Le Centre culturel français d'Annaba accueille jusqu'au 30 novembre l'exposition de photographies «Ksar» de Hamdikène. Ici le regard insolite du photographe Hamdikène nous mène sur les traces d'un fantôme d'architecture où l'oeil effleure le grain de l'enduit, l'aspérité aveugle et crue d'un mur de façade, la peau des choses en somme, jusqu'à la profonde nuit des reformulations vers laquelle nous porte l'ombre bleue sur les hanches de la ruelle faite femme, parcourue de murets, digues et môles en partance sur la mer toute proche. El Hadi Hamdikène tombe en chemin de Damas, et rien n'est plus ici reconnaissable, il se trouble, nous trouble, et la lumière dilatée dépose comme des ailes bleutées sur la blancheur qui n'en finit pas de creuser, remuer ou faire grumeau. El Hadi nous avait habitués à ses solitudes peuplées de murs fracassés de vide, à ses fenêtres ouvrant sur nulle part, à ses pieux d'arpentage des dérélictions paysagères. Rend-il compte ici du « Ksar » en abandon sur la mer, ou bien errant comme en flottaison parmi les bras du ciel ? Le vocabulaire plastique de Pouillon peut-être : se sentir être dans l'espace incongru des verticalités, rejoindre les niches abritées du soleil, assurer les liens souples d'une courtine à l'autre, d'une rue à sa contre-rue ? Le Centre culturel français d'Annaba accueille jusqu'au 30 novembre l'exposition de photographies «Ksar» de Hamdikène. Ici le regard insolite du photographe Hamdikène nous mène sur les traces d'un fantôme d'architecture où l'oeil effleure le grain de l'enduit, l'aspérité aveugle et crue d'un mur de façade, la peau des choses en somme, jusqu'à la profonde nuit des reformulations vers laquelle nous porte l'ombre bleue sur les hanches de la ruelle faite femme, parcourue de murets, digues et môles en partance sur la mer toute proche. El Hadi Hamdikène tombe en chemin de Damas, et rien n'est plus ici reconnaissable, il se trouble, nous trouble, et la lumière dilatée dépose comme des ailes bleutées sur la blancheur qui n'en finit pas de creuser, remuer ou faire grumeau. El Hadi nous avait habitués à ses solitudes peuplées de murs fracassés de vide, à ses fenêtres ouvrant sur nulle part, à ses pieux d'arpentage des dérélictions paysagères. Rend-il compte ici du « Ksar » en abandon sur la mer, ou bien errant comme en flottaison parmi les bras du ciel ? Le vocabulaire plastique de Pouillon peut-être : se sentir être dans l'espace incongru des verticalités, rejoindre les niches abritées du soleil, assurer les liens souples d'une courtine à l'autre, d'une rue à sa contre-rue ?