Les monnaies des grands pays émergents plongent, fragilisées par la nouvelle politique monétaire de la réserve fédérale américaine. Les monnaies des grands pays émergents plongent, fragilisées par la nouvelle politique monétaire de la réserve fédérale américaine. Le Brésil est résolu à soutenir le réal La livre turque chute, le peso argentin est malmené, l'industrie chinoise dérape : l'inquiétude revient autour des pays émergents, qui confirment leur image de maillon faible pour l'économie mondiale mais dévoilent aussi leur grande diversité. Les marchés financiers d'extrême-orient ont enregistré de nettes baisses vendredi 24 janvier, inquiets d'un ralentissement de l'économie chinoise. La veille, un indicateur avait fait état d'un recul de la production manufacturière en janvier, le premier depuis six mois. La livre turque chute Dans le même temps, la livre turque continuait de plonger pour enfoncer une nouvelle fois ses cours planchers historiques face au dollar et à l'euro, malgré une intervention urgente et massive jeudi de la Banque centrale. La livre est comme d'autres monnaies de grands pays émergents, fragilisée depuis l'été par le resserrement de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui réduit l'accès du pays aux capitaux étrangers. Elle subit aussi de plein fouet depuis plus d'un mois les effets du scandale de corruption qui éclabousse le premier ministre, Recep Tayyip Erdogan. Le peso argentin dévalué En Argentine, le peso s'est déprécié face au dollar de 13,9 % en deux jours?: du jamais vu depuis la crise économique de 2001. Dans un contexte d'incertitude générale sur les réserves de devises, l'inflation et la compétitivité de l'économie argentine, le gouvernement a décidé d'une nouvelle stratégie monétaire, laissant ainsi la monnaie se dévaluer, au grand dam de l'épargnant et de l'investisseur. L'onde de choc touchait aussi l'Europe et la Bourse de Madrid, exposée à l'Argentine, perdait vendredi plus de 3 % en fin de séance dans un contexte boursier européen déprimé. Le rouble plonge En proie à une crise politique qui s'est fortement aggravée ces derniers jours et au bord de la faillite, l'Ukraine est sous perfusion d'une aide de la Russie, qui fait craindre qu'elle ne laisse filer ses déficits. Une Russie qui, elle, est en situation de stagflation, confrontée à un ralentissement de l'économie et à une forte inflation, selon l'analyse de sa Banque centrale. Le rouble continuait de plonger vendredi, atteignant le plus bas niveau de son histoire par rapport à la devise européenne. La devise russe, qui avait déjà perdu environ 10 % de sa valeur en 2013, pâtit depuis le début de l'année de la défiance des investisseurs pour les marchés émergents et du fort ralentissement de l'économie russe. Un monde émergent divers Mais la croissance dans les économies voisines d'Europe centrale, dont la Pologne, semble être repartie. « Les turbulences des marchés en Turquie, en Ukraine et à présent en Argentine ont fait parler d'une nouvelle crise frappant les pays émergents. Mais le monde émergent est devenu bien plus divers au cours de la dernière décennie », a commenté vendredi Capital Economics. Et d'avertir : « La vraie leçon à tirer de ces récents événements est que la nécessité pour les investisseurs de faire la distinction entre les différents marchés émergents n'a jamais été aussi forte ». Un rand sud-africain au plus bas En Afrique du Sud, le rand a atteint son plus bas niveau en cinq ans, crevant le plancher symbolique de 11 dollars. Dans un pays qui importe une grande partie de ses produits, cette faiblesse de la monnaie nationale risque de nourrir l'inflation. Le "I" des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), l'Inde s'est voulue rassurante vendredi au forum économique de Davos, après les secousses sur la roupie en mai dernier. Son ministre des Finances a affirmé que le pays avait pris des mesures pour se préparer à la réduction des rachats d'actifs par la Fed. Le Brésil est résolu à soutenir le réal La livre turque chute, le peso argentin est malmené, l'industrie chinoise dérape : l'inquiétude revient autour des pays émergents, qui confirment leur image de maillon faible pour l'économie mondiale mais dévoilent aussi leur grande diversité. Les marchés financiers d'extrême-orient ont enregistré de nettes baisses vendredi 24 janvier, inquiets d'un ralentissement de l'économie chinoise. La veille, un indicateur avait fait état d'un recul de la production manufacturière en janvier, le premier depuis six mois. La livre turque chute Dans le même temps, la livre turque continuait de plonger pour enfoncer une nouvelle fois ses cours planchers historiques face au dollar et à l'euro, malgré une intervention urgente et massive jeudi de la Banque centrale. La livre est comme d'autres monnaies de grands pays émergents, fragilisée depuis l'été par le resserrement de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui réduit l'accès du pays aux capitaux étrangers. Elle subit aussi de plein fouet depuis plus d'un mois les effets du scandale de corruption qui éclabousse le premier ministre, Recep Tayyip Erdogan. Le peso argentin dévalué En Argentine, le peso s'est déprécié face au dollar de 13,9 % en deux jours?: du jamais vu depuis la crise économique de 2001. Dans un contexte d'incertitude générale sur les réserves de devises, l'inflation et la compétitivité de l'économie argentine, le gouvernement a décidé d'une nouvelle stratégie monétaire, laissant ainsi la monnaie se dévaluer, au grand dam de l'épargnant et de l'investisseur. L'onde de choc touchait aussi l'Europe et la Bourse de Madrid, exposée à l'Argentine, perdait vendredi plus de 3 % en fin de séance dans un contexte boursier européen déprimé. Le rouble plonge En proie à une crise politique qui s'est fortement aggravée ces derniers jours et au bord de la faillite, l'Ukraine est sous perfusion d'une aide de la Russie, qui fait craindre qu'elle ne laisse filer ses déficits. Une Russie qui, elle, est en situation de stagflation, confrontée à un ralentissement de l'économie et à une forte inflation, selon l'analyse de sa Banque centrale. Le rouble continuait de plonger vendredi, atteignant le plus bas niveau de son histoire par rapport à la devise européenne. La devise russe, qui avait déjà perdu environ 10 % de sa valeur en 2013, pâtit depuis le début de l'année de la défiance des investisseurs pour les marchés émergents et du fort ralentissement de l'économie russe. Un monde émergent divers Mais la croissance dans les économies voisines d'Europe centrale, dont la Pologne, semble être repartie. « Les turbulences des marchés en Turquie, en Ukraine et à présent en Argentine ont fait parler d'une nouvelle crise frappant les pays émergents. Mais le monde émergent est devenu bien plus divers au cours de la dernière décennie », a commenté vendredi Capital Economics. Et d'avertir : « La vraie leçon à tirer de ces récents événements est que la nécessité pour les investisseurs de faire la distinction entre les différents marchés émergents n'a jamais été aussi forte ». Un rand sud-africain au plus bas En Afrique du Sud, le rand a atteint son plus bas niveau en cinq ans, crevant le plancher symbolique de 11 dollars. Dans un pays qui importe une grande partie de ses produits, cette faiblesse de la monnaie nationale risque de nourrir l'inflation. Le "I" des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), l'Inde s'est voulue rassurante vendredi au forum économique de Davos, après les secousses sur la roupie en mai dernier. Son ministre des Finances a affirmé que le pays avait pris des mesures pour se préparer à la réduction des rachats d'actifs par la Fed.