La déclaration est du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci :"l'Algérie, a-t-il affirmé, a vécu son printemps depuis plus de vingt ans auparavant". Le chef de la diplomatie algérienne qui assiste au 12e Forum de Doha entendait ainsi visiblement clore un débat qui tire en longueur par ces temps de crise qui ont fait descendre en enfer les sociétés du Maghreb et du Moyen-Orient. La sortie du ministre intervient du reste au lendemain de l'annonce des résultats des législatives du 10 mai consacrant le parti du FLN comme première force politique du pays. Cela étant, Medelci ne fait que reprendre en vérité une idée en vogue depuis l'éclatement de ce qu'on appelle communément "le printemps arabe". Il avait fallu opposer à ce dernier une révolte bien algérienne : Octobre 1988, sortie du tiroir mais presque oubliée. Il ne faut pas que le printemps arabe ressemblât à celui de l'Algérie. Toute ressemblance est de nature à pointer un doigt accusateur sur des maux de ci-et de-là qu'on aurait en partage. C'est impossible. Cela ne peut advenir. Enfin, la plupart des dirigeants algériens disent la même chose quoique différemment. Chacun a choisi son printemps. Pour Ahmed Ouyahia, l'Algérie a eu son printemps le 5 juillet 1962, pour d'autres le 1er Novembre 1954. Toute ressemblance avec le printemps arabe n'est que pure affabulation. Mais pourquoi nos dirigeants s'estiment être les seuls à même de pouvoir juger si notre pays devait connaître un printemps semblable à ceux qui se sont déclarés sous d'autres cieux, sachant que chez nous certains pans de l'opposition appellent de leurs vœux un «printemps arabe» ? Enfin n'est-ce pas que tous les «printemps» désignent ces mouvements profonds de dissidence populaire qui ne peuvent porter que la parole de défiance à l'égard de l'ordre dominant ? On est donc en droit de douter de l'attitude de certains dirigeants enclins à gommer une forme de protestation qui les vise en particulier. La déclaration est du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci :"l'Algérie, a-t-il affirmé, a vécu son printemps depuis plus de vingt ans auparavant". Le chef de la diplomatie algérienne qui assiste au 12e Forum de Doha entendait ainsi visiblement clore un débat qui tire en longueur par ces temps de crise qui ont fait descendre en enfer les sociétés du Maghreb et du Moyen-Orient. La sortie du ministre intervient du reste au lendemain de l'annonce des résultats des législatives du 10 mai consacrant le parti du FLN comme première force politique du pays. Cela étant, Medelci ne fait que reprendre en vérité une idée en vogue depuis l'éclatement de ce qu'on appelle communément "le printemps arabe". Il avait fallu opposer à ce dernier une révolte bien algérienne : Octobre 1988, sortie du tiroir mais presque oubliée. Il ne faut pas que le printemps arabe ressemblât à celui de l'Algérie. Toute ressemblance est de nature à pointer un doigt accusateur sur des maux de ci-et de-là qu'on aurait en partage. C'est impossible. Cela ne peut advenir. Enfin, la plupart des dirigeants algériens disent la même chose quoique différemment. Chacun a choisi son printemps. Pour Ahmed Ouyahia, l'Algérie a eu son printemps le 5 juillet 1962, pour d'autres le 1er Novembre 1954. Toute ressemblance avec le printemps arabe n'est que pure affabulation. Mais pourquoi nos dirigeants s'estiment être les seuls à même de pouvoir juger si notre pays devait connaître un printemps semblable à ceux qui se sont déclarés sous d'autres cieux, sachant que chez nous certains pans de l'opposition appellent de leurs vœux un «printemps arabe» ? Enfin n'est-ce pas que tous les «printemps» désignent ces mouvements profonds de dissidence populaire qui ne peuvent porter que la parole de défiance à l'égard de l'ordre dominant ? On est donc en droit de douter de l'attitude de certains dirigeants enclins à gommer une forme de protestation qui les vise en particulier.