Le président Hassan Rohani est rentré samedi triomphalement en Iran après une semaine diplomatique intense à New York, marquée par un contact téléphonique historique avec le président américain Barack Obama, la "fin d'un vieux tabou" selon la presse. Le président Hassan Rohani est rentré samedi triomphalement en Iran après une semaine diplomatique intense à New York, marquée par un contact téléphonique historique avec le président américain Barack Obama, la "fin d'un vieux tabou" selon la presse. A son arrivée à Téhéran, une soixantaine de jeunes islamistes ont accueilli le président modéré aux cris de "Mort à l'Amérique" et "Mort à Israël", l'un d'entre eux jetant même une chaussure contre la voiture présidentielle, sans toutefois l'atteindre. Un groupe de 200 à 300 partisans a lancé, pour sa part, un "Rohani merci" au président, dont l'élection en juin, après huit années de mandat du conservateur Mahmoud Ahmadinejad, avait suscité l'espoir d'un dégel des relations entre son pays et les Occidentaux. M. Rohani, qui a été sous le feu des projecteurs cette semaine à New York où il assistait à l'Assemblée générale des Nations unies, s'est entretenu avec Barack Obama juste avant son départ pour Téhéran. Dans une première déclaration après son retour, il a déclaré que le président américain avait pris l'initiative de l'appeler, alors qu'un haut responsable américain avait affirmé plus tôt le contraire. "Nous étions en train d'aller vers l'aéroport, lorsqu'on m'a informé que la Maison Blanche avait appelé notre ambassadeur aux Nations unies, affirmant que M. Obama désirait me parler quelques minutes", a déclaré M. Rohani, ajoutant qu'il avait accepté. Téhéran et Washington ont rompu leurs relations depuis 1980 et c'est la première fois qu'il y a des contacts à ce niveau entre les deux pays. M. Rohani a expliqué qu'il avait défendu à New York la position de l'Iran, notamment dans le dossier nucléaire dans le cadre de la politique de "souplesse héroïque" définie par le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, sans céder sur les "droits" et les "objectifs de la nation" dans le dossier nucléaire. L'Iran demande la reconnaissance de ses droits en matière nucléaire, notamment l'enrichissement d'uranium sur son sol, alors qu'Israël et les Occidentaux l'accusent de chercher à fabriquer l'arme atomique sous couvert de programme nucléaire civil. Le président du Parlement, le conservateur Ali Larijani, a déclaré que les Etats-Unis devaient montrer dans les faits qu'ils avaient changé de politique. "Le ton des responsables américains a changé ces derniers jours, mais ils doivent montrer dans les faits s'ils ont vraiment changé de politique envers l'Iran", a-t-il déclaré. La presse iranienne a largement salué le contact "historique" en parlant de "la fin d'un tabou vieux de 35 ans". A son arrivée à Téhéran, une soixantaine de jeunes islamistes ont accueilli le président modéré aux cris de "Mort à l'Amérique" et "Mort à Israël", l'un d'entre eux jetant même une chaussure contre la voiture présidentielle, sans toutefois l'atteindre. Un groupe de 200 à 300 partisans a lancé, pour sa part, un "Rohani merci" au président, dont l'élection en juin, après huit années de mandat du conservateur Mahmoud Ahmadinejad, avait suscité l'espoir d'un dégel des relations entre son pays et les Occidentaux. M. Rohani, qui a été sous le feu des projecteurs cette semaine à New York où il assistait à l'Assemblée générale des Nations unies, s'est entretenu avec Barack Obama juste avant son départ pour Téhéran. Dans une première déclaration après son retour, il a déclaré que le président américain avait pris l'initiative de l'appeler, alors qu'un haut responsable américain avait affirmé plus tôt le contraire. "Nous étions en train d'aller vers l'aéroport, lorsqu'on m'a informé que la Maison Blanche avait appelé notre ambassadeur aux Nations unies, affirmant que M. Obama désirait me parler quelques minutes", a déclaré M. Rohani, ajoutant qu'il avait accepté. Téhéran et Washington ont rompu leurs relations depuis 1980 et c'est la première fois qu'il y a des contacts à ce niveau entre les deux pays. M. Rohani a expliqué qu'il avait défendu à New York la position de l'Iran, notamment dans le dossier nucléaire dans le cadre de la politique de "souplesse héroïque" définie par le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, sans céder sur les "droits" et les "objectifs de la nation" dans le dossier nucléaire. L'Iran demande la reconnaissance de ses droits en matière nucléaire, notamment l'enrichissement d'uranium sur son sol, alors qu'Israël et les Occidentaux l'accusent de chercher à fabriquer l'arme atomique sous couvert de programme nucléaire civil. Le président du Parlement, le conservateur Ali Larijani, a déclaré que les Etats-Unis devaient montrer dans les faits qu'ils avaient changé de politique. "Le ton des responsables américains a changé ces derniers jours, mais ils doivent montrer dans les faits s'ils ont vraiment changé de politique envers l'Iran", a-t-il déclaré. La presse iranienne a largement salué le contact "historique" en parlant de "la fin d'un tabou vieux de 35 ans".