Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, a souligné hier à Guelma que "s'affirmer par le recours à la violence et la fermeture des commerces est "un acte d'incivisme". Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, a souligné hier à Guelma que "s'affirmer par le recours à la violence et la fermeture des commerces est "un acte d'incivisme". S'affirmer, le plus souvent, "par le recours à la violence et en imposant la fermeture des commerces est un acte d'incivisme", a précisé Bedoui à la presse en marge d'une visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Guelma. "L'Etat algérien puise sa force aussi dans la maturité de ses citoyens et leur compréhension de la nécessaire préservation des acquis", a-t-il ajouté. Le ministre a rappelé, lors d'un point de presse animé à la ferme pilote Abdelmadjid-Richi dans la commune de Belkheir, que "l'Etat algérien, et sur instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est le premier à se soucier du pouvoir d'achat des citoyens", réfutant l'idée "d'une remise en cause des acquis sociaux dans la loi de finances 2017". "L'Etat a consacré, au titre de la loi de finances 2017, plus de 10 milliards de dollars au maintien du subventionnement au profit des citoyens", a affirmé Bedoui, ajoutant que "le gouvernement algérien, sur instructions du président de la République, ne renoncera pas à la prise en charge des besoins sociaux des citoyens, notamment en matière d'éducation, de logement et de santé". Violences et pillages à Béjaïa, incidents à Alger et rumeurs en réseau Des rumeurs faisant état de plusieurs émeutes dans des quartiers de la capitale - dont Bab-Ezzouar et Aïn Benian - ont circulé dans la nuit d'avant-hier lundi à hier mardi sur les réseaux sociaux. Des sites d'informations évoquaient même des affrontements entre jeunes habitants de ces quartiers, "hostiles à la loi de finances 2017" et les forces de l'ordre, à l'instar de ce qui s'est passé plus tôt dans la journée dans la wilaya de Béjaïa. Une vidéo publiée sur YouTube en date du dimanche 1er janvier 2017, la veille des affrontements survenus à Béjaïa, montrant des pneus et des poubelles brûlés en plein milieu d'une route nationale, circulaient sur les réseaux sociaux. Des internautes ont associé ces images à des émeutes, qui seraient survenues dans la commune de Aïn-Benian entre des jeunes habitants et les forces de l'ordre. Pourtant au lendemain de ces folles rumeurs des habitants interrogés au centre- ville de Aïn-Benian affirmaient pourtant n'avoir vu aucune émeute lundi soir ou mardi matin. "Je suis passée par cette route pour rentrer chez moi lundi soir, explique une habitante du quartier. Je n'ai vu aucune émeute et les gens circulaient normalement". Une autre citoyenne explique avoir vu "ce mardi matin des pneus et des poubelles brûlées. Mais cela datait de dimanche, suite à des affrontements entre gangs", poursuit-elle. D'autres internautes évoquent des émeutes à Bab Ezzouar. Mais le quotidien arabophone El Khabar explique alors qu'il s'agit d'attaques dont ont été victimes des ressortissants chinois. Dans la cité Boushaki de Bab-Ezzouar, à Dar-El-Beïda, des dizaines de jeunes, armés de poignards, ont pris d'assaut lundi soir vers 23h le "quartier chinois". Ils ont assailli des magasins et locaux appartenant aux ressortissants chinois pour voler les marchandises qui étaient stockées. La même source ajoute que l'un des propriétaires de ces magasins a été violemment agressé par ces jeunes assaillants, qui l'ont obligé à descendre de son véhicule pour le lui voler. Les pillages se sont poursuivis pendant plus d'un quart d'heure, jusqu'à l'intervention des autres habitants du quartier. Condor dévalisé Avant-hier à Béjaïa, où plusieurs communes ont répondu à l'appel de grève générale lancé la semaine dernière sur les réseaux sociaux, une marche de quelques centaines de personnes se dirigeant vers le siège de la wilaya, a dérapé. Des individus ont décidé de brûler un bus de l'entreprise de transport étatique locale. Selon d'autres témoins, quelques routes ont été bloquées par des manifestants empêchant tout mouvement vers la ville. Dans la soirée d'avant- hier, des émeutiers ont dévalisé des magasins de Condor, d'un opérateur de téléphonie mobile et de la SNTA. Sur les réseaux sociaux, on parle de dizaines d'interpellation après la nuit de pillage et saccage qu'a connus la ville. La grève a également été observée par des commerçants de Bouira, où des jeunes habitants des communes de l'est de la wilaya ont bloqué les RN 26 et 5, y brûlant des pneus et des branches d'arbres, paralysant la circulation dans la région. Les éléments de la Gendarmerie nationale ont fini par évacuer les routes sus-citées tard dans la soirée. Les autorités "maîtrisent la situation" En visite à Guelma, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a tenu à rassurer les citoyens en affirmant que les autorités "maîtrisaient la situation à Béjaïa". Répondant à une question sur la grève des commerçants, il a rajouté que "le gouvernement est le seul garant du pouvoir d'achat du citoyen". De son côté, la Ligue algérienne pour la Défense des droits de l'Homme (LADDH) a appelé les habitants de Béjaïa au calme, expliquant dans un communiqué que les revendications sociales ne pourront être satisfaites que dans un cadre paisible. La Ligue a ensuite averti contre une escalade des violences, qui "peut conduire le pays à la ruine", qualifiant néanmoins la grève des commerçants de la wilaya "d'actes matures". Actes de violence à Akbou et Sidi-Aïch Après le calme qui a régné hier matin dans les localités de la wilaya de Bejaia, les émeutiers ont repris leur sport favori, le saccage et le vandalisme des biens publics et privés. C'est ainsi qu'à Akbou, le siège de Sonelgaz et la direction des impôts ont été visés par les émeutiers qui ont réussi à s'introduire dans ces entreprises et à commettre des actes de saccage du mobilier en y mettant le feu, selon des sources locales. Au moment où nous mettons sous presse, des émeutiers s'en prennent au Palais de justice, et des affrontements ont lieu également à Sidi- Aïch avec les forces de l'ordre selon nos sources. Par ailleurs, un regroupement de manifestants a eu lieu à El-Khemis, un quartier près du centre-ville de Béjaïa, indiquent des sources bien informées. S'affirmer, le plus souvent, "par le recours à la violence et en imposant la fermeture des commerces est un acte d'incivisme", a précisé Bedoui à la presse en marge d'une visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Guelma. "L'Etat algérien puise sa force aussi dans la maturité de ses citoyens et leur compréhension de la nécessaire préservation des acquis", a-t-il ajouté. Le ministre a rappelé, lors d'un point de presse animé à la ferme pilote Abdelmadjid-Richi dans la commune de Belkheir, que "l'Etat algérien, et sur instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est le premier à se soucier du pouvoir d'achat des citoyens", réfutant l'idée "d'une remise en cause des acquis sociaux dans la loi de finances 2017". "L'Etat a consacré, au titre de la loi de finances 2017, plus de 10 milliards de dollars au maintien du subventionnement au profit des citoyens", a affirmé Bedoui, ajoutant que "le gouvernement algérien, sur instructions du président de la République, ne renoncera pas à la prise en charge des besoins sociaux des citoyens, notamment en matière d'éducation, de logement et de santé". Violences et pillages à Béjaïa, incidents à Alger et rumeurs en réseau Des rumeurs faisant état de plusieurs émeutes dans des quartiers de la capitale - dont Bab-Ezzouar et Aïn Benian - ont circulé dans la nuit d'avant-hier lundi à hier mardi sur les réseaux sociaux. Des sites d'informations évoquaient même des affrontements entre jeunes habitants de ces quartiers, "hostiles à la loi de finances 2017" et les forces de l'ordre, à l'instar de ce qui s'est passé plus tôt dans la journée dans la wilaya de Béjaïa. Une vidéo publiée sur YouTube en date du dimanche 1er janvier 2017, la veille des affrontements survenus à Béjaïa, montrant des pneus et des poubelles brûlés en plein milieu d'une route nationale, circulaient sur les réseaux sociaux. Des internautes ont associé ces images à des émeutes, qui seraient survenues dans la commune de Aïn-Benian entre des jeunes habitants et les forces de l'ordre. Pourtant au lendemain de ces folles rumeurs des habitants interrogés au centre- ville de Aïn-Benian affirmaient pourtant n'avoir vu aucune émeute lundi soir ou mardi matin. "Je suis passée par cette route pour rentrer chez moi lundi soir, explique une habitante du quartier. Je n'ai vu aucune émeute et les gens circulaient normalement". Une autre citoyenne explique avoir vu "ce mardi matin des pneus et des poubelles brûlées. Mais cela datait de dimanche, suite à des affrontements entre gangs", poursuit-elle. D'autres internautes évoquent des émeutes à Bab Ezzouar. Mais le quotidien arabophone El Khabar explique alors qu'il s'agit d'attaques dont ont été victimes des ressortissants chinois. Dans la cité Boushaki de Bab-Ezzouar, à Dar-El-Beïda, des dizaines de jeunes, armés de poignards, ont pris d'assaut lundi soir vers 23h le "quartier chinois". Ils ont assailli des magasins et locaux appartenant aux ressortissants chinois pour voler les marchandises qui étaient stockées. La même source ajoute que l'un des propriétaires de ces magasins a été violemment agressé par ces jeunes assaillants, qui l'ont obligé à descendre de son véhicule pour le lui voler. Les pillages se sont poursuivis pendant plus d'un quart d'heure, jusqu'à l'intervention des autres habitants du quartier. Condor dévalisé Avant-hier à Béjaïa, où plusieurs communes ont répondu à l'appel de grève générale lancé la semaine dernière sur les réseaux sociaux, une marche de quelques centaines de personnes se dirigeant vers le siège de la wilaya, a dérapé. Des individus ont décidé de brûler un bus de l'entreprise de transport étatique locale. Selon d'autres témoins, quelques routes ont été bloquées par des manifestants empêchant tout mouvement vers la ville. Dans la soirée d'avant- hier, des émeutiers ont dévalisé des magasins de Condor, d'un opérateur de téléphonie mobile et de la SNTA. Sur les réseaux sociaux, on parle de dizaines d'interpellation après la nuit de pillage et saccage qu'a connus la ville. La grève a également été observée par des commerçants de Bouira, où des jeunes habitants des communes de l'est de la wilaya ont bloqué les RN 26 et 5, y brûlant des pneus et des branches d'arbres, paralysant la circulation dans la région. Les éléments de la Gendarmerie nationale ont fini par évacuer les routes sus-citées tard dans la soirée. Les autorités "maîtrisent la situation" En visite à Guelma, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a tenu à rassurer les citoyens en affirmant que les autorités "maîtrisaient la situation à Béjaïa". Répondant à une question sur la grève des commerçants, il a rajouté que "le gouvernement est le seul garant du pouvoir d'achat du citoyen". De son côté, la Ligue algérienne pour la Défense des droits de l'Homme (LADDH) a appelé les habitants de Béjaïa au calme, expliquant dans un communiqué que les revendications sociales ne pourront être satisfaites que dans un cadre paisible. La Ligue a ensuite averti contre une escalade des violences, qui "peut conduire le pays à la ruine", qualifiant néanmoins la grève des commerçants de la wilaya "d'actes matures". Actes de violence à Akbou et Sidi-Aïch Après le calme qui a régné hier matin dans les localités de la wilaya de Bejaia, les émeutiers ont repris leur sport favori, le saccage et le vandalisme des biens publics et privés. C'est ainsi qu'à Akbou, le siège de Sonelgaz et la direction des impôts ont été visés par les émeutiers qui ont réussi à s'introduire dans ces entreprises et à commettre des actes de saccage du mobilier en y mettant le feu, selon des sources locales. Au moment où nous mettons sous presse, des émeutiers s'en prennent au Palais de justice, et des affrontements ont lieu également à Sidi- Aïch avec les forces de l'ordre selon nos sources. Par ailleurs, un regroupement de manifestants a eu lieu à El-Khemis, un quartier près du centre-ville de Béjaïa, indiquent des sources bien informées.