Dernier Premier ministre de Hosni Moubarak, Ahmad Chafiq partait avec un lourd handicap après la révolte de 2011. Il figure désormais dans le peloton de tête pour la présidentielle égyptienne qui s'ouvre mercredi, après avoir axé sa campagne sur le retour de la sécurité. Dernier Premier ministre de Hosni Moubarak, Ahmad Chafiq partait avec un lourd handicap après la révolte de 2011. Il figure désormais dans le peloton de tête pour la présidentielle égyptienne qui s'ouvre aujourd'hui, après avoir axé sa campagne sur le retour de la sécurité. Cet ancien général, chef d'état-major de l'armée de l'air et ministre de l'Aviation civile sous le régime déchu, veut séduire les Egyptiens lassés des soubresauts politiques et de la détérioration de l'économie, en faisant de la stabilité et de la lutte contre le crime son cheval de bataille. "Il faut que la sécurité revienne et en force. La société ne se stabilisera qu'avec une main de fer de l'Etat", martèle-t-il. Décrié comme "fouloul" —terme péjoratif utilisé par les Egyptiens pour évoquer les revenants de l'ancien régime— et abhorré par les "révolutionnaires" qui ont chassé Hosni Moubarak du pouvoir en février 2011, il a pourtant fait un retour en force sur la scène politique. Son visage est l'un des plus visibles dans le pays grâce aux énormes affiches où, vêtu d'un costume, il arbore un léger sourire et des lunettes fines. Deux récents sondages, l'un commandé par un quotidien indépendant, l'autre effectué par un organe gouvernemental, l'ont même donné en tête au premier tour prévu aujourd'hui et demain, devant l'ex-ministre des Affaires étrangères Amr Moussa et l'islamiste modéré Abdel Moneim Aboul Foutouh. Un classement qui provoque, toutefois, le scepticisme de nombreux observateurs, la méthodologie des sondages —un exercice nouveau en Egypte— étant encore jugée très incertaine. Certains les soupçonnent, en outre, d'être sciemment faussés pour manipuler l'opinion publique et la faire pencher vers un candidat qui aurait les faveurs de l'armée, ce que cette dernière dément. Les partisans de M. Chafiq jugent en tout cas qu'il est le seul capable de redresser l'Egypte. "Bien sûr (que je voterai) Chafiq, parce qu'il est celui qui remettra le pays en ordre et en finira avec les voyous et les extrémistes", explique une employée de banque. Surnommé "le pull-over" en raison de ce vêtement qu'il porte sur de nombreuses affiches, l'ex-général suscite parfois des réactions pour le moins inattendues. "Je raffole de vous, je vous adore", répétait ainsi en se jetant presque à son cou une jeune femme juste après une conférence de presse. "Vous savez, j'ai une fille qui a presque votre âge", avait répondu le candidat, veuf et père de trois filles. M. Chafiq a failli être disqualifié après l'adoption d'une loi interdisant aux plus hauts responsables de l'ère Moubarak de se présenter à la présidentielle, avant d'être réintégré in extremis par la commission électorale. Récemment, il a été accusé par un député d'avoir vendu des terrains à des prix inférieurs à ceux du marché aux fils Moubarak, actuellement jugés avec leur père pour corruption. Il a nié avec véhémence. Il a également affirmé qu'après avoir été nommé ministre, il n'avait vu l'ex-président que rarement. "J'ai travaillé avec le régime Moubarak, j'ai travaillé avec le régime Sadate, j'ai travaillé avec le régime de Gamal Abdel Nasser. A quel régime allez-vous m'associer ?", a-t-il lancé lors d'une interview télévisée. "Qui dit que je n'ai pas été opposant au régime Moubarak ?", a-t-il ajouté, en affirmant s'être opposé à de nombreuses décisions prises par le régime et avoir été plus utile à son pays en travaillant de l'intérieur qu'en démissionnant. M. Chafiq se flatte d'avoir modernisé la compagnie nationale Egyptair et l'aéroport international du Caire. "Dans ma vie, je suis habitué au succès", dit sans ciller l'ancien général, qui dut démissionner sous la pression des manifestants de la place Tahrir environ un mois après avoir été nommé Premier ministre par M. Moubarak. Mais si jamais il arrivait au second tour ou remportait la présidentielle, cela ne manquerait pas de provoquer la fureur des jeunes militants pro-démocratie, qui doutent déjà de la transparence de l'élection. "Cela relancerait le mouvement révolutionnaire", dit Mohamed Waked, un militant anti-Moubarak. Dernier Premier ministre de Hosni Moubarak, Ahmad Chafiq partait avec un lourd handicap après la révolte de 2011. Il figure désormais dans le peloton de tête pour la présidentielle égyptienne qui s'ouvre mercredi, après avoir axé sa campagne sur le retour de la sécurité. Dernier Premier ministre de Hosni Moubarak, Ahmad Chafiq partait avec un lourd handicap après la révolte de 2011. Il figure désormais dans le peloton de tête pour la présidentielle égyptienne qui s'ouvre aujourd'hui, après avoir axé sa campagne sur le retour de la sécurité. Cet ancien général, chef d'état-major de l'armée de l'air et ministre de l'Aviation civile sous le régime déchu, veut séduire les Egyptiens lassés des soubresauts politiques et de la détérioration de l'économie, en faisant de la stabilité et de la lutte contre le crime son cheval de bataille. "Il faut que la sécurité revienne et en force. La société ne se stabilisera qu'avec une main de fer de l'Etat", martèle-t-il. Décrié comme "fouloul" —terme péjoratif utilisé par les Egyptiens pour évoquer les revenants de l'ancien régime— et abhorré par les "révolutionnaires" qui ont chassé Hosni Moubarak du pouvoir en février 2011, il a pourtant fait un retour en force sur la scène politique. Son visage est l'un des plus visibles dans le pays grâce aux énormes affiches où, vêtu d'un costume, il arbore un léger sourire et des lunettes fines. Deux récents sondages, l'un commandé par un quotidien indépendant, l'autre effectué par un organe gouvernemental, l'ont même donné en tête au premier tour prévu aujourd'hui et demain, devant l'ex-ministre des Affaires étrangères Amr Moussa et l'islamiste modéré Abdel Moneim Aboul Foutouh. Un classement qui provoque, toutefois, le scepticisme de nombreux observateurs, la méthodologie des sondages —un exercice nouveau en Egypte— étant encore jugée très incertaine. Certains les soupçonnent, en outre, d'être sciemment faussés pour manipuler l'opinion publique et la faire pencher vers un candidat qui aurait les faveurs de l'armée, ce que cette dernière dément. Les partisans de M. Chafiq jugent en tout cas qu'il est le seul capable de redresser l'Egypte. "Bien sûr (que je voterai) Chafiq, parce qu'il est celui qui remettra le pays en ordre et en finira avec les voyous et les extrémistes", explique une employée de banque. Surnommé "le pull-over" en raison de ce vêtement qu'il porte sur de nombreuses affiches, l'ex-général suscite parfois des réactions pour le moins inattendues. "Je raffole de vous, je vous adore", répétait ainsi en se jetant presque à son cou une jeune femme juste après une conférence de presse. "Vous savez, j'ai une fille qui a presque votre âge", avait répondu le candidat, veuf et père de trois filles. M. Chafiq a failli être disqualifié après l'adoption d'une loi interdisant aux plus hauts responsables de l'ère Moubarak de se présenter à la présidentielle, avant d'être réintégré in extremis par la commission électorale. Récemment, il a été accusé par un député d'avoir vendu des terrains à des prix inférieurs à ceux du marché aux fils Moubarak, actuellement jugés avec leur père pour corruption. Il a nié avec véhémence. Il a également affirmé qu'après avoir été nommé ministre, il n'avait vu l'ex-président que rarement. "J'ai travaillé avec le régime Moubarak, j'ai travaillé avec le régime Sadate, j'ai travaillé avec le régime de Gamal Abdel Nasser. A quel régime allez-vous m'associer ?", a-t-il lancé lors d'une interview télévisée. "Qui dit que je n'ai pas été opposant au régime Moubarak ?", a-t-il ajouté, en affirmant s'être opposé à de nombreuses décisions prises par le régime et avoir été plus utile à son pays en travaillant de l'intérieur qu'en démissionnant. M. Chafiq se flatte d'avoir modernisé la compagnie nationale Egyptair et l'aéroport international du Caire. "Dans ma vie, je suis habitué au succès", dit sans ciller l'ancien général, qui dut démissionner sous la pression des manifestants de la place Tahrir environ un mois après avoir été nommé Premier ministre par M. Moubarak. Mais si jamais il arrivait au second tour ou remportait la présidentielle, cela ne manquerait pas de provoquer la fureur des jeunes militants pro-démocratie, qui doutent déjà de la transparence de l'élection. "Cela relancerait le mouvement révolutionnaire", dit Mohamed Waked, un militant anti-Moubarak.