Erdogan a réaffirmé sa détermination à ne pas céder à la pression de la rue, après plus de dix jours de manifestations qui se sont étendues à plusieurs villes du pays Erdogan a réaffirmé sa détermination à ne pas céder à la pression de la rue, après plus de dix jours de manifestations qui se sont étendues à plusieurs villes du pays La police turque a repris mardi le contrôle de la place Taksim dans le centre d'Istanbul, berceau du mouvement de contestation contre le gouvernement, une opération qui a donné lieu à de violents affrontements entre les forces de sécurité et des centaines de manifestants. En milieu de journée, la police anti-émeute a même fait une brève incursion, d'une dizaine de minutes, dans le parc Gezi qui jouxte la place, avant de se retirer. Les contestataires occupent toujours un campement de fortune à l'intérieur du parc, qu'ils disent vouloir protéger d'un projet immobilier voulu par le gouvernement islamo-conservateur de Recep Tayyip Erdogan. Le Premier ministre a réaffirmé mardi sa détermination à ne pas céder à la pression de la rue, après plus de dix jours de manifestations qui se sont étendues à plusieurs villes du pays. Il a toutefois accepté de recevoir mercredi des représentants des manifestants. "Ils disent "le Premier ministre est dur". Alors que faire ? Est-ce que nous allons nous mettre à genoux devant ces gens-là ?", a déclaré le Premier ministre. "Si vous appelez cela de la dureté, je suis désolé mais Tayyip Erdogan ne changera pas..." Pour le chef du gouvernement, ce mouvement de contestation constitue une tentative délibérée de nuire à l'image et à l'économie de la Turquie. "J'invite les manifestants à quitter le parc et je le leur demande en tant que Premier ministre", a dit Erdogan lors d'une réunion du groupe parlementaire de sa formation, le Parti de la Justice et du Développement (AKP). "L'économie turque est visée à travers ces événements (...) Des efforts destinés à ternir l'image de la Turquie sont mis en œuvre dans le cadre d'un plan systématique", a-t-il ajouté. "Taksim partout, résistance partout" Le mouvement lancé fin mai pour protéger les arbres du parc Gezi et la place Taksim, lieu hautement symbolique pour la gauche turque, s'est transformé en vaste contestation de l'AKP, au pouvoir depuis 2002. Appuyées par des véhicules blindés, les forces de l'ordre ont repris dans la matinée le contrôle de Taksim et enlevé des banderoles accrochées sur la façade d'un bâtiment donnant sur la place. "Notre objectif est de retirer les écriteaux et les images installés sur la statue d'Atatürk et sur le centre culturel Atatürk. Nous n'avons aucun autre but", a écrit le gouverneur de la ville, Huseyin Avni Mutlu, sur Twitter. La police n'a laissé sur le bâtiment qu'un seul drapeau turc ainsi qu'un portrait de Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la Turquie moderne dont les partis laïques affirment défendre l'héritage. Elle a tiré au canon à eau sur des groupes de manifestants qui lançaient dans sa direction des pierres, des cocktails Molotov et divers objets. Non loin de là, plusieurs centaines de manifestants portant des masques sur le visage pour se protéger des gaz lacrymogènes se sont rassemblés sur les marches menant de la place Taksim au parc Gezi. "Taksim partout, résistance partout", ont scandé les manifestants. La police a lancé par haut-parleurs des appels au calme : "Chers amis de Gezi. Cette situation ne nous satisfait pas. Nous ne voulons pas intervenir. Nous ne voulons pas vous faire de mal. S'il vous plaît, retirez-vous." Après de violents affrontements au début du mois, qui ont abouti à la mort de trois personnes et fait environ 5.000 blessés dans tout le pays, les forces de l'ordre s'étaient tenues à distance de la place Taksim ces derniers jours. Les manifestants en ont profité pour s'installer sur la place, dont ils contrôlaient les accès protégés par des barricades. Recep Tayyip Erdogan a qualifié à de multiples reprises les manifestants de voyous en défendant la légitimité de son gouvernement démocratiquement élu. Les manifestants accusent l'AKP de remettre en cause les fondements laïques de la Turquie et de vouloir imposer un carcan religieux à la société. Le président Abdullah Gül a promulgué lundi une loi imposant des restrictions à la vente et à la consommation d'alcool. Ces troubles ternissent l'image d'une Turquie démocratique et ouverte à l'économie de marché que l'AKP s'emploie à donner au monde depuis une décennie. La police turque a repris mardi le contrôle de la place Taksim dans le centre d'Istanbul, berceau du mouvement de contestation contre le gouvernement, une opération qui a donné lieu à de violents affrontements entre les forces de sécurité et des centaines de manifestants. En milieu de journée, la police anti-émeute a même fait une brève incursion, d'une dizaine de minutes, dans le parc Gezi qui jouxte la place, avant de se retirer. Les contestataires occupent toujours un campement de fortune à l'intérieur du parc, qu'ils disent vouloir protéger d'un projet immobilier voulu par le gouvernement islamo-conservateur de Recep Tayyip Erdogan. Le Premier ministre a réaffirmé mardi sa détermination à ne pas céder à la pression de la rue, après plus de dix jours de manifestations qui se sont étendues à plusieurs villes du pays. Il a toutefois accepté de recevoir mercredi des représentants des manifestants. "Ils disent "le Premier ministre est dur". Alors que faire ? Est-ce que nous allons nous mettre à genoux devant ces gens-là ?", a déclaré le Premier ministre. "Si vous appelez cela de la dureté, je suis désolé mais Tayyip Erdogan ne changera pas..." Pour le chef du gouvernement, ce mouvement de contestation constitue une tentative délibérée de nuire à l'image et à l'économie de la Turquie. "J'invite les manifestants à quitter le parc et je le leur demande en tant que Premier ministre", a dit Erdogan lors d'une réunion du groupe parlementaire de sa formation, le Parti de la Justice et du Développement (AKP). "L'économie turque est visée à travers ces événements (...) Des efforts destinés à ternir l'image de la Turquie sont mis en œuvre dans le cadre d'un plan systématique", a-t-il ajouté. "Taksim partout, résistance partout" Le mouvement lancé fin mai pour protéger les arbres du parc Gezi et la place Taksim, lieu hautement symbolique pour la gauche turque, s'est transformé en vaste contestation de l'AKP, au pouvoir depuis 2002. Appuyées par des véhicules blindés, les forces de l'ordre ont repris dans la matinée le contrôle de Taksim et enlevé des banderoles accrochées sur la façade d'un bâtiment donnant sur la place. "Notre objectif est de retirer les écriteaux et les images installés sur la statue d'Atatürk et sur le centre culturel Atatürk. Nous n'avons aucun autre but", a écrit le gouverneur de la ville, Huseyin Avni Mutlu, sur Twitter. La police n'a laissé sur le bâtiment qu'un seul drapeau turc ainsi qu'un portrait de Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la Turquie moderne dont les partis laïques affirment défendre l'héritage. Elle a tiré au canon à eau sur des groupes de manifestants qui lançaient dans sa direction des pierres, des cocktails Molotov et divers objets. Non loin de là, plusieurs centaines de manifestants portant des masques sur le visage pour se protéger des gaz lacrymogènes se sont rassemblés sur les marches menant de la place Taksim au parc Gezi. "Taksim partout, résistance partout", ont scandé les manifestants. La police a lancé par haut-parleurs des appels au calme : "Chers amis de Gezi. Cette situation ne nous satisfait pas. Nous ne voulons pas intervenir. Nous ne voulons pas vous faire de mal. S'il vous plaît, retirez-vous." Après de violents affrontements au début du mois, qui ont abouti à la mort de trois personnes et fait environ 5.000 blessés dans tout le pays, les forces de l'ordre s'étaient tenues à distance de la place Taksim ces derniers jours. Les manifestants en ont profité pour s'installer sur la place, dont ils contrôlaient les accès protégés par des barricades. Recep Tayyip Erdogan a qualifié à de multiples reprises les manifestants de voyous en défendant la légitimité de son gouvernement démocratiquement élu. Les manifestants accusent l'AKP de remettre en cause les fondements laïques de la Turquie et de vouloir imposer un carcan religieux à la société. Le président Abdullah Gül a promulgué lundi une loi imposant des restrictions à la vente et à la consommation d'alcool. Ces troubles ternissent l'image d'une Turquie démocratique et ouverte à l'économie de marché que l'AKP s'emploie à donner au monde depuis une décennie.