''Aucun cas de fièvre aphteuse n'a été diagnostiqué jusqu'à ce jour au sein du cheptel ovin'', a déclaré hier la présidente du Syndicat national des vétérinaires, fonctionnaires de l'administration publique (Snvfap) Mme Saïda Akali, lors d'un point de presse organisé par l'Association de protection et d'orientation des consommateurs (APOCE), en soulignant que les pouvoirs publics ont durci les mesures pour empêcher la transmission de cette maladie virale au cheptel ovin. ''Le déplacement et transfert du cheptel ovin entre les wilayas ne peut se faire sans la présentation du certificat du vétérinaire attestant l'absence de la maladie'', a expliqué Mme Akali. Selon elle, une permanence est assurée par les vétérinaires relevant des communes durant la fête de l'Aid et auxquels les citoyens peuvent faire appel en cas de suspicion. Au sujet de la viande bovine, Mme Akali a également tenu à assurer que la viande qui provient des bovins malades ne représente aucun risque sur la santé. D'ailleurs, insiste-t-elle, ce ne sont que les parties saines qui sont commercialisées. Pour sa part, le président de l'APOCE, Mustapha Zebdi, s'est dit étonné par le fait que les prix de la viande bovine demeurent inchangés chez les bouchers. ''La fièvre aphteuse ne profite qu'aux bouchers. Les éleveurs et les consommateurs sont les perdants'', se désole-t-il. Même constat au sujet des fruits et légumes qui connaissent, selon M. Zebdi, une courbe ascendante. ''C'est devenu un rituel. A la veille de chaque fête de l'Aid, les prix des fruits et légumes augmentent'', remarque-t-il. Selon les estimations de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) en moyenne, les prix des moutons seront situés entre 30 et 40.000 DA la tête. " Les prix sont en baisse par rapport à 2013. Ils ne feront pas, en outre, l'objet d'une hausse, car la demande n'est pas aussi importante que l'année dernière ", souligne le porte-parole de l'UGCAA. La demande a diminué pour deux raisons : l'appréhension, d'une part, de la fièvre aphteuse par les consommateurs malgré la maîtrise de la maladie, et l'incapacité de beaucoup de familles à faire face aux charges de la rentrée scolaire après celles du mois de Ramadhan et de l'Aïd El Fitr. " Des familles se sont endettées à cause des dépenses du mois de Ramadhan ", a fait savoir Boulenouar. Par ailleurs, le responsable de l'UGCAA assure que les éleveurs ont suivi toutes les instructions du ministère de l'Agriculture. Les ovins sont certifiés par les services vétérinaires et la vente du mouton de l'Aïd El Adha a commencé vendredi dernier. Mais, sur le terrain, on remarque que les prix sont vraiment chers puisque dans la majorité des marchés la moyenne du prix du mouton varie entre 50.000 et 60.000 DA. Mais, les citoyens espèrent toujours que ces prix diminueront d'ici à l'approche de l'Aid…