Depuis 1986, date de la première incursion meurtrière de l'armée syrienne dans la ville de Tripoli, les affrontements entre alaouites chiîtes et sunnites sont récurrents et menacent toujours la paix et la stabilité de tout un pays. Depuis 1986, date de la première incursion meurtrière de l'armée syrienne dans la ville de Tripoli, les affrontements entre alaouites chiîtes et sunnites sont récurrents et menacent toujours la paix et la stabilité de tout un pays. Rien n'y fait : ni les appels au calme des partis politiques, ni les cessez-le-feu successifs et aussitôt violés, ni la situation toujours précaire dans la quelle se trouve le pays. L'affrontement interconfessionnel fort heureusement confiné uniquement au Nord Liban, est désormais cyclique et il ne se passe plus une ou deux semaines sans que alaouites chiîtes et sunnites ne fassent parler les armes. Vendredi et hier, de nouveaux affrontements dans la ville de Tripoli ont fait neuf morts et plus d'une cinquantaine de blessés. Ces troubles graves ont obligé la hiérarchie militaire à décider l'envoi de chars et de blindés ainsi qu'une multiplication des patrouilles militaires pour tenter de ramener le calme. Un responsable libanais affirmait dans l'après-midi d'hier que : « L'armée a envoyé des renforts dans les zones d'affrontements pour faire appliquer le cessez-le-feu. Les consignes en ce sens sont très fermes. » Un autre chef militaire a ajouté : « Nous travaillons à ramener un vrai calme. Mais cela dépend d'un accord entre dirigeants politiques et religieux locaux. » Ces nouveaux affrontements portent à un total de plus de 23 tués depuis le début des troubles entre membres des deux communautés. Et sachant qu'ainsi que l'expliquent les spécialistes de la scène libanaise « dès qu'un conflit interconfessionnel éclate dans le Nord, il est systématiquement utilisé comme moyen de pression politique » et que, précisément le gouvernement prépare en ce moment même sa Déclaration de politique générale, l'on ne mesure que davantage les calculs diaboliques qui se trouvent derrière ces nouveaux affrontements. La Déclaration, rappelle-t-on, doit tracer les grandes lignes de politique du nouveau cabinet tout récemment formé par le Premier ministre Fouad Siniora après qu'il fut parvenu à annihiler les dernières réticences du Hezbollah en lui accordant la minorité de blocage qu'il réclamait. C'est à la veille des assises de l'Union pour la Méditerranée, on s'en souvient, que le président Michel Sleiman et Fouad Siniora avaient enfin pu signer le décret portant constitution d'un gouvernement d'union nationale. Ce gouvernement est l'un des points contresignés par les différentes parties en conflit à Doha lors de l'accord du même nom. Concernant la situation dans la ville de Tripoli, on rappelle que l'antagonisme est ancien entre les deux communautés puisqu'il remonte à l'époque de la sanglante guerre civile de la décennie 1976-1986. C'est en effet en 1986 que les troupes syriennes ont pénétré dans la ville de Tripoli, tuant pas moins de 300 personnes avec l'aide des alaouites. Depuis, aucun pardon n'est réellement accordé par les sunnites de la région. Rien n'y fait : ni les appels au calme des partis politiques, ni les cessez-le-feu successifs et aussitôt violés, ni la situation toujours précaire dans la quelle se trouve le pays. L'affrontement interconfessionnel fort heureusement confiné uniquement au Nord Liban, est désormais cyclique et il ne se passe plus une ou deux semaines sans que alaouites chiîtes et sunnites ne fassent parler les armes. Vendredi et hier, de nouveaux affrontements dans la ville de Tripoli ont fait neuf morts et plus d'une cinquantaine de blessés. Ces troubles graves ont obligé la hiérarchie militaire à décider l'envoi de chars et de blindés ainsi qu'une multiplication des patrouilles militaires pour tenter de ramener le calme. Un responsable libanais affirmait dans l'après-midi d'hier que : « L'armée a envoyé des renforts dans les zones d'affrontements pour faire appliquer le cessez-le-feu. Les consignes en ce sens sont très fermes. » Un autre chef militaire a ajouté : « Nous travaillons à ramener un vrai calme. Mais cela dépend d'un accord entre dirigeants politiques et religieux locaux. » Ces nouveaux affrontements portent à un total de plus de 23 tués depuis le début des troubles entre membres des deux communautés. Et sachant qu'ainsi que l'expliquent les spécialistes de la scène libanaise « dès qu'un conflit interconfessionnel éclate dans le Nord, il est systématiquement utilisé comme moyen de pression politique » et que, précisément le gouvernement prépare en ce moment même sa Déclaration de politique générale, l'on ne mesure que davantage les calculs diaboliques qui se trouvent derrière ces nouveaux affrontements. La Déclaration, rappelle-t-on, doit tracer les grandes lignes de politique du nouveau cabinet tout récemment formé par le Premier ministre Fouad Siniora après qu'il fut parvenu à annihiler les dernières réticences du Hezbollah en lui accordant la minorité de blocage qu'il réclamait. C'est à la veille des assises de l'Union pour la Méditerranée, on s'en souvient, que le président Michel Sleiman et Fouad Siniora avaient enfin pu signer le décret portant constitution d'un gouvernement d'union nationale. Ce gouvernement est l'un des points contresignés par les différentes parties en conflit à Doha lors de l'accord du même nom. Concernant la situation dans la ville de Tripoli, on rappelle que l'antagonisme est ancien entre les deux communautés puisqu'il remonte à l'époque de la sanglante guerre civile de la décennie 1976-1986. C'est en effet en 1986 que les troupes syriennes ont pénétré dans la ville de Tripoli, tuant pas moins de 300 personnes avec l'aide des alaouites. Depuis, aucun pardon n'est réellement accordé par les sunnites de la région.