Des émeutes ont éclaté simultanément mercredi et jeudi derniers dans plusieurs régions du pays. Des jeunes survoltés ont massivement investi la rue, brûlant des pneus, barricadant des routes et saccageant commerces et édifices publics. Des émeutes ont éclaté simultanément mercredi et jeudi derniers dans plusieurs régions du pays. Des jeunes survoltés ont massivement investi la rue, brûlant des pneus, barricadant des routes et saccageant commerces et édifices publics. A Alger, Blida, Béjaia, Tipasa, Boumerdès et encore dans d'autres villes du pays, la mobilisation populaire est très grande. La cherté de la vie dopée par une flambée spectaculaire des produits de large consommation en ce début 2011, le marasme social et la malvie sont les principales causes qui ont poussé les citoyens à exprimer leur colère. Cet élan populaire rappelle étrangement les événements du 5 octobre 1988 qui ont signé l'avènement de la démocratie et l'ouverture médiatique et politique dans le pays. 23 ans après, ce n'est pas le multipartisme qui soulève le peuple, mais la misère et tous ses corollaires sociaux. Dans la capitale, la situation était des plus tendues jeudi dernier. La psychose et la suspicion hantent les esprits. Commerces fermés, rues désertées et citoyens sur le qui-vive. Les rumeurs allaient bon train, alors que les services de sécurité ont investi les rues d'Alger. Des forces anti-émeutes ont aussitôt gagné le long de la rue Ben M'hidi (ex-rue d'Isly), jeudi dernier, suite à une panique provoquée par un groupe de personnes armées de sabres et de bâtons courant le long de la rue. Tous les commerces ont baissé rideau. Certains évacuaient même leurs marchandises dans des fourgonnettes de peur d'être attaqués. Les bijoutiers et les magasins de fringues notamment. Même constat à la Place Audin et à la rue Didouche Mourad. Les rumeurs d'une grande marche et d'une «descente» d'envergure qui se prépareraient se sont répandues telle une traînée de poudre. Hier encore, la psychose est to-ujours de mise. Il n'y avait que certains cafetiers et magasins qui ont levé leurs rideaux. Les échos arrivent et les citoyens en font un sujet de discussion exclusivement. Des échauffourées ont été effectivement signalées du côté de Réghaia et Bab Ezzouar dans l'est de la capitale, à Bachdjerrah, Kouba, Bouzaréah et Chevalley entre autres. Il est vrai cependant que les impressionnants renforts de police anti-émeutes et de fourgons accentuaient les appréhensions. Des hélicoptères sillonnaient le ciel algérois, des agents de police dans chaque recoin, un calme précaire y régnait. Les éléments de la police ont aussi mis sous la loupe les lieux de culte, surveillant comme le lait sur le feu l'activité des fidèles islamistes, qui profitent de ces situations pour reconquérir le terrain. Dégâts, blessés et … inquiétudes Plusieurs localités, dans la capitale notamment, ont vécu des soirées mouvementées dans la nuit de mercredi à jeudi. Des émeutes ont en effet éclaté dans les quartiers populaires de Bab El-Oued et Belouizdad (ex-Belcourt), où nous avons constaté des dégâts assez importants et même des blessés parmi les manifestants et les éléments des services de sécurité. A Bab El-Oued, le siège d'un concessionnaire automobile au lieu dit « Triolet », a été saccagé et subi d'énormes dégâts matériels. Le gardien des lieux serait admis en urgence à l'hôpital, étant grièvement blessé, selon des témoignages qui nous sont parvenus. Plusieurs véhicules ont été volés, d'autres « désossés » et d'autres encore ont été incendiés par des jeunes en furie, qui ont semé la pagaille cette nuit-là. Un point de vente d'un opérateur de téléphonie mobile et des magasins ont également fait l'objet de saccage par les jeunes émeutiers. La tension était telle que les policiers ont été contraints de tirer des coups de sommation pour disperser les foules. A Belouizdad, les émeutiers se sont pris à plusieurs édifices, saccageant et brûlant tout sur leur passage. Là aussi, des dérapages ont été signalés. Des magasins ont été dévalisés et des biens privés pillés. Toujours à la capitale, les localités de Bouzaréah, Chevalley, Réghaia, Bab Ezzouar, Bouchaoui, El-Harrach, Kouba et Bachdjerrah pour ne citer que celles-ci ont été le théâtre d'affrontements entre manifestants et forces de sécurité, faisant des blessés et des dégâts. Pas loin d'Alger, des émeutes ont été signalées à Béni Tamou (Blida), mais aussi à Bordj Ménaiel (Boumerdès), où des manifestants ont bloqué l'autoroute par des barricades et des pneus brûlés. D'ailleurs, les voyageurs à destination de la wilaya de Tizi-Ouzou ont dû rebrousser chemin et rester à la capitale. Aussi de violentes émeutes ont éclaté dans la wilaya de Béjaia, où le tribunal et autres édifices publics ont été saccagés à Akbou, Tazmalt, Ighzer Amokrane et Sidi-Aich. Les prémices d'une révolte généralisée sont manifestement visibles et les risques d'une dégénérescence sont désormais palpables. Les émeutes se généralisent et redoublent de violence. Certaines régions risquent l'embrasement. Les pouvoirs publics se doivent d'intervenir le plus rapidement pour rassurer les citoyens, en colère, par des mesures concrètes qui garantiraient une vie décente à une large frange de la société. A Alger, Blida, Béjaia, Tipasa, Boumerdès et encore dans d'autres villes du pays, la mobilisation populaire est très grande. La cherté de la vie dopée par une flambée spectaculaire des produits de large consommation en ce début 2011, le marasme social et la malvie sont les principales causes qui ont poussé les citoyens à exprimer leur colère. Cet élan populaire rappelle étrangement les événements du 5 octobre 1988 qui ont signé l'avènement de la démocratie et l'ouverture médiatique et politique dans le pays. 23 ans après, ce n'est pas le multipartisme qui soulève le peuple, mais la misère et tous ses corollaires sociaux. Dans la capitale, la situation était des plus tendues jeudi dernier. La psychose et la suspicion hantent les esprits. Commerces fermés, rues désertées et citoyens sur le qui-vive. Les rumeurs allaient bon train, alors que les services de sécurité ont investi les rues d'Alger. Des forces anti-émeutes ont aussitôt gagné le long de la rue Ben M'hidi (ex-rue d'Isly), jeudi dernier, suite à une panique provoquée par un groupe de personnes armées de sabres et de bâtons courant le long de la rue. Tous les commerces ont baissé rideau. Certains évacuaient même leurs marchandises dans des fourgonnettes de peur d'être attaqués. Les bijoutiers et les magasins de fringues notamment. Même constat à la Place Audin et à la rue Didouche Mourad. Les rumeurs d'une grande marche et d'une «descente» d'envergure qui se prépareraient se sont répandues telle une traînée de poudre. Hier encore, la psychose est to-ujours de mise. Il n'y avait que certains cafetiers et magasins qui ont levé leurs rideaux. Les échos arrivent et les citoyens en font un sujet de discussion exclusivement. Des échauffourées ont été effectivement signalées du côté de Réghaia et Bab Ezzouar dans l'est de la capitale, à Bachdjerrah, Kouba, Bouzaréah et Chevalley entre autres. Il est vrai cependant que les impressionnants renforts de police anti-émeutes et de fourgons accentuaient les appréhensions. Des hélicoptères sillonnaient le ciel algérois, des agents de police dans chaque recoin, un calme précaire y régnait. Les éléments de la police ont aussi mis sous la loupe les lieux de culte, surveillant comme le lait sur le feu l'activité des fidèles islamistes, qui profitent de ces situations pour reconquérir le terrain. Dégâts, blessés et … inquiétudes Plusieurs localités, dans la capitale notamment, ont vécu des soirées mouvementées dans la nuit de mercredi à jeudi. Des émeutes ont en effet éclaté dans les quartiers populaires de Bab El-Oued et Belouizdad (ex-Belcourt), où nous avons constaté des dégâts assez importants et même des blessés parmi les manifestants et les éléments des services de sécurité. A Bab El-Oued, le siège d'un concessionnaire automobile au lieu dit « Triolet », a été saccagé et subi d'énormes dégâts matériels. Le gardien des lieux serait admis en urgence à l'hôpital, étant grièvement blessé, selon des témoignages qui nous sont parvenus. Plusieurs véhicules ont été volés, d'autres « désossés » et d'autres encore ont été incendiés par des jeunes en furie, qui ont semé la pagaille cette nuit-là. Un point de vente d'un opérateur de téléphonie mobile et des magasins ont également fait l'objet de saccage par les jeunes émeutiers. La tension était telle que les policiers ont été contraints de tirer des coups de sommation pour disperser les foules. A Belouizdad, les émeutiers se sont pris à plusieurs édifices, saccageant et brûlant tout sur leur passage. Là aussi, des dérapages ont été signalés. Des magasins ont été dévalisés et des biens privés pillés. Toujours à la capitale, les localités de Bouzaréah, Chevalley, Réghaia, Bab Ezzouar, Bouchaoui, El-Harrach, Kouba et Bachdjerrah pour ne citer que celles-ci ont été le théâtre d'affrontements entre manifestants et forces de sécurité, faisant des blessés et des dégâts. Pas loin d'Alger, des émeutes ont été signalées à Béni Tamou (Blida), mais aussi à Bordj Ménaiel (Boumerdès), où des manifestants ont bloqué l'autoroute par des barricades et des pneus brûlés. D'ailleurs, les voyageurs à destination de la wilaya de Tizi-Ouzou ont dû rebrousser chemin et rester à la capitale. Aussi de violentes émeutes ont éclaté dans la wilaya de Béjaia, où le tribunal et autres édifices publics ont été saccagés à Akbou, Tazmalt, Ighzer Amokrane et Sidi-Aich. Les prémices d'une révolte généralisée sont manifestement visibles et les risques d'une dégénérescence sont désormais palpables. Les émeutes se généralisent et redoublent de violence. Certaines régions risquent l'embrasement. Les pouvoirs publics se doivent d'intervenir le plus rapidement pour rassurer les citoyens, en colère, par des mesures concrètes qui garantiraient une vie décente à une large frange de la société.