Les menaces qui pèsent sur notre économie nationale, suite notamment, à la tendance baissière du cours du pétrole et la crise financière qui traverse la zone euro et la croissance économique, appellent l'Etat à mesurer la hauteur de ses dépenses et à ménager les caisses de l'Etat. C'est sur cet objectif que les membres du gouvernement, chapeautés par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, veulent tabler en prévision de la loi de finance de 2013. Les principaux financiers de l'Etat, notamment, le ministre des Finances, Karim Djoudi, et le Gouverneur de la Banque d'Algerie, Mohamed Lekcaci, l'avaient affirmé, lors de récentes sorties médiatiques. Il est question d'un plan de «dépenses prudentielles» dans l'avenir à court et moyens termes en vue de préserver l'économie nationale. L'Etat algérien est appelé, par conséquent, à revoir à la baisse ses dépenses. En effet, durant ces dernières années, la perspective de réduction des dépenses déboursées du budget général de l'Etat a été largement remise en question. Face à un programme richissime et aux différentes réformes opérées par l'Etat algérien, le gouvernement algérien n'est pas parvenu à freiner ses dépenses, provoquant ainsi, des ponctions budgétaires supplémentaires en vue de parachever les programmes mis en application et à combler les différentes charges. En effet, un peu plus d'un mois après l'approbation de la loi de finances ordinaire du 28 décembre 2011, les dépenses opérées depuis le début de l'année en cours ont nécessité l'injection d'une enveloppe supplémentaire de 317 milliards de DA dans le cadre de la loi de finances complémentaire (LFC). Ainsi, la perspective de la réduction des dépenses budgétaires prévue alors de 10%, a été largement remise en cause. Selon les indices économiques, ces sur-coûts sont, essentiellement, dus au dérapage des dépenses de fonctionnement qui ont caractérisé les derniers exercices budgétaires. En 2011, 600 milliards de dinars ont été alloués pour les dépenses de fonctionnement supplémentaires et dans le cadre de la LFC. A cet effet, la mission du FMI à Alger constatait que les dépenses publiques algériennes enregistraient une hausse de 34% en 2011. Le diagnostic de cette instance internationale révélait, également, que cette «augmentation très marquée des dépenses de fonctionnement allaient réduire, dans le futur, les marges de manœuvre et laisser moins de place aux dépenses d'investissement». L'Etat algérien était, par conséquent, appelé à rationaliser davantage ses dépenses courantes à partir de 2012. Toutefois, la LFC du 13 fevrier 2012, consacrait au volet du budget de fonctionnement, présenté comme «incompressible» par l'exposé des motifs de la loi de finances 2012, un montant frôlant la barre des 5000 milliards de dinars. En hausse de près de 15% cette année, le budget de fonctionnement représentent plus de 60% des dépenses de l'Etat. Et pourtant, le ministère des Finances relevait que «les dépenses courantes ne seront couvertes par la fiscalité non pétrolière qu'à hauteur de 41% en 2012 contre 60% en 2009». Face aux trois facteurs économiques récurrents, la croissance économique, la chute du prix de l'or noir, et la crise économique, essentiellement dans la zone euro, les autorités algériennes doivent maîtriser leur croissance, et actionner un plan de prudence et de rigueur, à même d'inverser la tendance dépensière des années passées et dont les répercussions représentent aujourd'hui une menace pour notre économie nationale. Si l'Etat ne compte pas toucher au budget consacré au soutien des produit alimentaires essentiels, ni promulguer de nouvelles taxes ayant un attrait sur le plan socioéconomique, à l'image des charges de consommation énergétique, ni la réduction des budgets consacrés aux allocations et des salaires, il serait temps, par contre, de revoir toutes ces charges superflues, qui affaiblissent davantage les caisses de l'Etat. Certains modèles économiques réussis ont prouvé que le plafonnement des frais «avantageux» octroyés aux cadres, ministres, élus, et différents acteurs de l'Etat ont permis de réduire remarquablement le montant des dépenses. A l'instar de l'Allemagne, le gouvernement français a dû revoir à la baisse le nombre de ses départements ministériels en vue d'en compresser les charges. Cette initiative, inspirée directement du modèle allemand, a permis d'amortir les dépenses de quelques centaines de millions d'euros. Les ministres et élus ont été sommés de se passer des dépenses superficielles, notamment, en matière de confort, d'alimentation, de primes, et de frais de déplacement. Chez nous, un seul député ne perçoit pas moins de 300 mille dinars par mois, alors, que le salaire minimum garanti est estimé «suffisant» à 18 milles DA seulement. En plus du véhicule de service, du logement de fonction, de l'effectif humain et matériel mis à sa disposition, et des frais de déplacements, les charges assumées par l'Etat restent des plus excessives. C'est le cas, malheureusement, dans le reste des institutions algériennes. La rationalisation des dépenses commence donc, par une véritable prise de conscience des dirigeants, appelés aujourd'hui, à développer la culture du «débourser moins, pour mieux vivre ensemble». Les menaces qui pèsent sur notre économie nationale, suite notamment, à la tendance baissière du cours du pétrole et la crise financière qui traverse la zone euro et la croissance économique, appellent l'Etat à mesurer la hauteur de ses dépenses et à ménager les caisses de l'Etat. C'est sur cet objectif que les membres du gouvernement, chapeautés par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, veulent tabler en prévision de la loi de finance de 2013. Les principaux financiers de l'Etat, notamment, le ministre des Finances, Karim Djoudi, et le Gouverneur de la Banque d'Algerie, Mohamed Lekcaci, l'avaient affirmé, lors de récentes sorties médiatiques. Il est question d'un plan de «dépenses prudentielles» dans l'avenir à court et moyens termes en vue de préserver l'économie nationale. L'Etat algérien est appelé, par conséquent, à revoir à la baisse ses dépenses. En effet, durant ces dernières années, la perspective de réduction des dépenses déboursées du budget général de l'Etat a été largement remise en question. Face à un programme richissime et aux différentes réformes opérées par l'Etat algérien, le gouvernement algérien n'est pas parvenu à freiner ses dépenses, provoquant ainsi, des ponctions budgétaires supplémentaires en vue de parachever les programmes mis en application et à combler les différentes charges. En effet, un peu plus d'un mois après l'approbation de la loi de finances ordinaire du 28 décembre 2011, les dépenses opérées depuis le début de l'année en cours ont nécessité l'injection d'une enveloppe supplémentaire de 317 milliards de DA dans le cadre de la loi de finances complémentaire (LFC). Ainsi, la perspective de la réduction des dépenses budgétaires prévue alors de 10%, a été largement remise en cause. Selon les indices économiques, ces sur-coûts sont, essentiellement, dus au dérapage des dépenses de fonctionnement qui ont caractérisé les derniers exercices budgétaires. En 2011, 600 milliards de dinars ont été alloués pour les dépenses de fonctionnement supplémentaires et dans le cadre de la LFC. A cet effet, la mission du FMI à Alger constatait que les dépenses publiques algériennes enregistraient une hausse de 34% en 2011. Le diagnostic de cette instance internationale révélait, également, que cette «augmentation très marquée des dépenses de fonctionnement allaient réduire, dans le futur, les marges de manœuvre et laisser moins de place aux dépenses d'investissement». L'Etat algérien était, par conséquent, appelé à rationaliser davantage ses dépenses courantes à partir de 2012. Toutefois, la LFC du 13 fevrier 2012, consacrait au volet du budget de fonctionnement, présenté comme «incompressible» par l'exposé des motifs de la loi de finances 2012, un montant frôlant la barre des 5000 milliards de dinars. En hausse de près de 15% cette année, le budget de fonctionnement représentent plus de 60% des dépenses de l'Etat. Et pourtant, le ministère des Finances relevait que «les dépenses courantes ne seront couvertes par la fiscalité non pétrolière qu'à hauteur de 41% en 2012 contre 60% en 2009». Face aux trois facteurs économiques récurrents, la croissance économique, la chute du prix de l'or noir, et la crise économique, essentiellement dans la zone euro, les autorités algériennes doivent maîtriser leur croissance, et actionner un plan de prudence et de rigueur, à même d'inverser la tendance dépensière des années passées et dont les répercussions représentent aujourd'hui une menace pour notre économie nationale. Si l'Etat ne compte pas toucher au budget consacré au soutien des produit alimentaires essentiels, ni promulguer de nouvelles taxes ayant un attrait sur le plan socioéconomique, à l'image des charges de consommation énergétique, ni la réduction des budgets consacrés aux allocations et des salaires, il serait temps, par contre, de revoir toutes ces charges superflues, qui affaiblissent davantage les caisses de l'Etat. Certains modèles économiques réussis ont prouvé que le plafonnement des frais «avantageux» octroyés aux cadres, ministres, élus, et différents acteurs de l'Etat ont permis de réduire remarquablement le montant des dépenses. A l'instar de l'Allemagne, le gouvernement français a dû revoir à la baisse le nombre de ses départements ministériels en vue d'en compresser les charges. Cette initiative, inspirée directement du modèle allemand, a permis d'amortir les dépenses de quelques centaines de millions d'euros. Les ministres et élus ont été sommés de se passer des dépenses superficielles, notamment, en matière de confort, d'alimentation, de primes, et de frais de déplacement. Chez nous, un seul député ne perçoit pas moins de 300 mille dinars par mois, alors, que le salaire minimum garanti est estimé «suffisant» à 18 milles DA seulement. En plus du véhicule de service, du logement de fonction, de l'effectif humain et matériel mis à sa disposition, et des frais de déplacements, les charges assumées par l'Etat restent des plus excessives. C'est le cas, malheureusement, dans le reste des institutions algériennes. La rationalisation des dépenses commence donc, par une véritable prise de conscience des dirigeants, appelés aujourd'hui, à développer la culture du «débourser moins, pour mieux vivre ensemble».