Les prix des produits alimentaires connaissent une hausse vertigineuse ces jours-ci. Cette flambée est expliquée en partie par l'approche de l'Aïd el Adha. Ainsi, la spéculation sur les prix fait rage à la veille de telles occasions, chaque année. Les augmentations touchent certains produits de large consommation, comme les viandes, fruits et légumes. Une tournée dans quelques marchés d'Alger permet de le constater et surtout de se poser la question sur cette hausse subite de la mercuriale. En effet, la pomme de terre de bonne qualité est cédée entre 50 et 70 DA le kilo et autour de 30 DA celle de dernier choix. La tomate atteint les 80 DA, la carotte entre 30 et 50 DA, les navets à 50 DA. Seul l'oignon reste abordable à 20 DA. Les fruits n'échappent pas à la règle non plus, et il est facile de remarquer que leurs prix ont pratiquement doublé. Pour ce qui est des viandes, à la veille de cette fête du mouton, le prix de la viande rouge a atteint dans certains endroits, à Alger, les 900 DA le kilo. Le foie s'affiche entre 1400 DA et 1600 DA le kilo. Il faut dire que ces prix restent bien au-dessus de beaucoup de bourses, qui préfèrent se rabattre sur la viande congelée. Par ailleurs, ce qui est le plus étonnant c'est la hausse du prix du poulet. Un poulet de chair est cédé jusqu'à 35O DA dans pratiquement tous les marchés algérois, alors que le secteur avicole connaît une véritable crise et que de nombreux éleveurs ne cessent de brader leurs volailles en raison de la cherté du prix de leurs aliments. Même les prix des œufs ont atteint un pic sans précédent : 12 DA l'unité. Pour nombre de commerçants de détail qu'on a approchés, ce sont les grossistes et personne d'autre qui sont les premiers responsables de cette hausse des prix du fait de la spéculation. «Comment voudriez-vous qu'on baisse les prix alors qu'on paye cher ces produits ? » souligne un commerçant. De leur côté, les citoyens s'indignent devant cette hausse des prix. « C'est toujours la même histoire. A la moindre occasion, les marchands en profitent pour augmenter exagérément leurs prix. Par exemple, ils vendent la pomme de terre pleine de boue, ce qui la rend encore plus lourde et donc plus coûteuse », se plaint une dame rencontrée dans un marché. Outre le phénomène de la hausse des prix, les différents marchés de la capitale sont également réputés pour la tricherie sur la qualité. D'un autre côté, l'Office national des statistiques (ONS) a annoncé cette semaine que le rythme moyen du taux d'inflation, dans le secteur des biens alimentaires, a atteint 4,2% durant les dix premiers mois de l'année 2008. Pour essayer d'y remédier à cette flambée des prix, que connaissent nos marchés à la veille de grandes occasions, un premier congrès de l'Union nationale des marchés de gros des fruits et légumes se tiendra, ce jeudi, à Alger, pour débattre de ce fléau. R. N. Les prix des produits alimentaires connaissent une hausse vertigineuse ces jours-ci. Cette flambée est expliquée en partie par l'approche de l'Aïd el Adha. Ainsi, la spéculation sur les prix fait rage à la veille de telles occasions, chaque année. Les augmentations touchent certains produits de large consommation, comme les viandes, fruits et légumes. Une tournée dans quelques marchés d'Alger permet de le constater et surtout de se poser la question sur cette hausse subite de la mercuriale. En effet, la pomme de terre de bonne qualité est cédée entre 50 et 70 DA le kilo et autour de 30 DA celle de dernier choix. La tomate atteint les 80 DA, la carotte entre 30 et 50 DA, les navets à 50 DA. Seul l'oignon reste abordable à 20 DA. Les fruits n'échappent pas à la règle non plus, et il est facile de remarquer que leurs prix ont pratiquement doublé. Pour ce qui est des viandes, à la veille de cette fête du mouton, le prix de la viande rouge a atteint dans certains endroits, à Alger, les 900 DA le kilo. Le foie s'affiche entre 1400 DA et 1600 DA le kilo. Il faut dire que ces prix restent bien au-dessus de beaucoup de bourses, qui préfèrent se rabattre sur la viande congelée. Par ailleurs, ce qui est le plus étonnant c'est la hausse du prix du poulet. Un poulet de chair est cédé jusqu'à 35O DA dans pratiquement tous les marchés algérois, alors que le secteur avicole connaît une véritable crise et que de nombreux éleveurs ne cessent de brader leurs volailles en raison de la cherté du prix de leurs aliments. Même les prix des œufs ont atteint un pic sans précédent : 12 DA l'unité. Pour nombre de commerçants de détail qu'on a approchés, ce sont les grossistes et personne d'autre qui sont les premiers responsables de cette hausse des prix du fait de la spéculation. «Comment voudriez-vous qu'on baisse les prix alors qu'on paye cher ces produits ? » souligne un commerçant. De leur côté, les citoyens s'indignent devant cette hausse des prix. « C'est toujours la même histoire. A la moindre occasion, les marchands en profitent pour augmenter exagérément leurs prix. Par exemple, ils vendent la pomme de terre pleine de boue, ce qui la rend encore plus lourde et donc plus coûteuse », se plaint une dame rencontrée dans un marché. Outre le phénomène de la hausse des prix, les différents marchés de la capitale sont également réputés pour la tricherie sur la qualité. D'un autre côté, l'Office national des statistiques (ONS) a annoncé cette semaine que le rythme moyen du taux d'inflation, dans le secteur des biens alimentaires, a atteint 4,2% durant les dix premiers mois de l'année 2008. Pour essayer d'y remédier à cette flambée des prix, que connaissent nos marchés à la veille de grandes occasions, un premier congrès de l'Union nationale des marchés de gros des fruits et légumes se tiendra, ce jeudi, à Alger, pour débattre de ce fléau. R. N.