Les prix des fruits, légumes et viandes ne connaissent aucunrépit en ce début du moisd'août. Dans les marchésd'Alger-Centre, la mercurialen'en fait qu'à sa tête, au granddésarroi des citoyens. Mêmeles produits de saison ne sontpas épargnés par cetteflambée. Les prix des fruits, légumes et viandes ne connaissent aucunrépit en ce début du moisd'août. Dans les marchésd'Alger-Centre, la mercurialen'en fait qu'à sa tête, au granddésarroi des citoyens. Mêmeles produits de saison ne sontpas épargnés par cetteflambée. Les agents de la qualité et de la répression des fraudes restent planqués dansleurs bureaux climatisés. Résultat descourses : les commerçants font la pluie etle beau temps. Plumer les consommateurs est leur seule préoccupation en ces tempsde grande chaleur.À quelques jours de l'Aïd, les prix de certainslégumes prisés pour la préparation deplats traditionnels tels que le bouzelouf, ladouara ou le couscous ont subitement prisl'ascenseur. Le kilo de navet se vend entre250 et 300 DA. Du jamais vu ! La pomme de terre, très appréciée pour accompagnerles incontournables grillades de l'Aïd,sous forme de frites, prend elle aussi desairs de starlette : 100 DA le kilo. Qui ditmieux ? Le défaut d'affichage est constaté sur la quasi-totalité des étals. Chauds, chauds les prix ! Dans la moiteur de la chaleur de ce mois d'août les prix ont un coup de chaud.Lorsqu'ils sont affichés, ils donnent letournis. Sinon, il faut demander au vendeur.Le prix est lâché selon votre mise. -À la tête du client - semble être la devisede beaucoup de commerçants.Au marché Ferhat-Boussaad (Ex-Meissonnier), et Réda-Houhou (Ex-Clauzel), le panier de la ménagère peine àse remplir. Il se balade entre les travéessans rien trouver à se mettre sous la dent. Carotte : 100 da, haricots verts : 170 DA,tomates : 80 DA, courgette : 80 DA,navet : 250 DA, pomme de terre : 100DA, laitue : 140 DA,pommeslocales :250 DA : melon : 100 DA (le kilo), nectarine : 280 DA, poire : 350 DA : pêches 170 DA.Le poulets'est laissé pousser des ailes.Son prix s'envole à 450 DA le kilo.Même les oeufs ont enregistré unbondsignificatif ces derniers jours. Leur prixest subitement passé de 10 DA à 12 DA pièce. Des prix qui frisent l'indécence.Du côté des consommateurs, la pilule estdure à avaler. "Trop, c'est trop !" s'indigneun sexagénaire. "Où sont les services decontrôle ? Comment composer un menulorsqu'on a une famille nombreuse ? Lesgens en arrivent à vivre au jour le jour enachetant par unité. Regardez mon panier :Deux aubergines, quatre poivrons, deuxpêches, deux pommes, un quart de pastèque.Et dire que l'Algérie était le grenierde la France ! Comment est-ce qu'on a puen arriver à affamer tout un peuple ?"Fulmine- t-il. Défaut d'affichage Les commerçants contournent la loi. Le défaut d'affichage est constaté sur la quasitotalitédes étals. "Ils pratiquent des prix àla tête du client" fustige une dame. "S'ilsvoient que vous êtes bien sapés, alors ilsvous assènent un grand coup de massue".Un légume défraye la chronique actuellement. Le navet. Sa flambée soudainelaisse les clients perplexes. Un commerçantnous a avoué qu'il l'avait payé cematin au marché de gros, 180 DA le kilo et qu'il entendait prendre sa marge à causede la rareté et de l'importante demande surce produit à l'approche de l'Aïd.Impossible de réguler les prix des marchés.À l'approche des fêtes religieuses, le vol devient plus généralisé. L'absence sur le terrain des services de contrôle laisse lechamp libre aux commerçants. Le seuldindon de la farce reste le consommateurdont la qualité de vie ne cesse de se détériorerd'année en année. Prix du mouton de l'Aïd : la fièvre aphteuse, une aubaine pour les spéculateurs Si dans beaucoup de pays, à l'instar de l'Amérique du Nord, l'Amérique centrale, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japonainsi que la plupart des pays européens, lafièvre aphteuse a été complètement vaincue,en Algérie, elle continue à faire autant de mal que de peur. Elle est même devenuerécurrente et revient annuellement – oupresque – frapper à nos portes.Dans ce climat de psychose, éleveurs etconsommateurs, d'un côté, et la tutelle,d'un autre, se renvoient la balle. Le ministère, évoquant des causes climatiques, explique la propagation de l'épidémie parle non-respect des règles de sécurité et d'hygiène définies par les spécialistes ainsique le déplacement illicite du cheptel. Mais pour Mustapha Zebdi, président del'Association deprotection et orientationdu consommateur et son environnement (Apoce), l'une des raisons qui favorisent la propagation de la fièvre aphteuse est queles moyens préventifs mis en oeuvre nesont pas à la hauteur du défi. "La démarche est là. Elle est bien définie. Mais son lancement prend souvent du retard", expliquet-il.Le trafic qui se tient à la frontière Est neserait pas innocent dans la menace qui pèsesur le cheptel national, somme toute, maigre: près de 19 millions de bovins dont971.500 vaches laitières etplus de 28 millionsd'ovins dont 17,7 millions de brebis."Il faut remédier à ce trafic si l'on veutcombattre la fièvre aphteuse", plaide M. Zebdi. Plaidoyer pour une base de données L'une des mesures prises cette année par le ministère pour contrecarrer la propagation de la fièvre aphteuse est la fermeture de nombreux marchés à bestiaux, et ce à quelques jours de l'Aïd el-Adha. Unemesure "préventive" qui n'est pas à arrangerni les éleveurs ni les foyers algériens.Pour l'Apoce, au lieu de prendre des mesures aussi extrêmes qui pénalisentplus d'un, la tutelle aurait dû opter pour laconstitution d'une sorte de base de donnéesnationale à même de permettre un suivicontinuel de l'état de santé du cheptel. L'une des procédures que l'Apoce proposeest de contraindre les vendeurs à délivrerdes bons de transactions où il sera, entreautres, mentionnés le nom du vendeurainsi que la date de la transaction. Celapermettra de tracer le chemin parcouru parles bêtes et, de là, une meilleure localisationdes foyers épidémiques. L'autre visée d'une base de données nationalebien constituée et continuellementmise à jour est de repérer les éleveurs quifont appel à une utilisation excessive descompléments alimentaires. Rappelons que l'excès en la matière, selon les spécialistes, accélère la putréfaction des viandes. Un argument pour la spéculation à la veille de l'Aïd Créer la rareté là où elle n'est pas, la fièvre aphteuse et la rapidité avec laquelle la viande peut être putréfiée constituent desarguments assez forts pour les spéculateurspour convaincre de la hausse des prix. La fermeture des marchés qui ne seront rouverts qu'après la fin de la campagne de vaccination n'a pas manqué dejeter de l'huile sur le feu. On parle déjàd'une hausse vertigineuse des prix. La même bête qui se vendait, il y a quelquesjours, à 40.000 dinars est aujourd'hui à 60.000 DA. Pour l'Apoce, qui réfute touterareté, cela est aussi dû au fait que les éleveurs ne s'impliquent pas directement dansla vente, notamment dans les grandes villes où les autorités n'aménagent pas des espaces adéquats. "Un marché de 20 mètres sur 20 mètres est loin d'arranger les grands éleveurs", s'insurge M. Zebdi. Cet état des faitsencourage l'intervention des intermédiaires qui ont tout le loisir de vendre aux prix qui leurs conviennent. Les agents de la qualité et de la répression des fraudes restent planqués dansleurs bureaux climatisés. Résultat descourses : les commerçants font la pluie etle beau temps. Plumer les consommateurs est leur seule préoccupation en ces tempsde grande chaleur.À quelques jours de l'Aïd, les prix de certainslégumes prisés pour la préparation deplats traditionnels tels que le bouzelouf, ladouara ou le couscous ont subitement prisl'ascenseur. Le kilo de navet se vend entre250 et 300 DA. Du jamais vu ! La pomme de terre, très appréciée pour accompagnerles incontournables grillades de l'Aïd,sous forme de frites, prend elle aussi desairs de starlette : 100 DA le kilo. Qui ditmieux ? Le défaut d'affichage est constaté sur la quasi-totalité des étals. Chauds, chauds les prix ! Dans la moiteur de la chaleur de ce mois d'août les prix ont un coup de chaud.Lorsqu'ils sont affichés, ils donnent letournis. Sinon, il faut demander au vendeur.Le prix est lâché selon votre mise. -À la tête du client - semble être la devisede beaucoup de commerçants.Au marché Ferhat-Boussaad (Ex-Meissonnier), et Réda-Houhou (Ex-Clauzel), le panier de la ménagère peine àse remplir. Il se balade entre les travéessans rien trouver à se mettre sous la dent. Carotte : 100 da, haricots verts : 170 DA,tomates : 80 DA, courgette : 80 DA,navet : 250 DA, pomme de terre : 100DA, laitue : 140 DA,pommeslocales :250 DA : melon : 100 DA (le kilo), nectarine : 280 DA, poire : 350 DA : pêches 170 DA.Le poulets'est laissé pousser des ailes.Son prix s'envole à 450 DA le kilo.Même les oeufs ont enregistré unbondsignificatif ces derniers jours. Leur prixest subitement passé de 10 DA à 12 DA pièce. Des prix qui frisent l'indécence.Du côté des consommateurs, la pilule estdure à avaler. "Trop, c'est trop !" s'indigneun sexagénaire. "Où sont les services decontrôle ? Comment composer un menulorsqu'on a une famille nombreuse ? Lesgens en arrivent à vivre au jour le jour enachetant par unité. Regardez mon panier :Deux aubergines, quatre poivrons, deuxpêches, deux pommes, un quart de pastèque.Et dire que l'Algérie était le grenierde la France ! Comment est-ce qu'on a puen arriver à affamer tout un peuple ?"Fulmine- t-il. Défaut d'affichage Les commerçants contournent la loi. Le défaut d'affichage est constaté sur la quasitotalitédes étals. "Ils pratiquent des prix àla tête du client" fustige une dame. "S'ilsvoient que vous êtes bien sapés, alors ilsvous assènent un grand coup de massue".Un légume défraye la chronique actuellement. Le navet. Sa flambée soudainelaisse les clients perplexes. Un commerçantnous a avoué qu'il l'avait payé cematin au marché de gros, 180 DA le kilo et qu'il entendait prendre sa marge à causede la rareté et de l'importante demande surce produit à l'approche de l'Aïd.Impossible de réguler les prix des marchés.À l'approche des fêtes religieuses, le vol devient plus généralisé. L'absence sur le terrain des services de contrôle laisse lechamp libre aux commerçants. Le seuldindon de la farce reste le consommateurdont la qualité de vie ne cesse de se détériorerd'année en année. Prix du mouton de l'Aïd : la fièvre aphteuse, une aubaine pour les spéculateurs Si dans beaucoup de pays, à l'instar de l'Amérique du Nord, l'Amérique centrale, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japonainsi que la plupart des pays européens, lafièvre aphteuse a été complètement vaincue,en Algérie, elle continue à faire autant de mal que de peur. Elle est même devenuerécurrente et revient annuellement – oupresque – frapper à nos portes.Dans ce climat de psychose, éleveurs etconsommateurs, d'un côté, et la tutelle,d'un autre, se renvoient la balle. Le ministère, évoquant des causes climatiques, explique la propagation de l'épidémie parle non-respect des règles de sécurité et d'hygiène définies par les spécialistes ainsique le déplacement illicite du cheptel. Mais pour Mustapha Zebdi, président del'Association deprotection et orientationdu consommateur et son environnement (Apoce), l'une des raisons qui favorisent la propagation de la fièvre aphteuse est queles moyens préventifs mis en oeuvre nesont pas à la hauteur du défi. "La démarche est là. Elle est bien définie. Mais son lancement prend souvent du retard", expliquet-il.Le trafic qui se tient à la frontière Est neserait pas innocent dans la menace qui pèsesur le cheptel national, somme toute, maigre: près de 19 millions de bovins dont971.500 vaches laitières etplus de 28 millionsd'ovins dont 17,7 millions de brebis."Il faut remédier à ce trafic si l'on veutcombattre la fièvre aphteuse", plaide M. Zebdi. Plaidoyer pour une base de données L'une des mesures prises cette année par le ministère pour contrecarrer la propagation de la fièvre aphteuse est la fermeture de nombreux marchés à bestiaux, et ce à quelques jours de l'Aïd el-Adha. Unemesure "préventive" qui n'est pas à arrangerni les éleveurs ni les foyers algériens.Pour l'Apoce, au lieu de prendre des mesures aussi extrêmes qui pénalisentplus d'un, la tutelle aurait dû opter pour laconstitution d'une sorte de base de donnéesnationale à même de permettre un suivicontinuel de l'état de santé du cheptel. L'une des procédures que l'Apoce proposeest de contraindre les vendeurs à délivrerdes bons de transactions où il sera, entreautres, mentionnés le nom du vendeurainsi que la date de la transaction. Celapermettra de tracer le chemin parcouru parles bêtes et, de là, une meilleure localisationdes foyers épidémiques. L'autre visée d'une base de données nationalebien constituée et continuellementmise à jour est de repérer les éleveurs quifont appel à une utilisation excessive descompléments alimentaires. Rappelons que l'excès en la matière, selon les spécialistes, accélère la putréfaction des viandes. Un argument pour la spéculation à la veille de l'Aïd Créer la rareté là où elle n'est pas, la fièvre aphteuse et la rapidité avec laquelle la viande peut être putréfiée constituent desarguments assez forts pour les spéculateurspour convaincre de la hausse des prix. La fermeture des marchés qui ne seront rouverts qu'après la fin de la campagne de vaccination n'a pas manqué dejeter de l'huile sur le feu. On parle déjàd'une hausse vertigineuse des prix. La même bête qui se vendait, il y a quelquesjours, à 40.000 dinars est aujourd'hui à 60.000 DA. Pour l'Apoce, qui réfute touterareté, cela est aussi dû au fait que les éleveurs ne s'impliquent pas directement dansla vente, notamment dans les grandes villes où les autorités n'aménagent pas des espaces adéquats. "Un marché de 20 mètres sur 20 mètres est loin d'arranger les grands éleveurs", s'insurge M. Zebdi. Cet état des faitsencourage l'intervention des intermédiaires qui ont tout le loisir de vendre aux prix qui leurs conviennent.