dollars US dans le commerce», développe l'expert. Pour ce qui est des biens manufacturés, ils ont également augmenté de 5,46% en octobre 2011 par rapport au même mois de l'année dernière, ainsi que les services avec une hausse de 3,66%, indique l'ONS. D'autre part, les prix à la consommation durant les dix premiers mois de 2011 ont augmenté de 4,42%. Toutes les catégories de produits sont en hausse : 4,36% pour les biens alimentaires dont 4,79% pour les produits agricoles frais et 4% pour les produits alimentaires industriels. Les biens manufacturés ont également enregistré une hausse de plus de 5% durant les dix premiers mois de 2011 par rapport à la même période en 2010, ainsi que les services avec 3,22%, précise l'office. En 2010, le taux d'inflation s'était établi à 3,9%, 5,7% en 2009, contre une prévision de 4% pour la fin 2011 et 4% prévu par le projet de loi de finances 2012. Selon l'ONS, le rythme d'inflation annuel a connu une tendance baissière, passant de 3,9 % à 3,6 % en juin 2011 contre 3,9% en 2010 et 5,7% en 2009. Les spécialistes recommandent, pour une appréciation correcte, «d'éclater cet indice en reliant le mode d'accumulation, la répartition des revenus et le modèle de consommation par couches sociales». Etant directement liées, les spécialistes précisent que «le pouvoir d'achat et l'inflation doivent tenir compte de la structure et des particularités de l'économie à laquelle ils sont appliqués, des aspects de structures de l'économie internationale, de l'économie interne résultant de l'option de la stratégie de développement économique, des schémas de consommation générés en son sein pour des raisons historiques, d'influences socioculturelles et aux composantes des différentes forces sociales pour s'approprier une fraction du revenu national». Pour les petites bourses, voir même la classe moyenne, le constat est doublement amer. En l'absence de mécanismes de régulation et de contrôle, les prix des produits de large consommation connaissent, notamment à la veille de chaque occasion de fête ou de rentrée sociale, des augmentations vertigineuses. Pour la majorité des ménages, l'inflation pour les produits de première nécessité depuis fin 2007 à nos jours est de retour en Algérie. La hausse des prix importante est considérée comme une des raisons les plus directes du malaise social. L'indice des prix à la consommation a enregistré en octobre dernier, selon l'ONS, une hausse de 0,9% par rapport au mois de septembre, soit un taux supérieur à celui relevé le même mois (octobre) de l'année écoulée (0,5%). Cette hausse de l'indice des prix en octobre est essentiellement le fait des produits alimentaires dont les prix ont augmenté de 1,5% contre une baisse de 2,1% en septembre, résultat d'une hausse de 3,13% des prix des produits agricoles frais, selon l'Office. L'augmentation qu'ont connue les produits agricoles frais est le résultat des hausses relativement importantes des prix des fruits. Ils ont augmenté de plus de 18,8% et la pomme de terre de près de 9,6%. D'autres produits ont également connu des hausses, mais de moindre degré, il s'agit essentiellement des œufs (5,5%), la viande de poulet (4,8%), ainsi que la viande de mouton avec 1,1%. La hausse de 0,25 % enregistrée pour les produits alimentaires industriels est due à une augmentation des prix de l'ensemble des produits du groupe. Il s'agit notamment des café-thé et infusion (+2,59%), les sucres et produits sucrés (+2,1%) et les huiles et graisses (+0,4%). En revanche, les prix des produits manufacturés sont en hausse de 0,12% et ceux des services de 0,59% durant le mois d'octobre écoulé. Plusieurs raisons à l'inflation Les raisons de cette inflation sont multiples. Selon les analyses faites par le Professeur Abderrahmane Mebtoul, expert International en management stratégique, plusieurs raisons sont derrière l'inflation. D'abord «La non-proportionnalité entre la dépense publique et les impacts économiques et sociaux : 200 milliards de dollars annoncés entre 2004/2009, (pas de bilan à ce jour) et 286 milliards de dollars (Mds) entre 2010/2014 dont 130 Mds de restes à réaliser des projets de 2004//2009 pour un taux de croissance ne dépassant pas 2/3 % moyenne 2004/2010 (donc 480 milliards de dollars soit presque le programme de relance US et chinois) alors qu'il aurait dû dépasser 10% fonction de l'importance de la dépense publique. Cela a évidemment un impact autant sur le taux d'inflation que sur le taux de chômage réel qui est largement supérieur au taux officiel», explique t-il. Dans ce sens, une récente étude de l'OCDE montre clairement, parmi certains pays du pourtour méditerranéen, que l'Algérie dépense deux fois plus pour deux fois moins de résultats. «Projets mal ciblés, les infrastructures ne constituant qu'un moyen, une gouvernance mitigée, l'entreprise et le savoir dévalorisés, mauvaise gestion et surtout la corruption qui s'est socialisée», est il mentionné dans le rapport de l'OCDE. La deuxième raison qui manœuvre l'inflation selon M. Mebtoul, liée à la première, «est la faiblesse d'une politique salariale cohérente privilégiant les créateurs de valeur ajoutée, le travail et l'intelligence au profit d'emplois de rente, ce qui fait que la productivité globale est une des plus faibles au niveau de la région méditerranéenne. Le ratio masse salariale sur le PIB pour 2009/2010 est inférieur à 20% contre plus de 45% à la fin des années 1976/1980 contre une moyenne mondiale supérieure à 60%. Ils démontrent que les augmentations de salaires pour les secteurs à valeur ajoutée (inclus la santé et l'enseignement dont le professeur d'université perçoit la moitié du salaire du député et du sénateur) ne sont pas la cause essentielle de l'inflation mais que celle-ci réside plus dans les emplois improductifs». La troisième raison «est l'extension de la sphère informelle qui contrôle 65% des circuits des produits de première nécessité, quatre segments celui des fruits et légumes, de la viande rouge et blanche ; du poisson et du textile /cuir, ce dernier à travers les importations de valises avec plus de 40% de la masse monétaire en circulation, où plus de 80% des transactions se font en cash alors que la base de l'économie moderne repose sur le contrat et le crédit, entrainant une évasion fiscale estimé à plus de 3 milliards de dollars US dans le commerce», développe l'expert. Pour ce qui est des biens manufacturés, ils ont également augmenté de 5,46% en octobre 2011 par rapport au même mois de l'année dernière, ainsi que les services avec une hausse de 3,66%, indique l'ONS. D'autre part, les prix à la consommation durant les dix premiers mois de 2011 ont augmenté de 4,42%. Toutes les catégories de produits sont en hausse : 4,36% pour les biens alimentaires dont 4,79% pour les produits agricoles frais et 4% pour les produits alimentaires industriels. Les biens manufacturés ont également enregistré une hausse de plus de 5% durant les dix premiers mois de 2011 par rapport à la même période en 2010, ainsi que les services avec 3,22%, précise l'office. En 2010, le taux d'inflation s'était établi à 3,9%, 5,7% en 2009, contre une prévision de 4% pour la fin 2011 et 4% prévu par le projet de loi de finances 2012.