Le ministre de l'intérieur et des Collectivités locales a parlé, hier, de divers sujets à la Radio nationale, Chaîne III. Le ministre de l'intérieur et des Collectivités locales a parlé, hier, de divers sujets à la Radio nationale, Chaîne III. Il a abordé la question sensible de la crise du Mali, expliquant et développant dans le détail le point de vue de l'Algérie qui privilégie la solution pacifique. Et peut-être un scrutin pour la révision de la Constitution en 2013. Et contexte oblige, il a abordé longuement les élections locales du 29 novembre prochain, les revendications de la Cnisel, les relations partis politiques-citoyens et le mouvement partiel dans le corps des wali qui aura lieu «probablement» en décembre prochain. Sur la question de la crise au Mali, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, affirme que «la question telle qu'elle a été présentée par l'Algérie commence à être entendue de plus en plus». Le ministre estime qu'«il faut un traitement politique. Il faut amener les gens du Nord, le MNLA, Ançar Eddine, qui sont des Touareg autochtones, à négocier librement avec les autorités centrales du Mali pour aboutir à une solution qui permette la réunification du Mali». Dahou Ould Kabli rappelle que « l'Algérie a fait connaître son point de vue à plusieurs reprises dans différents forums et avec différents responsables qui ont été reçus en Algérie au plus haut niveau. Il a toujours été dit que l'Algérie privilégie la solution pacifique ». Le ministre s'interroge : Pourquoi ? Il répond : «Parce que vouloir reconstituer l'unité du territoire malien par la force est une aventure qui ne pourra jamais réussir». Il trace la feuille de route de ce que sera l'opération militaire : «On va faire appel à des troupes qui appartiennent à une partie de l'Afrique occidentale pour les envoyer au Mali, les engager dans une confrontation avec les habitants de ces régions du Nord qui sont de nature différente. Comment va-t-on considérer ce conflit ? Un conflit difficile à mener».Il prévient que «ce n'est pas avec 3 000 ou 5 000 hommes des forces africaines qu'on va ramener à la raison tous ces gens-là, les faire rentrer dans les rangs et qu'on va revenir à un Etat unitaire». Conséquence : «Cela va exacerber les tensions, notamment chez nous. C'est pour cela que je dis que ça risque de déstabiliser la région». Il n'en pense pas moins que la guerre contre les groupes terroristes et les narcotrafiquants est indispensable pour «expurger cette zone-là de cette masse qui met la région en danger». Se référant à des «compte-rendus» des récentes visites des responsables étrangers (Hillary Clinton, Catherine Ashton, Romano Prodi, Mario Monti), Ould Kablia a indiqué que les hôtes de l'Algérie ont exprimé un soutien à « la solution politique » à la crise malienne. Il estime que «c'est la seule solution logique et viable». Selon le ministre, «l'Algérie interfère dans les négociations», relevant que «ce n'est pas par hasard que le MNLA et Ançar Eddine acceptent de négocier avec Bamako. C'est une orientation, une suggestion qui leur ont été faites par l'Algérie». Elections locales : un taux de participation de 40 à 45 % Abordant les élections locales (APC/APW) du 29 novembre courant, le ministre est resté prudent en avançant un taux de participation de 40 à 45%. Son argument : «C'est le niveau que nous avons atteint lors des élections législatives». Il explique que « les élections locales ont de l'intérêt vis-à-vis des citoyens» et qu' «elles représentent un enjeu capital». Il rappelle que « l'APC est la cellule de base de l'Etat. En son sein se prennent les décisions qui concernent la vie du citoyen sous tous ses aspects». L'enjeu, selon lui, est important. Il croit que les électeurs l'ont compris. Daho Ould Kablia souligne que «l'Etat assure seulement l'encadrement administratif et technique de ce scrutin» et que «ce sont les partis qui choisissent les candidats». Dissertant sur la gestion des communes, il relève que « la gestion locale est globalement correcte et s'améliore graduellement grâce aux moyens que l'Etat met à la disposition des communes». Pour Oukd Kablia, il n'y a pas de comparaison entre les communes de 2012 et celles de 2002. Il situe le problème au niveau des relations avec les partis et l'attribue au désintéressement, une fois les élections passées, par les partis qui ne s'occupent plus de leurs électeurs. Il considère cela comme un échec partiel des partis politiques. L'administration, a-t-il souligné «a pris toutes les dispositions pour présenter un cadre convenable pour que ces élections puissent se dérouler dans des normes de neutralité, de transparence et d'intégrité». Le ministre adresse des piques aux partis (petits) qui veulent se dédouaner de leurs lacunes lors des meetings électoraux en accusant l'administration de certains comportements «pour lesquels, ils ne peuvent apporter aucune preuve». Le ministre a estimé que les grands partis n'accusent pas l'administration et leur a reproché d'avoir créé un déséquilibre après l'imposition de la règle des 5 ou des 7 % dans l'adoption de la loi portant régime électoral. La Commission nationale indépendante de surveillance des élections locales, (Cnisel), n'échappe au regard scrutateur du ministre qui affirme que cette «commission connaît de grandes dissensions» et lui reproche le fait de se compliquer la tâche en s'occupant de questions politiques comme la révision des lois. Elle doit, selon lui, «se concentrer sur l'aspect du contrôle» et estime que «si l'administration commet des erreurs, il appartient à la commission de les relever et de s'adresser à qui de droit». Pour lui , « la commission n'a pas à gérer d'une manière ou d'une autre ce scrutin ». Il trouve tout de même que « M. Seddiki est animé de bonnes initiatives même s'il est un peu brouillon dans sa manière de les présenter». Exemple : donner des indemnités aux membres de cette commission. Ould Kablia relève que «c'est une commission des partis. Elle devrait être rémunérée par les partis». Ceci dit, "aucune demande de dépense légale n'a été refusée à cette commission", a-t-il précisé. Révision de la Constitution : peut-être un scrutin en 2013 Sur les prérogatives du P/APC qui ne dispose que peu de marges de manœuvre pour «gérer» sa commune, le ministre pointe du doigt les parlementaires qui sont les «auteurs» du code communal. Tout au le moins, il relève que, seules « les délibérations portant sur le budget de la commune qui sont soumises à l'aval du wali ». Ou encore que, celui-ci est informé sur les autres délibérations et n'a pas le droit de trancher. Exit « le chef de daïra n'a rien à voir avec les actes des Assemblées populaires communales». et qui «n'a pas de compétence pour approuver ou refuser une délibération de l'APC». Il rappelle que «les services publics, comme l'hygiène et l'assainissement, relèvent des communes». L'administration, soutient-il «intervient pour accorder des aides complémentaires en matière de moyens». Il rappelle également que « les wilayas ou les daïras ne gèrent pas l'état-civil, l'hygiène, l'éclairage urbain ou le transport scolaire. Tout cela fait partie des missions de la collectivité locale». Selon lui, «les gens viennent manifesterqui les amènent devant les sièges des APC parce qu'ils savent que la décision appartient aux responsables de ces APC». Il s'insurge contre le fait qu'il existe de communes pauvres en Algérie. "Toutes les communes, assure-t-il reçoivent subventions de pérequation qui les amènent à un niveau basique". Il rappelle qu' «il y a un fonds commun des collectivités locales qui accorde des subventions pour la prise en charge de certaines dépenses qui, autrement, ne le seraient pas. Le fonds sert pour le paiement des dettes. Il a pris en charge l'équipement de nombreuses communes en moyens de réalisation». Enfin, le ministre de l'Intérieur a annoncé un mouvement partiel dans le corps des walis et des cadres de wilaya au mois de décembre prochain. Indiquant que « le mouvement dans le corps des walis se fait sur la base de certaines normes de gestion administrative et je pense qu'au mois de décembre prochain, il y aura quelque chose qui sera définie, car en cette date, l'ensemble des cadres au niveau des wilayas et des daïras auront rempli les missions essentielles programmées au titre de l'an". Il a ajouté que d'autres missions attendent les walis en 2013, comme « peut-être la préparation d'un nouveau scrutin sur la révision de la Constitution ou autre », ainsi que « les programmes de développement qui sont en cours au titre du plan quinquennal». Il a abordé la question sensible de la crise du Mali, expliquant et développant dans le détail le point de vue de l'Algérie qui privilégie la solution pacifique. Et peut-être un scrutin pour la révision de la Constitution en 2013. Et contexte oblige, il a abordé longuement les élections locales du 29 novembre prochain, les revendications de la Cnisel, les relations partis politiques-citoyens et le mouvement partiel dans le corps des wali qui aura lieu «probablement» en décembre prochain. Sur la question de la crise au Mali, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, affirme que «la question telle qu'elle a été présentée par l'Algérie commence à être entendue de plus en plus». Le ministre estime qu'«il faut un traitement politique. Il faut amener les gens du Nord, le MNLA, Ançar Eddine, qui sont des Touareg autochtones, à négocier librement avec les autorités centrales du Mali pour aboutir à une solution qui permette la réunification du Mali». Dahou Ould Kabli rappelle que « l'Algérie a fait connaître son point de vue à plusieurs reprises dans différents forums et avec différents responsables qui ont été reçus en Algérie au plus haut niveau. Il a toujours été dit que l'Algérie privilégie la solution pacifique ». Le ministre s'interroge : Pourquoi ? Il répond : «Parce que vouloir reconstituer l'unité du territoire malien par la force est une aventure qui ne pourra jamais réussir». Il trace la feuille de route de ce que sera l'opération militaire : «On va faire appel à des troupes qui appartiennent à une partie de l'Afrique occidentale pour les envoyer au Mali, les engager dans une confrontation avec les habitants de ces régions du Nord qui sont de nature différente. Comment va-t-on considérer ce conflit ? Un conflit difficile à mener».Il prévient que «ce n'est pas avec 3 000 ou 5 000 hommes des forces africaines qu'on va ramener à la raison tous ces gens-là, les faire rentrer dans les rangs et qu'on va revenir à un Etat unitaire». Conséquence : «Cela va exacerber les tensions, notamment chez nous. C'est pour cela que je dis que ça risque de déstabiliser la région». Il n'en pense pas moins que la guerre contre les groupes terroristes et les narcotrafiquants est indispensable pour «expurger cette zone-là de cette masse qui met la région en danger». Se référant à des «compte-rendus» des récentes visites des responsables étrangers (Hillary Clinton, Catherine Ashton, Romano Prodi, Mario Monti), Ould Kablia a indiqué que les hôtes de l'Algérie ont exprimé un soutien à « la solution politique » à la crise malienne. Il estime que «c'est la seule solution logique et viable». Selon le ministre, «l'Algérie interfère dans les négociations», relevant que «ce n'est pas par hasard que le MNLA et Ançar Eddine acceptent de négocier avec Bamako. C'est une orientation, une suggestion qui leur ont été faites par l'Algérie». Elections locales : un taux de participation de 40 à 45 % Abordant les élections locales (APC/APW) du 29 novembre courant, le ministre est resté prudent en avançant un taux de participation de 40 à 45%. Son argument : «C'est le niveau que nous avons atteint lors des élections législatives». Il explique que « les élections locales ont de l'intérêt vis-à-vis des citoyens» et qu' «elles représentent un enjeu capital». Il rappelle que « l'APC est la cellule de base de l'Etat. En son sein se prennent les décisions qui concernent la vie du citoyen sous tous ses aspects». L'enjeu, selon lui, est important. Il croit que les électeurs l'ont compris. Daho Ould Kablia souligne que «l'Etat assure seulement l'encadrement administratif et technique de ce scrutin» et que «ce sont les partis qui choisissent les candidats». Dissertant sur la gestion des communes, il relève que « la gestion locale est globalement correcte et s'améliore graduellement grâce aux moyens que l'Etat met à la disposition des communes». Pour Oukd Kablia, il n'y a pas de comparaison entre les communes de 2012 et celles de 2002. Il situe le problème au niveau des relations avec les partis et l'attribue au désintéressement, une fois les élections passées, par les partis qui ne s'occupent plus de leurs électeurs. Il considère cela comme un échec partiel des partis politiques. L'administration, a-t-il souligné «a pris toutes les dispositions pour présenter un cadre convenable pour que ces élections puissent se dérouler dans des normes de neutralité, de transparence et d'intégrité». Le ministre adresse des piques aux partis (petits) qui veulent se dédouaner de leurs lacunes lors des meetings électoraux en accusant l'administration de certains comportements «pour lesquels, ils ne peuvent apporter aucune preuve». Le ministre a estimé que les grands partis n'accusent pas l'administration et leur a reproché d'avoir créé un déséquilibre après l'imposition de la règle des 5 ou des 7 % dans l'adoption de la loi portant régime électoral. La Commission nationale indépendante de surveillance des élections locales, (Cnisel), n'échappe au regard scrutateur du ministre qui affirme que cette «commission connaît de grandes dissensions» et lui reproche le fait de se compliquer la tâche en s'occupant de questions politiques comme la révision des lois. Elle doit, selon lui, «se concentrer sur l'aspect du contrôle» et estime que «si l'administration commet des erreurs, il appartient à la commission de les relever et de s'adresser à qui de droit». Pour lui , « la commission n'a pas à gérer d'une manière ou d'une autre ce scrutin ». Il trouve tout de même que « M. Seddiki est animé de bonnes initiatives même s'il est un peu brouillon dans sa manière de les présenter». Exemple : donner des indemnités aux membres de cette commission. Ould Kablia relève que «c'est une commission des partis. Elle devrait être rémunérée par les partis». Ceci dit, "aucune demande de dépense légale n'a été refusée à cette commission", a-t-il précisé. Révision de la Constitution : peut-être un scrutin en 2013 Sur les prérogatives du P/APC qui ne dispose que peu de marges de manœuvre pour «gérer» sa commune, le ministre pointe du doigt les parlementaires qui sont les «auteurs» du code communal. Tout au le moins, il relève que, seules « les délibérations portant sur le budget de la commune qui sont soumises à l'aval du wali ». Ou encore que, celui-ci est informé sur les autres délibérations et n'a pas le droit de trancher. Exit « le chef de daïra n'a rien à voir avec les actes des Assemblées populaires communales». et qui «n'a pas de compétence pour approuver ou refuser une délibération de l'APC». Il rappelle que «les services publics, comme l'hygiène et l'assainissement, relèvent des communes». L'administration, soutient-il «intervient pour accorder des aides complémentaires en matière de moyens». Il rappelle également que « les wilayas ou les daïras ne gèrent pas l'état-civil, l'hygiène, l'éclairage urbain ou le transport scolaire. Tout cela fait partie des missions de la collectivité locale». Selon lui, «les gens viennent manifesterqui les amènent devant les sièges des APC parce qu'ils savent que la décision appartient aux responsables de ces APC». Il s'insurge contre le fait qu'il existe de communes pauvres en Algérie. "Toutes les communes, assure-t-il reçoivent subventions de pérequation qui les amènent à un niveau basique". Il rappelle qu' «il y a un fonds commun des collectivités locales qui accorde des subventions pour la prise en charge de certaines dépenses qui, autrement, ne le seraient pas. Le fonds sert pour le paiement des dettes. Il a pris en charge l'équipement de nombreuses communes en moyens de réalisation». Enfin, le ministre de l'Intérieur a annoncé un mouvement partiel dans le corps des walis et des cadres de wilaya au mois de décembre prochain. Indiquant que « le mouvement dans le corps des walis se fait sur la base de certaines normes de gestion administrative et je pense qu'au mois de décembre prochain, il y aura quelque chose qui sera définie, car en cette date, l'ensemble des cadres au niveau des wilayas et des daïras auront rempli les missions essentielles programmées au titre de l'an". Il a ajouté que d'autres missions attendent les walis en 2013, comme « peut-être la préparation d'un nouveau scrutin sur la révision de la Constitution ou autre », ainsi que « les programmes de développement qui sont en cours au titre du plan quinquennal».