La nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954 marque incontestablement la naissance du Front de libération nationale et aussi le début de la lutte armée pour l'indépendance de l'Algérie. L'insurrection est lancée dans les Aurès . La nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954 marque incontestablement la naissance du Front de libération nationale et aussi le début de la lutte armée pour l'indépendance de l'Algérie. L'insurrection est lancée dans les Aurès . A Blida, Boufarik, la Kabylie et l'Oranie seront le théâtre d'attentats synchronisés et de dégâts matériels immenses. La rébellion, sa coordination, son extension sur le territoire national va marquer dans l'esprit du colonisateur. Les attentats seront annoncés le jour même par la radio du Caire qui en donne la liste précise. A l'Elysée, tout comme du côté du gouvernement général, tous sont persuadés que le coup est fomenté par l'Egypte. Une idée qui leur collera à la peau pendant toute la durée du conflit armé. L'insurrection sera lancée par une dizaine de nationalistes pourchassés et provenant de plusieurs tendances politiques qui entament la lutte armée par une série d'attentats qui sera le prélude à une longue de huit années. Les moyens pour ces attaques sont dérisoires, le sergent Ouamrane qui sera colonel de l'ALN, la branche armée du FLN a un objectif pour cette nuit : piller la caserne de munitions de Boufarik, un autre commando en fera de même à Blida. L'assaut échoue à Blida, à Boufarik Ouamrane emportera quelques armes. En Kabylie ce seront les dépôts de liège et de tabac qui seront incendiés, les dégâts sont importants. D'autres attentats auront lieu à Batna, Khenchela, Biskra... la révolution est en marche. Les chefs historiques du FLN Le Comité révolutionnaire et d'action qui déclenchera la lutte armée a été fondée en mars 1954 par neuf anciens membres de l'organisation spéciale (l'OS) dont le président était Messali Hadj. Les fondateurs du FLN sont tous des anciens membres du Parti populaire algérien (PPA) de Messali. Il est composé par ceux qui deviendront les six «chefs historiques» du FLN : Krim Belkacem, Mostefa Ben Boulaïd, Larbi Ben M'Hidi, Mohamed Boudiaf (chef de l'Etat en 1992), Rabah Bitat et Didouche Mourad. Ben Bella, Aït Ahmed et Khider, recherchés par la police française, ont réussi à gagner le Caire. Après avoir dirigé l'insurrection armée pendant les deux premières années Didouche Mourad sera tué au combat en janvier 1955, Ben Boulaïd en 1956, Ben M'hidi sera assassiné par les parachutistes lors de la bataille d'Alger en mars 1957. Ben Bella, Aït Ahmed, Khider ainsi que Mohamed Boudiaf seront arrêtés après l'arraisonnement de l'avion qui les transportait de Rabat vers Tunis.Ils seront par la suite transférés en France. L'épreuve de force est engagée, le FLN annonce une grève de huit jours à compter du 28 janvier 1957. Entre-temps Yacef Saâdi réorganise ses réseaux et relance les attentats. La répression recommence avec les mêmes techniques, à savoir la torture, la gégène, ce sera le temps de la Bataille d'Alger. La Plateforme de la Soummam, l'acte fondateur de l'Etat algérien Abane Ramdane, l'homme au destin tragique, reconnu comme l'artisan de la Plateforme de la Soummam est l'un des hommes qui ont marqué de leurs empreintes les premières années de la Révolution. Devenu l'un des chefs clandestins du mouvement nationaliste, il sera arrêté en 1950. Dès sa sortie de prison il replonge dans la clandestinité en mettant l'accent sur la propagande et la collecte de fonds. Il sera l'auteur du premier tract publié par le FLN le 1er avril 1955. Quelques mois plus tard il rédigera le premier éditorial d'El Moudjahid. C'est encore Abane qui, en 1955 décide avec Larbi Ben M'hidi et Yacef Saâdi de la guérilla urbaine à Alger. Le 20 aout 1956, il joue un rôle déterminant au Congrès de la Soummam en consacrant la thèse de « la primauté du politique sur le militaire ». En 1957, attiré au Maroc dans un piège, il sera assassiné dans des conditions non élucidées à ce jour L'indépendance de l'Algérie, une idée qui a fait son chemin. Après moult hésitations le général de Gaulle qui prend le pouvoir en 1958 est convaincu que l'indépendance de l'Algérie est inévitable. Aussi il lancera des négociations avec le FLN. mais l'idée provoque des remous chez les pieds noirs et une partie de l'armée française. Ce sera le putsch des généraux. Un putsch qui tournera au ridicule. Le referendum du 8 janvier 1961 confortera le pouvoir du général avec 75% des électeurs qui donnèrent leur aval pour le chemin de la paix. Il n'était plus question d'Algérie algérienne mais de République algérienne. Le lendemain du referendum, aux trois quarts triomphal, on parle de négociations, on avance le nom du lieu, il s'agit d'Evian et de la date du 7 avril où le principe de l'indépendance de l'Algérie est reconnu. Couac, la délégation algérienne se désiste au motif que le ministre des Affaires étrangères de l'époque, Louis Joxe, laissa entendre que le FLN n'avait pas le monopole de la représentation des nationalistes algériens. La conférence d'Evian GPRA-gouvernement français débute le 20 mai 1961. Le 5 septembre de la même année le général de Gaulle reconnaîtra officiellement le caractère algérien du Sahara 17 octobre 1961, une nuit d'horreur et de honte En métropole une autre guerre est menée depuis des années entre les militants nationaliste et la police française. En octobre 1961, depuis quelque temps déjà Maurice Papon alors préfet de police de Paris avait décrété la fermeture dès 19 h des cafés fréquentés par les Algériens et un couvre-feu dès 20h. Pour protester contre cette mesure, le FLN appela à une marche pacifique pour le mardi 17 octobre. C'était bien la première fois qu'une manifestation de masse était lancée au cœur de Paris. Des milliers d'ouvriers algériens encadrés par des militants du FLN débouchent des stations de métro. L'horreur de la répression tombe sur les manifestants traqués, arrêtés et assassinés puis jetés dans la Seine. L'émotion gagna la presse aussi bien le Figaro que Le Monde. Après 51 ans François Hollande vient de reconnaître les massacres du 17 octobre. La fin d'une longue nuit coloniale Le 7 mars verra la seconde conférence d'Evian qui aboutit le 18 mars à un cessez-le- feu. C'est en tout cas la fin de la Guerre d'Algérie. Mais la violence ne s'arrêtera pas pour autant, l'Organisation secrète de l'armée partisans farouches de l'Algérie française se lance dans une folie meurtrière. Entre-temps le CNRA réunit à Tripoli mandatera le GPRA pour la signature des Accords d'Evian. Un autre référendum le 1er juillet 1962 consacre l'indépendance de l'Algérie qui est adoptée à la quasi unanimité. Le 3 juillet, le général de Gaulle, dans une déclaration officielle, reconnaît l'indépendance de l'Algérie et les pouvoirs sont remis à Abderrahmane Farès. 5 juillet 1962, ce sera la joie de tout un peuple qui a conquis son indépendance. Ben Bella entrera en Algérie le 27 septembre 1962 porté par les blindés de Boumedienne et est désigné président du Conseil. Il est élu une année après (1963) après l'adoption d'une Constitution président de la République algérienne, il alliera socialisme et traditions. A Blida, Boufarik, la Kabylie et l'Oranie seront le théâtre d'attentats synchronisés et de dégâts matériels immenses. La rébellion, sa coordination, son extension sur le territoire national va marquer dans l'esprit du colonisateur. Les attentats seront annoncés le jour même par la radio du Caire qui en donne la liste précise. A l'Elysée, tout comme du côté du gouvernement général, tous sont persuadés que le coup est fomenté par l'Egypte. Une idée qui leur collera à la peau pendant toute la durée du conflit armé. L'insurrection sera lancée par une dizaine de nationalistes pourchassés et provenant de plusieurs tendances politiques qui entament la lutte armée par une série d'attentats qui sera le prélude à une longue de huit années. Les moyens pour ces attaques sont dérisoires, le sergent Ouamrane qui sera colonel de l'ALN, la branche armée du FLN a un objectif pour cette nuit : piller la caserne de munitions de Boufarik, un autre commando en fera de même à Blida. L'assaut échoue à Blida, à Boufarik Ouamrane emportera quelques armes. En Kabylie ce seront les dépôts de liège et de tabac qui seront incendiés, les dégâts sont importants. D'autres attentats auront lieu à Batna, Khenchela, Biskra... la révolution est en marche. Les chefs historiques du FLN Le Comité révolutionnaire et d'action qui déclenchera la lutte armée a été fondée en mars 1954 par neuf anciens membres de l'organisation spéciale (l'OS) dont le président était Messali Hadj. Les fondateurs du FLN sont tous des anciens membres du Parti populaire algérien (PPA) de Messali. Il est composé par ceux qui deviendront les six «chefs historiques» du FLN : Krim Belkacem, Mostefa Ben Boulaïd, Larbi Ben M'Hidi, Mohamed Boudiaf (chef de l'Etat en 1992), Rabah Bitat et Didouche Mourad. Ben Bella, Aït Ahmed et Khider, recherchés par la police française, ont réussi à gagner le Caire. Après avoir dirigé l'insurrection armée pendant les deux premières années Didouche Mourad sera tué au combat en janvier 1955, Ben Boulaïd en 1956, Ben M'hidi sera assassiné par les parachutistes lors de la bataille d'Alger en mars 1957. Ben Bella, Aït Ahmed, Khider ainsi que Mohamed Boudiaf seront arrêtés après l'arraisonnement de l'avion qui les transportait de Rabat vers Tunis.Ils seront par la suite transférés en France. L'épreuve de force est engagée, le FLN annonce une grève de huit jours à compter du 28 janvier 1957. Entre-temps Yacef Saâdi réorganise ses réseaux et relance les attentats. La répression recommence avec les mêmes techniques, à savoir la torture, la gégène, ce sera le temps de la Bataille d'Alger. La Plateforme de la Soummam, l'acte fondateur de l'Etat algérien Abane Ramdane, l'homme au destin tragique, reconnu comme l'artisan de la Plateforme de la Soummam est l'un des hommes qui ont marqué de leurs empreintes les premières années de la Révolution. Devenu l'un des chefs clandestins du mouvement nationaliste, il sera arrêté en 1950. Dès sa sortie de prison il replonge dans la clandestinité en mettant l'accent sur la propagande et la collecte de fonds. Il sera l'auteur du premier tract publié par le FLN le 1er avril 1955. Quelques mois plus tard il rédigera le premier éditorial d'El Moudjahid. C'est encore Abane qui, en 1955 décide avec Larbi Ben M'hidi et Yacef Saâdi de la guérilla urbaine à Alger. Le 20 aout 1956, il joue un rôle déterminant au Congrès de la Soummam en consacrant la thèse de « la primauté du politique sur le militaire ». En 1957, attiré au Maroc dans un piège, il sera assassiné dans des conditions non élucidées à ce jour L'indépendance de l'Algérie, une idée qui a fait son chemin. Après moult hésitations le général de Gaulle qui prend le pouvoir en 1958 est convaincu que l'indépendance de l'Algérie est inévitable. Aussi il lancera des négociations avec le FLN. mais l'idée provoque des remous chez les pieds noirs et une partie de l'armée française. Ce sera le putsch des généraux. Un putsch qui tournera au ridicule. Le referendum du 8 janvier 1961 confortera le pouvoir du général avec 75% des électeurs qui donnèrent leur aval pour le chemin de la paix. Il n'était plus question d'Algérie algérienne mais de République algérienne. Le lendemain du referendum, aux trois quarts triomphal, on parle de négociations, on avance le nom du lieu, il s'agit d'Evian et de la date du 7 avril où le principe de l'indépendance de l'Algérie est reconnu. Couac, la délégation algérienne se désiste au motif que le ministre des Affaires étrangères de l'époque, Louis Joxe, laissa entendre que le FLN n'avait pas le monopole de la représentation des nationalistes algériens. La conférence d'Evian GPRA-gouvernement français débute le 20 mai 1961. Le 5 septembre de la même année le général de Gaulle reconnaîtra officiellement le caractère algérien du Sahara 17 octobre 1961, une nuit d'horreur et de honte En métropole une autre guerre est menée depuis des années entre les militants nationaliste et la police française. En octobre 1961, depuis quelque temps déjà Maurice Papon alors préfet de police de Paris avait décrété la fermeture dès 19 h des cafés fréquentés par les Algériens et un couvre-feu dès 20h. Pour protester contre cette mesure, le FLN appela à une marche pacifique pour le mardi 17 octobre. C'était bien la première fois qu'une manifestation de masse était lancée au cœur de Paris. Des milliers d'ouvriers algériens encadrés par des militants du FLN débouchent des stations de métro. L'horreur de la répression tombe sur les manifestants traqués, arrêtés et assassinés puis jetés dans la Seine. L'émotion gagna la presse aussi bien le Figaro que Le Monde. Après 51 ans François Hollande vient de reconnaître les massacres du 17 octobre. La fin d'une longue nuit coloniale Le 7 mars verra la seconde conférence d'Evian qui aboutit le 18 mars à un cessez-le- feu. C'est en tout cas la fin de la Guerre d'Algérie. Mais la violence ne s'arrêtera pas pour autant, l'Organisation secrète de l'armée partisans farouches de l'Algérie française se lance dans une folie meurtrière. Entre-temps le CNRA réunit à Tripoli mandatera le GPRA pour la signature des Accords d'Evian. Un autre référendum le 1er juillet 1962 consacre l'indépendance de l'Algérie qui est adoptée à la quasi unanimité. Le 3 juillet, le général de Gaulle, dans une déclaration officielle, reconnaît l'indépendance de l'Algérie et les pouvoirs sont remis à Abderrahmane Farès. 5 juillet 1962, ce sera la joie de tout un peuple qui a conquis son indépendance. Ben Bella entrera en Algérie le 27 septembre 1962 porté par les blindés de Boumedienne et est désigné président du Conseil. Il est élu une année après (1963) après l'adoption d'une Constitution président de la République algérienne, il alliera socialisme et traditions.