Le président de la République présente ses condoléances aux familles des victimes de l'accident    Hommage Molped met à l'honneur les femmes entrepreneures pour la Journée du 8 mars    Le ministre Tajani réaffirme l'importance de la coopération avec l'Algérie    Bouzred préside une session extraordinaire du Comité national d'évaluation des risques    Appel pour un cessez-le-feu pendant le Ramadhan    Des bébés violés par des hommes armés    Les impacts négatifs sur les droits humains    Le MCA confirme sa suprématie à Oran    Al-Ahly : Mahrez buteur face à Al-Rayyan    Boussebt élu nouveau président de la fédération pour le mandat 2025-2028    La solidarité au rendez-vous du Ramadhan    Saisie de 803 comprimés de psychotropes à Oued Rhiou    Décès de deux élèves et 9 autres blessés dans un accident de la circulation    Des contenus culturels de qualité    QFKour Noureddine expose à Oran    Il raconte le martyre de 365 femmes et enfants massacrés en une journée par les forces coloniales    Journée internationale de la femme : M. Goudjil adresse ses voeux aux femmes algériennes    Election au Conseil de la nation: une autorisation d'absence dimanche pour les élus locaux    Le ministre de l'Education nationale transmet les condoléances du président de la République aux familles des victimes de l'accident de la route à Tiaret    Lancement de l'installation de la 1ère unité du 2ème Centre national des données à Blida    Environ 90000 Palestiniens accomplissent la prière du vendredi à Al-Aqsa    SMA: plusieurs activités de solidarité à l'occasion du mois de Ramadhan    Décès de l'ex joueur du MC Oran, Medjahed Senouci    Futsal: les journalistes appelés à respecter les règles d'éthique et à faire preuve de responsabilité    Décès de Mohamed Lamsen: la DG de la Communication à la présidence de la République présente ses condoléances    Malika Domrane, une voix du Djurdjura qui porte haut l'émancipation de la femme     Femme/Journée: la femme algérienne, un rôle de 1e plan et un engagement total dans le processus de développement    Cisjordanie occupée: l'agression sioniste contre Tulkarem se poursuit pour le 40e jour consécutif    Foot/Coupe d'Algérie: CRB- US Chaouia décalé au 12 mars    Batna: Naima Maâllem, un exemple vivant de la ténacité de la femme algérienne dans son combat contre la colonisation    Le 3e Festival de la chanson chaabie pour jeunes s'ouvre à Alger    Hadj 2025: Belmehdi met en avant les mesures prises pour une prise en charge optimale des pèlerins    "La femme, le Ramadhan et la science", thème d'un colloque à Alger à l'occasion de la Journée internationale des femmes    Kouidri insiste sur la nécessité de la mise en service du site de Saidal à Mostaganem avant la fin de l'année en cours    A Monsieur le ministre de la Justice    M. Ahmed Kherchi participe à la réunion du comité exécutif de l'UIP        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    









Ali Zamoum ou la mémoire indéfectible
Le film documentaire « Racines du brouillard »
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 11 - 2009

«Racines du brouillard», film documentaire de Dounia Bovet-Wolteche, est une recherche dans la mémoire personnelle pour rendre un hommage assez intime à un grand compagnon du combat pour l'Algérie, Ali Zamoum.
«Racines du brouillard», film documentaire de Dounia Bovet-Wolteche, est une recherche dans la mémoire personnelle pour rendre un hommage assez intime à un grand compagnon du combat pour l'Algérie, Ali Zamoum.
Les couleurs, les goûts sont propres à chacun de nous. Aussi les impressions, le souvenir de la survie des morts dans notre cœur, dans notre mémoire, ne sont autres que le pur produit d'un vécu commun, d'une époque écoulée de la vie, qui demeure inéluctablement persistante dans le présent. Ainsi Axelle, à travers la caméra de sa fille Dounia raconte Ali Zamoum tel que sauvegardé dans sa mémoire et ancré dans l'histoire de l'Algérie combattante. Mère et fille ont témoigné à leur manière, par leurs regards, de la grandeur de cet homme qui s'est nourri de la lutte et rien que la lutte jusqu'à son dernier souffle. Racines du brouillard titre de ce film documentaire projeté à l'ouverture de la 3e édition de « Béjaia Doc- les rencontres du film documentaire », tenu du 20 au 23 octobre passé est inspiré d'un proverbe kabyle. Axelle et Dounia se sont basées sur ce dicton d'une Kabylie qui les a accueilli jusqu'en 1994, pour dire simplement que ce produit qui reflète leur moi intime, vise la recherche des fondements, de l'origine, la recherche d'Ali Zammoum au cœur d'une Algérie en révolution perpétuelle. Ali Zammoum, alité dans un hôpital à Paris raconte par bribes ponctués de douleur ses souvenirs de résistant au colonialisme, de prisonnier, mais surtout de condamné à mort. Il se remémore avec Axelle, qu'il n'a pas revue depuis 10 ans, la guerre, la peur d'être exécuté à chaque aube, et le «ouf» de soulagement prononcé dès que l'aube laissait place à la lumière du jour. « Moi et mes camarades on nous a mis dans la cellule des condamnés à mort. J'y suis resté 18 mois, et chaque matin tu te dis : c'est mon tour », Ali prononçait encore ces mots quelques jours avant de rendre l'âme le 28 août 2004. C'est loin d'être une biographie filmée de Zamoum, c'est surtout le souvenir d'Axelle, de son épouse Nna Ouiza et de Dounia. Cette dernière a d'ailleurs bien affirmé que c'est un film sur la mémoire d'Ali Zamoum et non sur Ali Zamoum. Ce qui explique peut-être que le spectateur est vite pris dans une sorte de nostalgie imposée par le texte réfléchi et à tendance poétique écrit par Axelle et agréablement lu tantôt par elle, tantôt par sa fille. Ces voix berceuses sont cependant fidèlement soutenues par l'esthétique de l'image artistique. Le noir et blanc de la pellicule ont pu donner en effet au film une saveur de la mémoire et de la nostalgie. Quoique cette dernière semble certaines fois quitter Zamoun pour fouiner dans son environnement, dans son village à Boghni, sa maison, sa famille, sa femme également combattante, la trace du défunt. Ainsi Axelle n'a pas ménagé ses efforts pour exprimer son attachement à l'Algérie et son amour pour ce pays. Elle l'a rejoint en 1962 alors qu'elle n'avait que 21 ans. Elle est venue de Belgique, son pays d'origine, pour occuper un poste d'institutrice, pour enseigner aux petits Algériens au lendemain de la guerre. Elle affirme que les femmes se hâtaient de mettre leurs enfants à l'intérieur des écoles déjà pleines. Axelle a dû quitter cette terre à contrecœur en 1994, alors que le terrorisme frappait de plein fouet, en compagnie de sa fille, Dounia, âgée de quatorze ans. Ils se sont retrouvés dix ans plus tard, ces deux camarades de combat pour la souveraineté et sérénité de l'Algérie. 10 ans plus tard, Dounia, fait des gros plans sur l'un des deux pour visionner leurs pensées, leur nostalgie et douleurs d'autre fois, ou sur la main des deux jusqu'à affirmer leurs profonde complicité. La mort de Kateb Yacine le 29 octobre 1989, lui a été un coup fatal, «un tremblement de terre», Ali Zamoum disait aussi que la mort n'existe pas et que c'est celle des autres qui nous arrive.
FICHE TECHNIQUE
Réalisation
Dounia Bovet-Wolteche
Titre
Les racines du brouillard
Date de sortie
2009
Pays
Belgique
Genre
Documentaire
Durée
53'
BIO-EXPRESS
Dounia
Bovet-Wolteche :
Née en 1980 en Kabylie, Dounia Bovet-Wolteche a quitté l'Algérie en 1994 à l'âge de 14 ans. Elle est diplômée de l'Institut national supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusion (INSAS), une école de cinéma en Belgique. Le film documentaire Racines du brouillard en hommage à la mémoire d'Ali Zamoum est sa première production.
Les couleurs, les goûts sont propres à chacun de nous. Aussi les impressions, le souvenir de la survie des morts dans notre cœur, dans notre mémoire, ne sont autres que le pur produit d'un vécu commun, d'une époque écoulée de la vie, qui demeure inéluctablement persistante dans le présent. Ainsi Axelle, à travers la caméra de sa fille Dounia raconte Ali Zamoum tel que sauvegardé dans sa mémoire et ancré dans l'histoire de l'Algérie combattante. Mère et fille ont témoigné à leur manière, par leurs regards, de la grandeur de cet homme qui s'est nourri de la lutte et rien que la lutte jusqu'à son dernier souffle. Racines du brouillard titre de ce film documentaire projeté à l'ouverture de la 3e édition de « Béjaia Doc- les rencontres du film documentaire », tenu du 20 au 23 octobre passé est inspiré d'un proverbe kabyle. Axelle et Dounia se sont basées sur ce dicton d'une Kabylie qui les a accueilli jusqu'en 1994, pour dire simplement que ce produit qui reflète leur moi intime, vise la recherche des fondements, de l'origine, la recherche d'Ali Zammoum au cœur d'une Algérie en révolution perpétuelle. Ali Zammoum, alité dans un hôpital à Paris raconte par bribes ponctués de douleur ses souvenirs de résistant au colonialisme, de prisonnier, mais surtout de condamné à mort. Il se remémore avec Axelle, qu'il n'a pas revue depuis 10 ans, la guerre, la peur d'être exécuté à chaque aube, et le «ouf» de soulagement prononcé dès que l'aube laissait place à la lumière du jour. « Moi et mes camarades on nous a mis dans la cellule des condamnés à mort. J'y suis resté 18 mois, et chaque matin tu te dis : c'est mon tour », Ali prononçait encore ces mots quelques jours avant de rendre l'âme le 28 août 2004. C'est loin d'être une biographie filmée de Zamoum, c'est surtout le souvenir d'Axelle, de son épouse Nna Ouiza et de Dounia. Cette dernière a d'ailleurs bien affirmé que c'est un film sur la mémoire d'Ali Zamoum et non sur Ali Zamoum. Ce qui explique peut-être que le spectateur est vite pris dans une sorte de nostalgie imposée par le texte réfléchi et à tendance poétique écrit par Axelle et agréablement lu tantôt par elle, tantôt par sa fille. Ces voix berceuses sont cependant fidèlement soutenues par l'esthétique de l'image artistique. Le noir et blanc de la pellicule ont pu donner en effet au film une saveur de la mémoire et de la nostalgie. Quoique cette dernière semble certaines fois quitter Zamoun pour fouiner dans son environnement, dans son village à Boghni, sa maison, sa famille, sa femme également combattante, la trace du défunt. Ainsi Axelle n'a pas ménagé ses efforts pour exprimer son attachement à l'Algérie et son amour pour ce pays. Elle l'a rejoint en 1962 alors qu'elle n'avait que 21 ans. Elle est venue de Belgique, son pays d'origine, pour occuper un poste d'institutrice, pour enseigner aux petits Algériens au lendemain de la guerre. Elle affirme que les femmes se hâtaient de mettre leurs enfants à l'intérieur des écoles déjà pleines. Axelle a dû quitter cette terre à contrecœur en 1994, alors que le terrorisme frappait de plein fouet, en compagnie de sa fille, Dounia, âgée de quatorze ans. Ils se sont retrouvés dix ans plus tard, ces deux camarades de combat pour la souveraineté et sérénité de l'Algérie. 10 ans plus tard, Dounia, fait des gros plans sur l'un des deux pour visionner leurs pensées, leur nostalgie et douleurs d'autre fois, ou sur la main des deux jusqu'à affirmer leurs profonde complicité. La mort de Kateb Yacine le 29 octobre 1989, lui a été un coup fatal, «un tremblement de terre», Ali Zamoum disait aussi que la mort n'existe pas et que c'est celle des autres qui nous arrive.
FICHE TECHNIQUE
Réalisation
Dounia Bovet-Wolteche
Titre
Les racines du brouillard
Date de sortie
2009
Pays
Belgique
Genre
Documentaire
Durée
53'
BIO-EXPRESS
Dounia
Bovet-Wolteche :
Née en 1980 en Kabylie, Dounia Bovet-Wolteche a quitté l'Algérie en 1994 à l'âge de 14 ans. Elle est diplômée de l'Institut national supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusion (INSAS), une école de cinéma en Belgique. Le film documentaire Racines du brouillard en hommage à la mémoire d'Ali Zamoum est sa première production.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.