Indiana Jones décrochera-t-il le Graal d'un succès public et critique à Cannes ou n'y récoltera-t-il que des coups de fouet? Le quatrième volet de ses aventures sera présenté aujourd'hui au festival lors d'une première mondiale qui mettra fin à des mois d'attente et de mystère. Deux projections auront lieu dans la journée, la première à 13H00 (11H00 GMT) puis celle de gala à 19H00, pour la plus grosse montée des marches de cette 61e édition, avec les acteurs Harrison Ford et Cate Blanchett, le réalisateur Steven Spielberg et le producteur George Lucas. «Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal» est l'un des films les plus attendus de l'année puisqu'il ressuscite un héros culte du cinéma d'aventures populaire, 19 ans après l'épisode précédent, «La dernière croisade» (1989). Ces dernières années, les «blockbusters» hollywoodiens présentés en première mondiale hors compétition à Cannes ont connu des fortunes diverses. L'ultime opus de la saga «Star Wars» de Lucas avait été très bien accueilli en 2005. Mais le public cannois peut être aussi impitoyable que les Thugs du «Temple maudit» (1984), le deuxième épisode des aventures d'Indiana Jones: il avait étrillé le «Da Vinci Code» en 2006. «Je pense que le film va plaire au public. Quant à la critique...», a déclaré Spielberg au mensuel français Ciné Live. Comme c'est l'usage pour ce genre de «blockbusters», le scénario a été gardé secret et les informations ont été distillées au compte-gouttes. En octobre, la production a poursuivi un figurant trop bavard qui avait dévoilé des éléments de l'intrigue dans une interview à un journal local de l'Oklahoma. Et le 1er novembre, un Californien a été condamné à deux ans de prison pour vol et recel de documents liés au film. La police avait eu vent de ses tentatives de vendre des photos et des ordinateurs volés dans les locaux des studios Universal. On sait aujourd'hui que l'action se déroule non plus dans les années 30 mais en 1957, en pleine Guerre Froide. Les Soviétiques ont remplacé les Nazis dans le rôle des méchants, avec à leur tête Irina Spalko (Cate Blanchett, brune et coiffée au carré comme Louise Brooks). Un «Indy» vieilli (Ford a 65 ans) et ses ennemis font route vers le Pérou où ils se disputent le Crâne de Cristal d'Akator, une relique mystérieuse qui pourrait avoir un lien avec l'Atlantide. Ce quatrième volet est «une réponse à une vraie demande du public», a affirmé Spielberg à Ciné Live, alors qu'il pensait avoir clos la série en 1989. Il a demandé au chef opérateur Janusz Kaminski d'imiter la lumière obtenue dans les trois premiers épisodes par Douglas Slocombe, devenu aveugle depuis. Cette nostalgie «vintage» pourrait contribuer au succès du film. Une génération a passé depuis sa création: Indiana Jones peut donc séduire ses premiers fans comme le jeune public, signe de la maturation d'une culture pop (c'est-à-dire populaire) qui s'est installée dans le temps. C'est le même genre de ressorts, annonciateurs de recettes considérables, qui, en musique, a récemment motivé la reconstitution de groupes historiques comme Police. Indiana Jones décrochera-t-il le Graal d'un succès public et critique à Cannes ou n'y récoltera-t-il que des coups de fouet? Le quatrième volet de ses aventures sera présenté aujourd'hui au festival lors d'une première mondiale qui mettra fin à des mois d'attente et de mystère. Deux projections auront lieu dans la journée, la première à 13H00 (11H00 GMT) puis celle de gala à 19H00, pour la plus grosse montée des marches de cette 61e édition, avec les acteurs Harrison Ford et Cate Blanchett, le réalisateur Steven Spielberg et le producteur George Lucas. «Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal» est l'un des films les plus attendus de l'année puisqu'il ressuscite un héros culte du cinéma d'aventures populaire, 19 ans après l'épisode précédent, «La dernière croisade» (1989). Ces dernières années, les «blockbusters» hollywoodiens présentés en première mondiale hors compétition à Cannes ont connu des fortunes diverses. L'ultime opus de la saga «Star Wars» de Lucas avait été très bien accueilli en 2005. Mais le public cannois peut être aussi impitoyable que les Thugs du «Temple maudit» (1984), le deuxième épisode des aventures d'Indiana Jones: il avait étrillé le «Da Vinci Code» en 2006. «Je pense que le film va plaire au public. Quant à la critique...», a déclaré Spielberg au mensuel français Ciné Live. Comme c'est l'usage pour ce genre de «blockbusters», le scénario a été gardé secret et les informations ont été distillées au compte-gouttes. En octobre, la production a poursuivi un figurant trop bavard qui avait dévoilé des éléments de l'intrigue dans une interview à un journal local de l'Oklahoma. Et le 1er novembre, un Californien a été condamné à deux ans de prison pour vol et recel de documents liés au film. La police avait eu vent de ses tentatives de vendre des photos et des ordinateurs volés dans les locaux des studios Universal. On sait aujourd'hui que l'action se déroule non plus dans les années 30 mais en 1957, en pleine Guerre Froide. Les Soviétiques ont remplacé les Nazis dans le rôle des méchants, avec à leur tête Irina Spalko (Cate Blanchett, brune et coiffée au carré comme Louise Brooks). Un «Indy» vieilli (Ford a 65 ans) et ses ennemis font route vers le Pérou où ils se disputent le Crâne de Cristal d'Akator, une relique mystérieuse qui pourrait avoir un lien avec l'Atlantide. Ce quatrième volet est «une réponse à une vraie demande du public», a affirmé Spielberg à Ciné Live, alors qu'il pensait avoir clos la série en 1989. Il a demandé au chef opérateur Janusz Kaminski d'imiter la lumière obtenue dans les trois premiers épisodes par Douglas Slocombe, devenu aveugle depuis. Cette nostalgie «vintage» pourrait contribuer au succès du film. Une génération a passé depuis sa création: Indiana Jones peut donc séduire ses premiers fans comme le jeune public, signe de la maturation d'une culture pop (c'est-à-dire populaire) qui s'est installée dans le temps. C'est le même genre de ressorts, annonciateurs de recettes considérables, qui, en musique, a récemment motivé la reconstitution de groupes historiques comme Police.