Barack Obama réunissait, jeudi, les dirigeants du Golfe à Camp David pour tenter de répondre à leurs inquiétudes sur l'influence croissante de l'Iran dans une région secouée par de violents conflits, de la Syrie au Yémen. Barack Obama réunissait, jeudi, les dirigeants du Golfe à Camp David pour tenter de répondre à leurs inquiétudes sur l'influence croissante de l'Iran dans une région secouée par de violents conflits, de la Syrie au Yémen. Le président américain a retrouvé les représentants des six pays du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar) pour une première réunion de travail dans la résidence présidentielle située en pleine forêt, à une centaine de kilomètres au nord de Washington. La conclusion d'un accord avec l'Iran sur son programme nucléaire a été érigée en priorité par M. Obama. Mais en négociant avec l'Iran chiite, il a froissé les monarchies sunnites du Golfe, qui craignent que la République islamique ne se dote, in fine, de l'arme atomique, et redoutent une normalisation progressive des relations avec Téhéran. Au Yémen, où l'Iran soutient les rebelles chiites houthis, la coalition menée par l'Arabie saoudite maintient une trêve fragile après plusieurs semaines de frappes aériennes. Le gouvernement yéménite a rappelé jeudi son son chargé d'affaires à Téhéran pour protester contre "les ingérences" de l'Iran. Preuve de la portée symbolique qu'il a souhaité donner à cette rencontre, c'est la deuxième fois seulement que M. Obama reçoit des dirigeants étrangers à Camp David. Le lieu est chargé d'histoire. C'est là qu'en 1978, Israéliens et Egyptiens se retrouvèrent, dans le plus grand secret, pour des négociations qui allaient aboutir à la signature, par Menahem Begin et Anouar al-Sadate, des accords de Camp David. En l'absence du roi Salmane, qui a décliné au dernier moment l'invitation de la Maison-Blanche, l'Arabie saoudite est représentée par prince héritier Mohammed ben Nayef, ainsi que le fils du roi et ministre de la Défense, le prince Mohammed ben Salmane. Lors d'une rencontre mercredi dans le Bureau ovale, M. Obama a insisté sur l'"amitié extraordinaire" liant les deux pays. Mohammed ben Nayef, architecte de la lutte implacable menée contre Al-Qaïda dans son pays, avait de son côté loué une relation "historique et stratégique". Mais sur le fond, les points de divergence sont réels. Le président américain entend une nouvelle fois défendre l'accord-cadre conclu avec Téhéran pour l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire et ainsi supprimer "l'une des principales menaces à la sécurité de cette région". Les monarchies espèrent aussi un engagement américain plus marqué en Syrie pour affaiblir le régime du président syrien Bachar Al-Assad, soutenu par Téhéran. Washington vient de commencer à entraîner des rebelles syriens modérés en Jordanie pour lutter contre les jihadistes du groupe Etat islamique. Mais M. Obama — qui avait renoncé à lancer des frappes contre le régime Assad en dépit de l'utilisation d'armes chimiques par ce dernier — apparaît toujours réticent à s'engager plus avant dans le conflit. Le président américain a retrouvé les représentants des six pays du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar) pour une première réunion de travail dans la résidence présidentielle située en pleine forêt, à une centaine de kilomètres au nord de Washington. La conclusion d'un accord avec l'Iran sur son programme nucléaire a été érigée en priorité par M. Obama. Mais en négociant avec l'Iran chiite, il a froissé les monarchies sunnites du Golfe, qui craignent que la République islamique ne se dote, in fine, de l'arme atomique, et redoutent une normalisation progressive des relations avec Téhéran. Au Yémen, où l'Iran soutient les rebelles chiites houthis, la coalition menée par l'Arabie saoudite maintient une trêve fragile après plusieurs semaines de frappes aériennes. Le gouvernement yéménite a rappelé jeudi son son chargé d'affaires à Téhéran pour protester contre "les ingérences" de l'Iran. Preuve de la portée symbolique qu'il a souhaité donner à cette rencontre, c'est la deuxième fois seulement que M. Obama reçoit des dirigeants étrangers à Camp David. Le lieu est chargé d'histoire. C'est là qu'en 1978, Israéliens et Egyptiens se retrouvèrent, dans le plus grand secret, pour des négociations qui allaient aboutir à la signature, par Menahem Begin et Anouar al-Sadate, des accords de Camp David. En l'absence du roi Salmane, qui a décliné au dernier moment l'invitation de la Maison-Blanche, l'Arabie saoudite est représentée par prince héritier Mohammed ben Nayef, ainsi que le fils du roi et ministre de la Défense, le prince Mohammed ben Salmane. Lors d'une rencontre mercredi dans le Bureau ovale, M. Obama a insisté sur l'"amitié extraordinaire" liant les deux pays. Mohammed ben Nayef, architecte de la lutte implacable menée contre Al-Qaïda dans son pays, avait de son côté loué une relation "historique et stratégique". Mais sur le fond, les points de divergence sont réels. Le président américain entend une nouvelle fois défendre l'accord-cadre conclu avec Téhéran pour l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire et ainsi supprimer "l'une des principales menaces à la sécurité de cette région". Les monarchies espèrent aussi un engagement américain plus marqué en Syrie pour affaiblir le régime du président syrien Bachar Al-Assad, soutenu par Téhéran. Washington vient de commencer à entraîner des rebelles syriens modérés en Jordanie pour lutter contre les jihadistes du groupe Etat islamique. Mais M. Obama — qui avait renoncé à lancer des frappes contre le régime Assad en dépit de l'utilisation d'armes chimiques par ce dernier — apparaît toujours réticent à s'engager plus avant dans le conflit.