Avec l'archéologue aventurier, l'ambiance est fun sur la Croisette. Comment ça va sur la Croisette ? Plutôt bien. Les orages sont passés. Les petits accrocs avec la fatigue sont résolus : se réveiller aux aurores pour la projection de presse très matinale, rédiger sa chronique et attendre son tour dans la salle de presse surbookée pour avoir accès à un ordinateur, courir voir d'autres films, passer un moment dans la salle de conférences de presse, se nourrir un peu, éviter au maximum de perdre son temps dans les réceptions (appelées ici « pince-fesses » et on ne sait d'ailleurs pas pourquoi)… Cannes (France) : De notre envoyé spécial Mais revenons à nos moutons ! Que sait-on de Steven Spielberg ? Presque tout, mais pas tout à fait. Dimanche sur la Croisette, une foule impressionnante cherchait désespérément la possibilité de voir son dernier opus : Indiana Jones and the kingdom of the crystal skull (Indiana Jones et le royaume du crâne de crystal), nouvel épisode du conte de fées post-moderne… Il y a encore en Amérique des cinéastes qui bénéficient de budgets faramineux. Ils sont deux : Steven Spielberg et Georges Lucas. Les deux super champions du box-office. Lucas est le vrai créateur des sagas de Star wars et Indiana Jones. Spielberg les produit avec lui et assure la mise en scène des productions les plus retentissantes de ces dernières années comme Les aventures de l'arche perdu, Indiana Jones et le Temple maudit. Dans le dernier épisode projeté ce dimanche à Cannes, en première mondiale, Spielberg et Lucas ont de nouveau uni leur passion commune pour le cinéma fantastique et leur art méticuleux, destinés à envoûter les foules. Voilà aussi le retour d'Harrison Ford dans la peau du légendaire personnage de l'archéologue aventurier sans peur et sans reproche : Indiana Jones. Sans Ford, cet héros américain charismatique, la saga n'aurait sûrement pas le même impact. grâce à lui, beaucoup de fans se passionnent pour ce genre de cinéma fantastique, plein d'actions et de suspenses. Un genre que les cinéphiles fidèles à Kurozawa, Antonioni ou Renoir ont toujours tendance à éviter… Mais ce qui attire le grand public, c'est ce héros qui triomphe de toutes les calamités et les dangers qui guettent le monde : la guerre, les maladies, le désespoir planétaire, les crimes… Indiana Jones, loup solitaire, l'arme secrète contre les méchants donne, dans ce dernier épisode, des coups de fouet, court comme un fou, saute, poursuit ses ennemis dans la jungle, accomplit des exploits les plus imaginables. La dégaine familière de Harrison Ford, sa bravoure, son solide bon sens suscitent l'optimisme et contribuent au plaisir du public, déjà conquis avant d'entrer dans la salle. Steven Spielberg a déclaré à Cannes : « Nous avons inventé Indiana Jones. Il appartient désormais à tout le monde. Ce film est dédié aux fans. » En 1924, dans la jungle hondurienne, un aventurier parti à la recherche des vestiges de l'Atlantide découvre par hasard, grâce à sa fille de 17 ans, dans les ruines d'un temple maya, un magnifique crâne humain sculpté dans un bloc de cristal de quartz… Il date de 3600 ans ! C'est le point de départ du nouveau et sensationnel épisode d'Indiana Jones…