Les médias américains qui ont longtemps porté aux nues le candidat démocrate à la Maison Blanche Barack Obama semblent retrouver leur esprit critique alors que se confirme le statut de favori du sénateur de l'Illinois dans la course à l'investiture. "Obama représente la nouveauté de l'année et les journalistes aiment ce qui est nouveau", dit Darrell West, un spécialiste des médias de la Brown University dans le Rhode Island (nord-est). "Mais, ajoute-t-il, plus augmente son statut de favori, plus les médias examinent de près ses déclarations et ses antécédents". L'engouement pour Barack Obama qui attire des foules toujours plus nombreuses dans ses réunions, a créé un phénomène baptisé "Obamania". Mais ce phénomène semble avoir atteint ses limites. "L'Obamania est devenue inquiétante", écrit l'éditorialiste du Los Angeles Times Joel Stein. "La meilleure chose à faire pour les Obamaniaques comme nous, est de nous calmer avant que cela devienne embarrassant pour nous-même". Le magazine en ligne Slate a mis en place une rubrique hilarante intitulée "The Obama Messiah Watch" (Observatoire du Messie Obama) qui recense les articles les plus flagorneurs en faveur du sénateur de l'Illinois parus dans la presse américaine. Le même magazine traque "l'obamisation" de la langue anglaise en énumérant la multitude de néologismes, comme "Obamania", apparus dans la presse et sur l'internet à la faveur de la montée en puissance de M. Obama. Dans le New York Times, le commentateur David Brooks parle de "magie qui s'évanouit" et baptise M. Obama d'un ironique "Son Espérance". Il y a seulement quelques semaines, après les caucus (assemblées d'électeurs) de l'Iowa du 3 janvier remportés par Barack Obama, le même David Brooks se demandait qui oserait se mettre en travers du chemin du phénomène. Les médias américains ont naturellement relayé les griefs du camp Clinton qui a récemment accusé M. Obama de plagier dans ses discours son ami, le gouverneur du Massachusetts Deval Patrick, et la presse américaine, soucieuse de son indépendance, ne peut être sérieusement soupçonnée de vouloir avantager tel ou tel candidat. Mardi soir, après avoir remporté les primaires du Wisconsin, M. Obama a lui-même semblé vouloir mettre un terme à "l'Obamania" en reconnaissant qu'il n'était pas parfait. "Aussi vrai que je suis conscient de mes imperfections, aussi vrai que je ne suis pas le parfait navire, je ne concourrais pas si je ne croyais pas que je peux mener ce pays dans une nouvelle direction", a-t-il dit. Finalement, M. Obama qui pourrait devenir le premier président noir des Etats-Unis est en passe de devenir un candidat comme un autre. Si mardi soir, les chaînes de télévision américaines ont interrompu brutalement la retransmission d'un discours prononcé par Hillary Clinton pour diffuser celui de Barack Obama, ce n'est pas par favoritisme. C'est le signe que l'un est favori et l'autre ne l'est plus. Les médias américains qui ont longtemps porté aux nues le candidat démocrate à la Maison Blanche Barack Obama semblent retrouver leur esprit critique alors que se confirme le statut de favori du sénateur de l'Illinois dans la course à l'investiture. "Obama représente la nouveauté de l'année et les journalistes aiment ce qui est nouveau", dit Darrell West, un spécialiste des médias de la Brown University dans le Rhode Island (nord-est). "Mais, ajoute-t-il, plus augmente son statut de favori, plus les médias examinent de près ses déclarations et ses antécédents". L'engouement pour Barack Obama qui attire des foules toujours plus nombreuses dans ses réunions, a créé un phénomène baptisé "Obamania". Mais ce phénomène semble avoir atteint ses limites. "L'Obamania est devenue inquiétante", écrit l'éditorialiste du Los Angeles Times Joel Stein. "La meilleure chose à faire pour les Obamaniaques comme nous, est de nous calmer avant que cela devienne embarrassant pour nous-même". Le magazine en ligne Slate a mis en place une rubrique hilarante intitulée "The Obama Messiah Watch" (Observatoire du Messie Obama) qui recense les articles les plus flagorneurs en faveur du sénateur de l'Illinois parus dans la presse américaine. Le même magazine traque "l'obamisation" de la langue anglaise en énumérant la multitude de néologismes, comme "Obamania", apparus dans la presse et sur l'internet à la faveur de la montée en puissance de M. Obama. Dans le New York Times, le commentateur David Brooks parle de "magie qui s'évanouit" et baptise M. Obama d'un ironique "Son Espérance". Il y a seulement quelques semaines, après les caucus (assemblées d'électeurs) de l'Iowa du 3 janvier remportés par Barack Obama, le même David Brooks se demandait qui oserait se mettre en travers du chemin du phénomène. Les médias américains ont naturellement relayé les griefs du camp Clinton qui a récemment accusé M. Obama de plagier dans ses discours son ami, le gouverneur du Massachusetts Deval Patrick, et la presse américaine, soucieuse de son indépendance, ne peut être sérieusement soupçonnée de vouloir avantager tel ou tel candidat. Mardi soir, après avoir remporté les primaires du Wisconsin, M. Obama a lui-même semblé vouloir mettre un terme à "l'Obamania" en reconnaissant qu'il n'était pas parfait. "Aussi vrai que je suis conscient de mes imperfections, aussi vrai que je ne suis pas le parfait navire, je ne concourrais pas si je ne croyais pas que je peux mener ce pays dans une nouvelle direction", a-t-il dit. Finalement, M. Obama qui pourrait devenir le premier président noir des Etats-Unis est en passe de devenir un candidat comme un autre. Si mardi soir, les chaînes de télévision américaines ont interrompu brutalement la retransmission d'un discours prononcé par Hillary Clinton pour diffuser celui de Barack Obama, ce n'est pas par favoritisme. C'est le signe que l'un est favori et l'autre ne l'est plus.