Le Centre d'études diocésain d'Alger renoue avec l'organisation de conférences-débats animées par des chercheurs et des écrivains nationaux et étrangers. Des conférences à travers lesquelles on aborde des sujets d'actualité mais également des thèmes historiques et anthropologiques. La prochaine conférence sera animée par Paul Mattei, professeur de langue et littérature latines de l'université Lyon II, le 12 mars prochain à partir de 18 h au centre ous le thème : « Optat de Milève, entre Cyprien de Carthage et Augustin d'Hippone, un évêque oublié ». Le Centre d'études diocésain d'Alger renoue avec l'organisation de conférences-débats animées par des chercheurs et des écrivains nationaux et étrangers. Des conférences à travers lesquelles on aborde des sujets d'actualité mais également des thèmes historiques et anthropologiques. La prochaine conférence sera animée par Paul Mattei, professeur de langue et littérature latines de l'université Lyon II, le 12 mars prochain à partir de 18 h au centre ous le thème : « Optat de Milève, entre Cyprien de Carthage et Augustin d'Hippone, un évêque oublié ». On ne le sait peut-être que trop : l'Afrique chrétienne des IVe et Ve siècles fut le théâtre du schisme donatiste. Il ne sera pas question ici de revenir sur l'histoire du donatisme et sur ses implications d'ordre social ou « national » : problèmes depuis longtemps débattus, et jusqu'à la nausée. Il s'agira de mettre sur le devant de la scène un acteur que l'écrasante personnalité et le génie de Saint Augustin rejettent habituellement dans l'ombre, mais envers qui la dette de l'évêque d'Hippone, dans son combat contre le donatisme, est considérable : Optat, évêque de Milève en Numidie (aujourd'hui Mila) qui, dans les années 360, écrivit un gros traité en sept livres contre un évêque donatiste, Parménien – premier monument notable de polémique catholique une génération environ avant Augustin, mais plus de cinquante ans après l'apparition du schisme. Les donatistes se réclamaient sans nuance de l'héritage spirituel et doctrinal du grand martyr de Carthage, Saint Cyprien (mort le 16 septembre 258). Optat entreprit de reconsidérer et de revisiter cet héritage. Il fit œuvre d'historien aussi, pour montrer à ses frères séparés que leur séparation, ramenée aux circonstances qui l'avaient vu naître, était sans raison. De la sorte, il fut un précurseur d'Augustin, pour ce qui est tant des connaissances historiques qu'il lui fournit sur les origines du schisme, que de la mise au point d'une théologie sacramentelle et d'une ecclésiologie qui pût répliquer aux arguments des dissidents. Ce sont les traits majeurs d'une personnalité attachante et d'une pensée ferme, exprimée dans un ouvrage de bonne tenue littéraire, que la présente conférence voudrait contribuer à mieux faire connaître dans le pays même où il vécut. Paul Mattéi est professeur de langue et de littérature latine à l'université Lyon II et conseiller scientifique à l'Institut des sources chrétiennes (CNRS - Maison de l'Orient et de la Méditerranée). Il a traduit et commenté divers traités de Tertullien et Cyprien de Carthage publiés aux Sources Chrétiennes. On ne le sait peut-être que trop : l'Afrique chrétienne des IVe et Ve siècles fut le théâtre du schisme donatiste. Il ne sera pas question ici de revenir sur l'histoire du donatisme et sur ses implications d'ordre social ou « national » : problèmes depuis longtemps débattus, et jusqu'à la nausée. Il s'agira de mettre sur le devant de la scène un acteur que l'écrasante personnalité et le génie de Saint Augustin rejettent habituellement dans l'ombre, mais envers qui la dette de l'évêque d'Hippone, dans son combat contre le donatisme, est considérable : Optat, évêque de Milève en Numidie (aujourd'hui Mila) qui, dans les années 360, écrivit un gros traité en sept livres contre un évêque donatiste, Parménien – premier monument notable de polémique catholique une génération environ avant Augustin, mais plus de cinquante ans après l'apparition du schisme. Les donatistes se réclamaient sans nuance de l'héritage spirituel et doctrinal du grand martyr de Carthage, Saint Cyprien (mort le 16 septembre 258). Optat entreprit de reconsidérer et de revisiter cet héritage. Il fit œuvre d'historien aussi, pour montrer à ses frères séparés que leur séparation, ramenée aux circonstances qui l'avaient vu naître, était sans raison. De la sorte, il fut un précurseur d'Augustin, pour ce qui est tant des connaissances historiques qu'il lui fournit sur les origines du schisme, que de la mise au point d'une théologie sacramentelle et d'une ecclésiologie qui pût répliquer aux arguments des dissidents. Ce sont les traits majeurs d'une personnalité attachante et d'une pensée ferme, exprimée dans un ouvrage de bonne tenue littéraire, que la présente conférence voudrait contribuer à mieux faire connaître dans le pays même où il vécut. Paul Mattéi est professeur de langue et de littérature latine à l'université Lyon II et conseiller scientifique à l'Institut des sources chrétiennes (CNRS - Maison de l'Orient et de la Méditerranée). Il a traduit et commenté divers traités de Tertullien et Cyprien de Carthage publiés aux Sources Chrétiennes.