Kassaman a retenti plus d'une fois hier à travers l'ensemble du territoire national. Les correspondants du Midi Libre ont tenté, chacun à sa manière, de restituer fidèlement ce que leurs wilayas respectives ont vécu depuis l'annonce, par les pouvoirs publics, de la mise en place d'un pont aérien entre Alger et Khartoum. Que ce soit à Sétif, à Annaba, à Oran à Aïn Temouchent ou encore à Bechar et Tamanrasset, les agences d'Air Algérie ont été prises d'assaut, voire assiégées. Nombreuses sont celles qui ont dû baisser rideau avant l'heure car n'ayant plus les moyens de répondre à la demande d'une impatiente «clientèle». C'est que les billets promis par l'entreprise dirigée par Abdelwahid Bouabdellah ont été épuisés dès le premier jour, c'est-à-dire dimanche. Depuis la rue est en ébullition, tout comme au lendemain du match Egypte-Algérie, qui a tenu en haleine toute une nation et suscité la colère de tout un peuple suite à l'agression dont ont été victimes les joueurs et les supporters algériens au Caire. Les Algériens sont en colère et ils tiennent à le faire savoir par des gestes même si ceux-ci sont parfois maladroits, comme ce fut le cas lundi dernier avec l'incendie de l'agence d'Egypt Air, ou encore le saccage et le pillage des agences de Djezzy. Désolantes images ! Ces actes de violence, la FIFA, avec ceux qui ont ouvert la boite de Pandore, en portent l'entière responsabilité. La colère a également, fort heureusement été exprimée avec beaucoup de fair play, de couleur et surtout de musique. Il en a été ainsi à travers tout le sol algérien. Hier, à la place Audin, des centaines de jeunes filles et garçons, des femmes jeunes et moins jeunes, des familles entières ont scandé leur passion pour les verts, mais au-delà, leur amour pour leur pays. Jamais ces dernières années «le document vert» n'a été brandi avec autant de fierté, jamais l'emblème national n'a été autant «porté». Quand des centaines de jeunes, des harragas potentiels «emburnoussés» dans le drapeau national, passeport «haut la main» entonnant Kassaman dans les innombrables marches qui se sont succédé dans les rues de la capitale et d'ailleurs, nous étions nombreux à avoir eu la chair de poule, et souvent les larmes aux yeux. A l'image de ce jeune couple de vert, blanc rouge, vêtu, venu de France pour exprimer son soutien à Saâdane et ses hommes. Saâdane, il n'y en a eu que pour lui hier, porté aux nues par des jeunes arborant des maillots aux noms de Ziani, Meghni, Ghezzal, Saifi, Boughera et bien d'autres encore. «Djeich, chaâb maâk ya Saâdane», un slogan entonné par des voix à faire vibrer le bitume, mais adoucies par des you-yous, lancés par des jeunes filles avec ou sans hidjab, arborant elles aussi, non sans une certaine fierté, les couleurs nationales. Elles sont belles à voir défilant côte à côte avec leur concitoyens dans une ambiance festive. Les images défilent, l'une chasse l'autre, des passants s'arrêtent, portables à la main pour immortaliser telle ou telle scène. Un «akhina» qui esquisse un pas de danse devant une foule agréablement surprise. Une vieille dame qui lève les mains au ciel pour une fervente prière ponctuée par des amens. D'interminables cortèges de voitures où trône le drapeau aux côtés d'innombrables gadgets aux couleurs de l'emblème national. Vert, blanc, rouge ! Partout ! Il n'y en pas eu que pour Saâdane et ses hommes; Même Abdelaziz Bouteflika a reçu son lot de remerciements. Beaucoup ! Les jeunes ne sont pas ingrats et remercient le président de la République de leur avoir ouvert la ligne Alger-Khartoum en un tour de main. Au fond, à quelque chose malheur est bon, sans ce match d'appui, sans les incidents du Caire, nous n'aurions, peut-être jamais eu l'occasion d'évaluer l'amour des Algériens pour leur pays, fussent-ils candidats à la harga .«Moi j'ai le droit de critiquer mon pays, de me révolter, de me tailler si j'en ai envie, mais les autres n'ont pas intérêt à s'y approcher !». C'est ainsi que nous résumons la conviction d'un jeune, formulée dans un vocabulaire bien de chez nous, et qui, sans s'en rendre compte et sans calcul aucun, a envoyé au monde entier l'image d'une Algérie autre que celle des harragas, du terrorisme et de la corruption. Merci les jeunes, merci les Verts ! . Kassaman a retenti plus d'une fois hier à travers l'ensemble du territoire national. Les correspondants du Midi Libre ont tenté, chacun à sa manière, de restituer fidèlement ce que leurs wilayas respectives ont vécu depuis l'annonce, par les pouvoirs publics, de la mise en place d'un pont aérien entre Alger et Khartoum. Que ce soit à Sétif, à Annaba, à Oran à Aïn Temouchent ou encore à Bechar et Tamanrasset, les agences d'Air Algérie ont été prises d'assaut, voire assiégées. Nombreuses sont celles qui ont dû baisser rideau avant l'heure car n'ayant plus les moyens de répondre à la demande d'une impatiente «clientèle». C'est que les billets promis par l'entreprise dirigée par Abdelwahid Bouabdellah ont été épuisés dès le premier jour, c'est-à-dire dimanche. Depuis la rue est en ébullition, tout comme au lendemain du match Egypte-Algérie, qui a tenu en haleine toute une nation et suscité la colère de tout un peuple suite à l'agression dont ont été victimes les joueurs et les supporters algériens au Caire. Les Algériens sont en colère et ils tiennent à le faire savoir par des gestes même si ceux-ci sont parfois maladroits, comme ce fut le cas lundi dernier avec l'incendie de l'agence d'Egypt Air, ou encore le saccage et le pillage des agences de Djezzy. Désolantes images ! Ces actes de violence, la FIFA, avec ceux qui ont ouvert la boite de Pandore, en portent l'entière responsabilité. La colère a également, fort heureusement été exprimée avec beaucoup de fair play, de couleur et surtout de musique. Il en a été ainsi à travers tout le sol algérien. Hier, à la place Audin, des centaines de jeunes filles et garçons, des femmes jeunes et moins jeunes, des familles entières ont scandé leur passion pour les verts, mais au-delà, leur amour pour leur pays. Jamais ces dernières années «le document vert» n'a été brandi avec autant de fierté, jamais l'emblème national n'a été autant «porté». Quand des centaines de jeunes, des harragas potentiels «emburnoussés» dans le drapeau national, passeport «haut la main» entonnant Kassaman dans les innombrables marches qui se sont succédé dans les rues de la capitale et d'ailleurs, nous étions nombreux à avoir eu la chair de poule, et souvent les larmes aux yeux. A l'image de ce jeune couple de vert, blanc rouge, vêtu, venu de France pour exprimer son soutien à Saâdane et ses hommes. Saâdane, il n'y en a eu que pour lui hier, porté aux nues par des jeunes arborant des maillots aux noms de Ziani, Meghni, Ghezzal, Saifi, Boughera et bien d'autres encore. «Djeich, chaâb maâk ya Saâdane», un slogan entonné par des voix à faire vibrer le bitume, mais adoucies par des you-yous, lancés par des jeunes filles avec ou sans hidjab, arborant elles aussi, non sans une certaine fierté, les couleurs nationales. Elles sont belles à voir défilant côte à côte avec leur concitoyens dans une ambiance festive. Les images défilent, l'une chasse l'autre, des passants s'arrêtent, portables à la main pour immortaliser telle ou telle scène. Un «akhina» qui esquisse un pas de danse devant une foule agréablement surprise. Une vieille dame qui lève les mains au ciel pour une fervente prière ponctuée par des amens. D'interminables cortèges de voitures où trône le drapeau aux côtés d'innombrables gadgets aux couleurs de l'emblème national. Vert, blanc, rouge ! Partout ! Il n'y en pas eu que pour Saâdane et ses hommes; Même Abdelaziz Bouteflika a reçu son lot de remerciements. Beaucoup ! Les jeunes ne sont pas ingrats et remercient le président de la République de leur avoir ouvert la ligne Alger-Khartoum en un tour de main. Au fond, à quelque chose malheur est bon, sans ce match d'appui, sans les incidents du Caire, nous n'aurions, peut-être jamais eu l'occasion d'évaluer l'amour des Algériens pour leur pays, fussent-ils candidats à la harga .«Moi j'ai le droit de critiquer mon pays, de me révolter, de me tailler si j'en ai envie, mais les autres n'ont pas intérêt à s'y approcher !». C'est ainsi que nous résumons la conviction d'un jeune, formulée dans un vocabulaire bien de chez nous, et qui, sans s'en rendre compte et sans calcul aucun, a envoyé au monde entier l'image d'une Algérie autre que celle des harragas, du terrorisme et de la corruption. Merci les jeunes, merci les Verts ! .