L'Algérie accélère les préparatifs pour l'acquisition du vaccin contre la Covid-19, afin d'entamer la vaccination de la population en janvier, comme l'a demandé dimanche le président Tebboune. L'Algérie accélère les préparatifs pour l'acquisition du vaccin contre la Covid-19, afin d'entamer la vaccination de la population en janvier, comme l'a demandé dimanche le président Tebboune. Ce coup d'accélérateur survient après des semaines de polémique et de cacophonie, qui ont révélé les divisions au sein des instances sanitaires en Algérie. Ces tensions, qui se sont accentuées ces derniers jours avant l'intervention de Tebboune, ont plané sur la réunion du Comité scientifique, hier mardi, sous la présidence du Premier ministre Abdelaziz Djerad. Le Dr Mohamed Bekkat Berkani, qui a tenu un discours critique à l'égard de la démarche du ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, n'a pas été du coup invité à assister à cette réunion où il a été décidé de choisir une short-list de laboratoires fournisseurs de vaccin anti- Covid. Sur deux thèmes, le Pr Benbouzid a rappelé sèchement à l'ordre le Dr Bekkat Berkani. D'abord sur la gratuité du vaccin et le début de la campagne de vaccination. Le président de l'Ordre des médecins a été le premier à annoncer que le vaccin anti- Covid sera gratuit. Il a été également le premier à dire, que la campagne de vaccination pourrait commencer en janvier. Ce que le ministre de la Santé n'a pas apprécié. Dans une déclaration à TSA, le Dr Bekkat Berkani, président de l'Ordre des médecins et membre du Comité scientifique de suivi de l'épidémie de la Covid-19, dénonce cette mise à l'écart de la réunion organisée par le Premier ministère afin de discuter de la stratégie vaccinale de l'Algérie. "Il a été dit que le vaccin sera disponible en janvier. Pourquoi ?", s'est demandé le Pr Benbouzid, allusion aux déclarations du Dr Bekkat Berkani. "Nous n'avons encore rien déclaré et nous n'avons pas encore entamé les démarches (pour l'acquisition du vaccin et le lancement de la campagne de vaccination", a tranché le ministre. "Aucun pays ne le fera en janvier. Comment parler de l'Algérie, alors que les autres pays (le ministre fait référence aux pays développés, ndlr), n'ont pas annoncé de date ?", avait réagi mercredi 2 décembre, le Pr Benbouzid, aux déclarations du Dr Bekkat Berkani sur la gratuité du vaccin. "En tant que président du Comité (scientifique), je ne peux pas avancer que le vaccin sera gratuit, mais je le souhaite", avait-t-il dit le même jour, avant de lâcher : "Nous souhaitons qu'il (le vaccin) sera gratuit, mais celui qui dit qu'il le sera doit assumer sa responsabilité". Mardi, "il y a eu une réunion au niveau du Premier ministère concernant un certain nombre d'acteurs, y compris le Conseil scientifique. J'ai été étonné que le ministre de la Santé ne m'ait pas appelé pour cette réunion", a fait savoir le Dr Bekkat Berkani dans un entretien accordé à TSA. Sans rancune, le Dr Bekkat Berkani approuve les décisions prises lors de cette réunion, en dépit du choix du Pr Benbouzid de le tenir à l'écart, pour des raisons non connues. "Je me tiens solidaire des décisions qui sont prises, parce que mon devoir de médecin d'abord, est de trouver une solution qu'elle soit curative ou préventive", a indiqué le président de l'Ordre des médecins, précisant ne pas connaître les raisons de sa mise à l'écart. "Franchement, je ne sais pas pourquoi et je ne veux pas savoir. Ce n'est pas à titre personnel. En excluant le président de l'Ordre des médecins, il attente à ma représentativité", a estimé le Dr BekkatBerkani, rappelant avoir "été élu il y a fort longtemps et constamment renouvelé dans mon mandat". "Franchement, je ne sais pas pourquoi et je ne veux pas savoir" "Qu'à cela ne tienne. Ce n'est pas parce que nous avons des divergences de vues concernant ceci ou cela. Ce n'est pas parce que j'ai dit qu'il serait souhaitable de lancer la vaccination en janvier, position confortée par le président de la République, qu'on doit prendre des dispositions comme celles-ci", a laissé entendre le membre du Comité scientifique, rappelant le rôle central de l'Ordre des médecins dans la lutte contre la pandémie. "L'Ordre national des médecins est tenu par des médecins qui ont eu la confiance de leurs collègues, qu'ils soient du secteur public ou privé. Nous avons des élections périodiques. Il faut savoir que nous travaillons dans le bénévolat le plus total, au détriment de notre temps et souvent de notre santé", a souligné le Dr. Bekkat Berkani. Le président de l'Ordre national des médecins a également saisi l'opportunité, pour critiquer l'indécision des autorités dans le choix du vaccin contre la maladie du coronavirus, estimant que l'attentisme des autorités a mené au rétrécissement de la marge de manoeuvre de l'Algérie. "Quel que soit le vaccin qui est choisi, le marché s'est beaucoup rétréci par notre indécision, parce que nous avons marqué des temps d'arrêt en disant que nous attendons tel organisme ou tel autre", a estimé le Dr. Mohamed Bekkat Berkani, allusion aux déclarations du ministre de la Santé sur la stratégie vaccinale de l'Algérie. "La démarche prudentielle, c'est bien, mais quand on est dans une situation de peur et qu'on a des pays dont nos voisins maghrébins qui se sont déterminés dans le choix des vaccins, en Algérie la prudence, c'est jusqu'à quand, comment et dans quelles conditions ?", s'est-il interrogé. "Nous nous sommes contentés d'imposer à notre peuple, les gestes barrières qui sont très utiles au demeurant, mais pour trouver une solution définitive, ce sont les vaccins qui sont souverains. Les grands laboratoires ont reçu des commandes d'après nos informations, donc finalement le marché s'est probablement rétréci concernant la disponibilité et la pluralité des vaccins", a déploré le président de l'Ordre des médecins. Ce coup d'accélérateur survient après des semaines de polémique et de cacophonie, qui ont révélé les divisions au sein des instances sanitaires en Algérie. Ces tensions, qui se sont accentuées ces derniers jours avant l'intervention de Tebboune, ont plané sur la réunion du Comité scientifique, hier mardi, sous la présidence du Premier ministre Abdelaziz Djerad. Le Dr Mohamed Bekkat Berkani, qui a tenu un discours critique à l'égard de la démarche du ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, n'a pas été du coup invité à assister à cette réunion où il a été décidé de choisir une short-list de laboratoires fournisseurs de vaccin anti- Covid. Sur deux thèmes, le Pr Benbouzid a rappelé sèchement à l'ordre le Dr Bekkat Berkani. D'abord sur la gratuité du vaccin et le début de la campagne de vaccination. Le président de l'Ordre des médecins a été le premier à annoncer que le vaccin anti- Covid sera gratuit. Il a été également le premier à dire, que la campagne de vaccination pourrait commencer en janvier. Ce que le ministre de la Santé n'a pas apprécié. Dans une déclaration à TSA, le Dr Bekkat Berkani, président de l'Ordre des médecins et membre du Comité scientifique de suivi de l'épidémie de la Covid-19, dénonce cette mise à l'écart de la réunion organisée par le Premier ministère afin de discuter de la stratégie vaccinale de l'Algérie. "Il a été dit que le vaccin sera disponible en janvier. Pourquoi ?", s'est demandé le Pr Benbouzid, allusion aux déclarations du Dr Bekkat Berkani. "Nous n'avons encore rien déclaré et nous n'avons pas encore entamé les démarches (pour l'acquisition du vaccin et le lancement de la campagne de vaccination", a tranché le ministre. "Aucun pays ne le fera en janvier. Comment parler de l'Algérie, alors que les autres pays (le ministre fait référence aux pays développés, ndlr), n'ont pas annoncé de date ?", avait réagi mercredi 2 décembre, le Pr Benbouzid, aux déclarations du Dr Bekkat Berkani sur la gratuité du vaccin. "En tant que président du Comité (scientifique), je ne peux pas avancer que le vaccin sera gratuit, mais je le souhaite", avait-t-il dit le même jour, avant de lâcher : "Nous souhaitons qu'il (le vaccin) sera gratuit, mais celui qui dit qu'il le sera doit assumer sa responsabilité". Mardi, "il y a eu une réunion au niveau du Premier ministère concernant un certain nombre d'acteurs, y compris le Conseil scientifique. J'ai été étonné que le ministre de la Santé ne m'ait pas appelé pour cette réunion", a fait savoir le Dr Bekkat Berkani dans un entretien accordé à TSA. Sans rancune, le Dr Bekkat Berkani approuve les décisions prises lors de cette réunion, en dépit du choix du Pr Benbouzid de le tenir à l'écart, pour des raisons non connues. "Je me tiens solidaire des décisions qui sont prises, parce que mon devoir de médecin d'abord, est de trouver une solution qu'elle soit curative ou préventive", a indiqué le président de l'Ordre des médecins, précisant ne pas connaître les raisons de sa mise à l'écart. "Franchement, je ne sais pas pourquoi et je ne veux pas savoir. Ce n'est pas à titre personnel. En excluant le président de l'Ordre des médecins, il attente à ma représentativité", a estimé le Dr BekkatBerkani, rappelant avoir "été élu il y a fort longtemps et constamment renouvelé dans mon mandat". "Franchement, je ne sais pas pourquoi et je ne veux pas savoir" "Qu'à cela ne tienne. Ce n'est pas parce que nous avons des divergences de vues concernant ceci ou cela. Ce n'est pas parce que j'ai dit qu'il serait souhaitable de lancer la vaccination en janvier, position confortée par le président de la République, qu'on doit prendre des dispositions comme celles-ci", a laissé entendre le membre du Comité scientifique, rappelant le rôle central de l'Ordre des médecins dans la lutte contre la pandémie. "L'Ordre national des médecins est tenu par des médecins qui ont eu la confiance de leurs collègues, qu'ils soient du secteur public ou privé. Nous avons des élections périodiques. Il faut savoir que nous travaillons dans le bénévolat le plus total, au détriment de notre temps et souvent de notre santé", a souligné le Dr. Bekkat Berkani. Le président de l'Ordre national des médecins a également saisi l'opportunité, pour critiquer l'indécision des autorités dans le choix du vaccin contre la maladie du coronavirus, estimant que l'attentisme des autorités a mené au rétrécissement de la marge de manoeuvre de l'Algérie. "Quel que soit le vaccin qui est choisi, le marché s'est beaucoup rétréci par notre indécision, parce que nous avons marqué des temps d'arrêt en disant que nous attendons tel organisme ou tel autre", a estimé le Dr. Mohamed Bekkat Berkani, allusion aux déclarations du ministre de la Santé sur la stratégie vaccinale de l'Algérie. "La démarche prudentielle, c'est bien, mais quand on est dans une situation de peur et qu'on a des pays dont nos voisins maghrébins qui se sont déterminés dans le choix des vaccins, en Algérie la prudence, c'est jusqu'à quand, comment et dans quelles conditions ?", s'est-il interrogé. "Nous nous sommes contentés d'imposer à notre peuple, les gestes barrières qui sont très utiles au demeurant, mais pour trouver une solution définitive, ce sont les vaccins qui sont souverains. Les grands laboratoires ont reçu des commandes d'après nos informations, donc finalement le marché s'est probablement rétréci concernant la disponibilité et la pluralité des vaccins", a déploré le président de l'Ordre des médecins.