Plus de 8 millions d'élèves, encadrés par 370.259 enseignants pour les trois cycles d'enseignement, rejoignent ce matin les bancs de l'école à travers l'ensemble du territoire national. Plus de 8 millions d'élèves, encadrés par 370.259 enseignants pour les trois cycles d'enseignement, rejoignent ce matin les bancs de l'école à travers l'ensemble du territoire national. En prévision de cette rentrée, 17.995 écoles primaires totalisant 152.888 salles de cours, 4.853 collèges et 1.825 lycées accueilleront ces élèves. «L'Etat n'a ménagé aucun effort pour bien préparer cette rentrée scolaire à travers la mobilisation, des mois durant, de toutes ses capacités en vue d'assurer le succès aux volets éducatif, organisationnel et matériel», avait affirmé récemment le premier responsable du secteur en marge d'une réunion avec les 48 directeurs de wilaya de l'éducation. Cette présente rentrée s'inscrit sous le signe de la nouveauté, à commencer par la réorganisation de l'année scolaire. Ainsi, à compter de cet exercice, l'année scolaire s'étalera, pour la première fois, sur 35 semaines contre 27 durant les années précédentes. A travers ce nouveau changement, le ministère de tutelle aura «corrigé» un dysfonctionnement constaté dans les anciennes pratiques et apporté une «mise à niveau», selon Boubekeur Benbouzid, qui s'exprimait hier sur les colonnes d'un quotidien national. Pour lui, l'objectif est double : d'abord, il est question de s'adapter à la tendance mondiale et, ensuite, à juguler définitivement le problème «récurrent» des programmes inachevés et autres fins d'années difficiles. A titre comparatif, Benbouzid cite le cas des pays européens qui assurent une moyenne de 38 semaines de cours pour le primaire et 37 semaines au niveau du secondaire. Nos voisins marocains et tunisiens ne sont pas en reste, puisque, relève le ministre, la moyenne est de 35 semaines pour tous les cycles. «Les cours s'étaleront jusqu'au 20 juin prochain et les compositions du 3e trimestre débuteront à partir de cette date pour les cycles moyen et secondaire et à partir du 9 juin pour la 5e année primaire», avait précédemment annoncé le ministère de l'Education dans un communiqué rendu public à la veille de cette rentrée qui se clôturera le 4 juillet 2010. Avec cette nouvelle organisation, «le mois de juin représentera une période d'études et d'évaluation des connaissances des apprenants», fait remarquer le ministre, qui souligne que cette nouveauté «s'inscrit dans le prolongement de la rationalité de l'utilisation du temps pédagogique, objectif primordial de la réforme (engagée depuis 2003)». Parents cherchent désespérément blouses roses… Cette année verra, en outre, l'uniformisation des blouses, de couleur rose pour les filles et bleu pour les garçons, pour les deux cycles primaire et moyen et le blanc pour les élèves du secondaire. Mais cette mesure reste encore entourée de flou. Certes, pour une nouveauté, c'en est une, mais la polémique prend corps au sein de la famille éducative. La couleur de ce bout de tissu fait encore jaser. «Etant parent d'élèves (CEM et primaire), j'ai eu à chercher pour mes deux enfants (garçon et fille), une blouse rose et une bleue comme exigé par les nouvelles dispositions de la rentrée scolaire cette année. Or, trouver une blouse rose sur le marché relève presque de l'impossible», lance d'un ton dépité une mère de famille. «Au moment où les commerçants parlent de la disponibilité suffisante de ces blouses, pourquoi donc exiger de pareilles choses alors qu'on ne peut pas satisfaire les enfants?», s'interroge-t-elle avant d'enchainer : «Pourquoi ne pas proposer l'achat par les parents de ces blouses au niveau des écoles et des collèges ?» puisque cette solution vise, selon elle, à la fois à «homogénéiser» le port du même type de blouses et, en même temps, participera à épargner aux parents les prix exorbitants proposés par les commerçants. Un autre parent tourne cette question en dérision en lançant d'un ton ironique : «on veut juste nous empêcher de montrer nos beaux vêtements de la rentrée !». De leur côté, les commerçants affirment, désabusés, que les pouvoirs publics auraient dû les aviser au moins une année avant, car aujourd'hui, ils ne savent plus quoi faire des quantités importantes de tabliers, en dehors des couleurs exigées, restées invendues suite à la nouvelle disposition. Beaucoup de négociants ont avoué n'avoir pas eu connaissance, à temps, de cette nouvelle mesure dont ils redoutent, par ailleurs, les retombées «catastrophiques». Livre scolaire «Tous les besoins seront couverts» Sur le plan de la disponibilité du livre scolaire, le secteur couvrira pour la prochaine rentrée scolaire «tous les besoins» en la matière, avec la production de 57 millions de livres en plus du stock existant estimé à 4 millions de livres. A ce propos, des nouveautés sont annoncées ; il s'agit de l'édition du livre et du cahier d'exercices de français pour la 5e année primaire (AP) et du livre de la langue tamazight pour la 2e année moyenne (AM), portant ainsi le nombre de titres édités par le secteur à 155. L'année scolaire 2009-2010 sera, également, caractérisée par un allègement des programmes des cycles primaire et secondaire, outre le soutien au module informatique pour la 4e AM, l'ensemble des programmes «restructurés» dans le cadre de la réforme ayant atteint 188 programmes. Benbouzid s'en va-t-en guerre contre l'amiante Boubekeur Benbouzid a décidé, à partir de cette année, d'intensifier les efforts visant à éradiquer toute trace d'amiante dans les écoles du pays. Lors d'une récente réunion avec les directeurs de l'éducation des wilayas, M. Benbouzid a d'ailleurs évoqué le volet relatif aux écoles construites en matériaux contenant de l'amiante. Tout en confirmant l'existence de ces établissements, le ministre a toutefois regretté que toutes les correspondances qu'il a émises dans ce sens n'aient pas eu l'écho escompté. Pire encore, elles ont tout simplement été ignorées. «Nous avons certes remplacé des établissements touchés par ce problème par d'autres écoles, mais il en reste encore beaucoup, les autres départements doivent jouer leur rôle car cela y va de la santé de nos enfants», s'est emporté M. Benbouzid. L'amiante, une matière cancérigène, affecte la qualité de l'eau des citernes d'où les risques de contagion, notamment dans les établissements scolaires reculés. Une situation que ne cesse de dénoncer parents d'élèves et employés de l'éducation. En prévision de cette rentrée, 17.995 écoles primaires totalisant 152.888 salles de cours, 4.853 collèges et 1.825 lycées accueilleront ces élèves. «L'Etat n'a ménagé aucun effort pour bien préparer cette rentrée scolaire à travers la mobilisation, des mois durant, de toutes ses capacités en vue d'assurer le succès aux volets éducatif, organisationnel et matériel», avait affirmé récemment le premier responsable du secteur en marge d'une réunion avec les 48 directeurs de wilaya de l'éducation. Cette présente rentrée s'inscrit sous le signe de la nouveauté, à commencer par la réorganisation de l'année scolaire. Ainsi, à compter de cet exercice, l'année scolaire s'étalera, pour la première fois, sur 35 semaines contre 27 durant les années précédentes. A travers ce nouveau changement, le ministère de tutelle aura «corrigé» un dysfonctionnement constaté dans les anciennes pratiques et apporté une «mise à niveau», selon Boubekeur Benbouzid, qui s'exprimait hier sur les colonnes d'un quotidien national. Pour lui, l'objectif est double : d'abord, il est question de s'adapter à la tendance mondiale et, ensuite, à juguler définitivement le problème «récurrent» des programmes inachevés et autres fins d'années difficiles. A titre comparatif, Benbouzid cite le cas des pays européens qui assurent une moyenne de 38 semaines de cours pour le primaire et 37 semaines au niveau du secondaire. Nos voisins marocains et tunisiens ne sont pas en reste, puisque, relève le ministre, la moyenne est de 35 semaines pour tous les cycles. «Les cours s'étaleront jusqu'au 20 juin prochain et les compositions du 3e trimestre débuteront à partir de cette date pour les cycles moyen et secondaire et à partir du 9 juin pour la 5e année primaire», avait précédemment annoncé le ministère de l'Education dans un communiqué rendu public à la veille de cette rentrée qui se clôturera le 4 juillet 2010. Avec cette nouvelle organisation, «le mois de juin représentera une période d'études et d'évaluation des connaissances des apprenants», fait remarquer le ministre, qui souligne que cette nouveauté «s'inscrit dans le prolongement de la rationalité de l'utilisation du temps pédagogique, objectif primordial de la réforme (engagée depuis 2003)». Parents cherchent désespérément blouses roses… Cette année verra, en outre, l'uniformisation des blouses, de couleur rose pour les filles et bleu pour les garçons, pour les deux cycles primaire et moyen et le blanc pour les élèves du secondaire. Mais cette mesure reste encore entourée de flou. Certes, pour une nouveauté, c'en est une, mais la polémique prend corps au sein de la famille éducative. La couleur de ce bout de tissu fait encore jaser. «Etant parent d'élèves (CEM et primaire), j'ai eu à chercher pour mes deux enfants (garçon et fille), une blouse rose et une bleue comme exigé par les nouvelles dispositions de la rentrée scolaire cette année. Or, trouver une blouse rose sur le marché relève presque de l'impossible», lance d'un ton dépité une mère de famille. «Au moment où les commerçants parlent de la disponibilité suffisante de ces blouses, pourquoi donc exiger de pareilles choses alors qu'on ne peut pas satisfaire les enfants?», s'interroge-t-elle avant d'enchainer : «Pourquoi ne pas proposer l'achat par les parents de ces blouses au niveau des écoles et des collèges ?» puisque cette solution vise, selon elle, à la fois à «homogénéiser» le port du même type de blouses et, en même temps, participera à épargner aux parents les prix exorbitants proposés par les commerçants. Un autre parent tourne cette question en dérision en lançant d'un ton ironique : «on veut juste nous empêcher de montrer nos beaux vêtements de la rentrée !». De leur côté, les commerçants affirment, désabusés, que les pouvoirs publics auraient dû les aviser au moins une année avant, car aujourd'hui, ils ne savent plus quoi faire des quantités importantes de tabliers, en dehors des couleurs exigées, restées invendues suite à la nouvelle disposition. Beaucoup de négociants ont avoué n'avoir pas eu connaissance, à temps, de cette nouvelle mesure dont ils redoutent, par ailleurs, les retombées «catastrophiques». Livre scolaire «Tous les besoins seront couverts» Sur le plan de la disponibilité du livre scolaire, le secteur couvrira pour la prochaine rentrée scolaire «tous les besoins» en la matière, avec la production de 57 millions de livres en plus du stock existant estimé à 4 millions de livres. A ce propos, des nouveautés sont annoncées ; il s'agit de l'édition du livre et du cahier d'exercices de français pour la 5e année primaire (AP) et du livre de la langue tamazight pour la 2e année moyenne (AM), portant ainsi le nombre de titres édités par le secteur à 155. L'année scolaire 2009-2010 sera, également, caractérisée par un allègement des programmes des cycles primaire et secondaire, outre le soutien au module informatique pour la 4e AM, l'ensemble des programmes «restructurés» dans le cadre de la réforme ayant atteint 188 programmes. Benbouzid s'en va-t-en guerre contre l'amiante Boubekeur Benbouzid a décidé, à partir de cette année, d'intensifier les efforts visant à éradiquer toute trace d'amiante dans les écoles du pays. Lors d'une récente réunion avec les directeurs de l'éducation des wilayas, M. Benbouzid a d'ailleurs évoqué le volet relatif aux écoles construites en matériaux contenant de l'amiante. Tout en confirmant l'existence de ces établissements, le ministre a toutefois regretté que toutes les correspondances qu'il a émises dans ce sens n'aient pas eu l'écho escompté. Pire encore, elles ont tout simplement été ignorées. «Nous avons certes remplacé des établissements touchés par ce problème par d'autres écoles, mais il en reste encore beaucoup, les autres départements doivent jouer leur rôle car cela y va de la santé de nos enfants», s'est emporté M. Benbouzid. L'amiante, une matière cancérigène, affecte la qualité de l'eau des citernes d'où les risques de contagion, notamment dans les établissements scolaires reculés. Une situation que ne cesse de dénoncer parents d'élèves et employés de l'éducation.