Le 14e Salon du livre maghrébin organisé par l'association Coup de Soleil a été clôturé hier à Paris. Dans les locaux de la mairie du 13e arrondissement, Algériens, Tunisiens et Marocains mais aussi beaucoup de Français ont pu découvrir les dernières publications dans cette région. Chaque année, un pays est mis à l'honneur, la Tunisie pour cette édition après l'Algérie en 2007. Cette manifestation s'est fixée comme but la découverte et l'acquisition de livres publiés en France ou au Maghreb dans trois langues, (français, arabe et tamazight) par des Maghrebins ou des auteurs qui y ont leurs racines ou leurs intérêts intellectuels. Côté algérien, le public a pu rencontrer et parfois longuement disserter avec Yasmina Khadra, nommé depuis peu à la tête du Centre culturel algérien à Paris. L'auteur, très sollicité, annonce qu'un nouveau roman paraîtra en septembre prochain. Dans un autre genre, assis d'ailleurs à la même table, Mohamed Benchicou et Ali Yahia Abdenour ont dédicacé leurs ouvrages. Pourtant, le plus entouré, celui avec lequel beaucoup ont posé pour une photo, fut Mohamed Fellag, le comédien venu présenter son livre "l'Allumeur de rêves berbères" édité chez Lattès. Encore une fois, selon les mots des organisateurs "Fellag met le feu à l'imaginaire d'un peuple qui cultive l'élégances suprême: celle de rire de ses malheurs". Malek Chebel, qui sait lui aussi à sa manière cultiver un humour aigu — il fallait l'entendre décrire son voyage dans la délégation officielle du Président Sarkozy, — a signé pas moins de trois de ses derniers livres. Après le sulfureux Kama-sutra arabe, Chebel bouscule les tabous avec 'l'Esclavage en terre d'islam". Anthropologue, psychanalyste et écrivain, il est devenu une référence dans l'explication de l'islam et de sa civilisation. Parmi les auteurs non Magrébins, l'incontournable Benjamin Stora venu pour son ouvrage "La guerre des mémoires" publié en 2007. L'historien décortique les méandres du débat sur la place de la communauté dans la société française actuelle. Le choc des mémoires est-il inévitable ? Faut-il lui préférer une relecture thérapeutique de l'histoire ? Stora avec sa clairvoyance habituelle tente de répondre à ces questions. Le mérite de ce salon réside justement dans cette quête de réponses aux interrogations des Français et des Maghrébins sur leur histoire partagée sur la richesse culturelle du Maghreb trop souvent occultée par l'ignorance, les préjugés et la nostalgie. Le 14e Salon du livre maghrébin organisé par l'association Coup de Soleil a été clôturé hier à Paris. Dans les locaux de la mairie du 13e arrondissement, Algériens, Tunisiens et Marocains mais aussi beaucoup de Français ont pu découvrir les dernières publications dans cette région. Chaque année, un pays est mis à l'honneur, la Tunisie pour cette édition après l'Algérie en 2007. Cette manifestation s'est fixée comme but la découverte et l'acquisition de livres publiés en France ou au Maghreb dans trois langues, (français, arabe et tamazight) par des Maghrebins ou des auteurs qui y ont leurs racines ou leurs intérêts intellectuels. Côté algérien, le public a pu rencontrer et parfois longuement disserter avec Yasmina Khadra, nommé depuis peu à la tête du Centre culturel algérien à Paris. L'auteur, très sollicité, annonce qu'un nouveau roman paraîtra en septembre prochain. Dans un autre genre, assis d'ailleurs à la même table, Mohamed Benchicou et Ali Yahia Abdenour ont dédicacé leurs ouvrages. Pourtant, le plus entouré, celui avec lequel beaucoup ont posé pour une photo, fut Mohamed Fellag, le comédien venu présenter son livre "l'Allumeur de rêves berbères" édité chez Lattès. Encore une fois, selon les mots des organisateurs "Fellag met le feu à l'imaginaire d'un peuple qui cultive l'élégances suprême: celle de rire de ses malheurs". Malek Chebel, qui sait lui aussi à sa manière cultiver un humour aigu — il fallait l'entendre décrire son voyage dans la délégation officielle du Président Sarkozy, — a signé pas moins de trois de ses derniers livres. Après le sulfureux Kama-sutra arabe, Chebel bouscule les tabous avec 'l'Esclavage en terre d'islam". Anthropologue, psychanalyste et écrivain, il est devenu une référence dans l'explication de l'islam et de sa civilisation. Parmi les auteurs non Magrébins, l'incontournable Benjamin Stora venu pour son ouvrage "La guerre des mémoires" publié en 2007. L'historien décortique les méandres du débat sur la place de la communauté dans la société française actuelle. Le choc des mémoires est-il inévitable ? Faut-il lui préférer une relecture thérapeutique de l'histoire ? Stora avec sa clairvoyance habituelle tente de répondre à ces questions. Le mérite de ce salon réside justement dans cette quête de réponses aux interrogations des Français et des Maghrébins sur leur histoire partagée sur la richesse culturelle du Maghreb trop souvent occultée par l'ignorance, les préjugés et la nostalgie.