Le président américain Barack Obama a annoncé, avant-hier, avoir discuté du dossier nucléaire iranien avec son homologue iranien Hassan Rohani, lors d'un premier entretien téléphonique entre les dirigeants des deux pays depuis 1979. "Je suis certain qu'on peut régler ce problème. La voie vers un accord sera difficile, mais nous devons suivre la voie diplomatique", a indiqué M. Obama à la télévision nationale. "Nous comprenons les difficultés qui nous attendent. Le fait qu'il s'agit d'un premier entretien entre les présidents américain et iranien depuis 1979 montre la méfiance qui règne entre nos deux pays. Mais cela donne aussi l'espoir" d'améliorer ces relations, a ajouté le numéro un américain. Le président Rohani a quant à lui déclaré que l'appel téléphonique de M. Obama avait été une surprise pour lui, selon les médias internationaux. L'entretien a eu lieu suite à une rencontre du ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry tenue le 26 septembre. Les Etats-Unis, Israël et d'autres pays reprochent à l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil. Téhéran reconnaît enrichir de l'uranium à 20%, mais affirme que ses activités nucléaires ont pour seul objectif de satisfaire les besoins du pays en électricité. Les Six médiateurs internationaux pour le nucléaire iranien (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie) mènent des négociations avec Téhéran afin de dissiper la préoccupation de la communauté internationale quant à la nature du programme nucléaire iranien.
La présidence iranienne confirme Le président iranien Hassan Rohani s'est entretenu par téléphone avec le président américain Barack Obama vendredi et les deux dirigeants ont réaffirmé leur volonté de résoudre la crise nucléaire, a annoncé la présidence iranienne. Les deux présidents ont insisté sur la volonté politique de résoudre rapidement la question nucléaire et de préparer la voie pour résoudre d'autres questions ainsi que de coopérer sur les affaires régionales, a annoncé le site internet de la présidence. Selon le site, les deux présidents se sont aussi mis d'accord pour confier à leur chef de la diplomatie (le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif et le secrétaire d'Etat américain John Kerry) la mission de préparer dès que possible les conditions pour une coopération nécessaire. Première discussion directe entre des dirigeants américain et iranien depuis plus de 30 ans, l'entretien téléphonique a eu lieu alors que M. Rohani était en route pour l'aéroport en quittant New York. M. Rohani achevait cinq jours de visite à l'occasion de l'assemblée générale des Nations unies, pendant laquelle M. Zarif a mené d'importantes discussions avec les Etats-Unis. Le nouveau président iranien, un modéré qui a succédé en août au conservateur Mahmoud Ahmadinejad, a été élu sur la promesse d'alléger les sanctions économiques qui pèsent contre le pays en raison de son programme nucléaire.
Obama espère trouver une solution Les puissances occidentales et Israël soupçonnent Téhéran de chercher à développer l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que l'Iran dément. Nous sommes conscients de toutes les difficultés qui nous attendent, a indiqué M. Obama, trois jours après avoir prononcé à l'ONU un discours dans lequel il s'était dit disposé à donner une chance à la diplomatie pour tenter de résoudre ce dossier, contentieux majeur entre Téhéran et l'Occident. Le simple fait que (cet appel) était le premier contact entre des présidents américain et iranien depuis 1979 illustre la profonde méfiance régnant entre nos deux pays, a remarqué M. Obama. Mais cette conversation, trois jours après un rendez-vous manqué entre les deux présidents à New York en marge de l'assemblée générale des Nations unies, montre aussi une possibilité de dépasser cette histoire difficile, a estimé M. Obama. Je pense qu'il y a une base pour une solution avec Téhéran, a-t-il assuré. Les Etats-Unis et leurs alliés soupçonnent la république islamique de vouloir se doter d'une bombe nucléaire sous couvert d'un programme civil, ce que l'Iran dément.