Le président serbe Boris Tadic a déposé officiellement, hier à Stockholm, la candidature d'adhésion de son pays à l'Union européenne(UE). L'ex-République yougoslave, longtemps au ban du processus d'intégration européen, doit cependant encore lever de nombreux obstacles. M. Tadic a effectué un premier pas symbolique sur la route de cette adhésion, véritable "objectif stratégique" en remettant la candidature de la Serbie au Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt dont le pays assure la présidence de l'Union européenne jusqu'au 31 décembre. "Nous en sommes à dix années de vie démocratique, 10 ans après la fin de la guerre, 10 ans après la fin de notre isolation. Durant ces 10 années, notre principal objectif a été d'intégrer la Serbie à l'Union européenne", a déclaré M. Tadic en référence aux années qui ont suivi la chute de Slobodan Milosevic. M. Reinfeldt a salué un "geste historique" de la Serbie qui reflète "la forte détermination de son gouvernement". Mais un long processus va maintenant se mettre en place car l'éventuelle adhésion ne devrait pas intervenir avant 2014, voire 2018, compte tenu du travail à faire dans ce pays de 7,5 millions d'habitants. Belgrade doit "terminer les réformes, trouver les criminels de guerre (...), assurer la démocratie et l'économie de marché sur son territoire", a énuméré M. Reinfeldt. Il y a aussi l'épineux problème du Kosovo qui a déclaré unilatéralement son indépendance en février 2008. 22 des 27 pays membres de l'UE ont reconnu cette indépendance à laquelle Belgrade, qui considère ce territoire comme sa province méridionale, s'oppose avec l'appui de Moscou. A la demande de la Serbie, la Cour pénale internationale (CPI), étudie la conformité de cette déclaration avec le droit international. M. Tadic a réitéré la position serbe : "la Serbie doit devenir un pilier de la stabilité dans la région. Pour cela, nous devons surmonter des défis, mais cela ne veut pas dire que nous reconnaîtrons l'indépendance du Kosovo". Il a toutefois souligné que son pays avait beaucoup évolué ces dernières années et que Belgrade comptait trouver, sur le sujet, un accord dans l'intérêt de tous. "On ne peut pas comparer la Serbie d'aujourd'hui avec celle des années 90. Nous défendons notre intérêt national légitime, mais nous le faisons en employant exclusivement des instruments diplomatiques et légaux. La Serbie est un pôle de stabilité dans les Balkans", a affirmé le président serbe. Concernant la capture de l'ancien chef militaire des Serbes en Bosnie, Ratko Mladic, et de l'ancien responsable des Serbes de Croatie Goran Hadzic, le chef de l'Etat serbe a assuré que cette question était la première qui l'accaparait en débutant sa journée. Sur les délais d'adhésion, MM. Tadic et Reinfeldt, ainsi que la Commissaire européenne à l'élargissement Olli Rehn, se sont accordés pour dire que tout dépendait des efforts serbes, la procédure pouvant aboutir "dans les dix ans qui viennent, à condition que la Serbie poursuive ses réformes sur le rythme actuel". Le président Tadic s'est voulu plus optimiste en assurant que "le Jour J était fixé en 2014"."Il n'est pas certain que nous y parviendrons, mais c'est pour nous un objectif. Si nous travaillons très dur, nous pouvons créer une surprise positive", a-t-il conclu. Parallèlement, l'UE a débloqué le même jour une aide budgétaire de 50 millions d'euros pour la Serbie, première tranche d'une enveloppe de 100 millions pour aider ce pays à atténuer les conséquences de la crise économique et aussi à poursuivre les réformes liées à son éventuelle intégration. Le président serbe Boris Tadic a déposé officiellement, hier à Stockholm, la candidature d'adhésion de son pays à l'Union européenne(UE). L'ex-République yougoslave, longtemps au ban du processus d'intégration européen, doit cependant encore lever de nombreux obstacles. M. Tadic a effectué un premier pas symbolique sur la route de cette adhésion, véritable "objectif stratégique" en remettant la candidature de la Serbie au Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt dont le pays assure la présidence de l'Union européenne jusqu'au 31 décembre. "Nous en sommes à dix années de vie démocratique, 10 ans après la fin de la guerre, 10 ans après la fin de notre isolation. Durant ces 10 années, notre principal objectif a été d'intégrer la Serbie à l'Union européenne", a déclaré M. Tadic en référence aux années qui ont suivi la chute de Slobodan Milosevic. M. Reinfeldt a salué un "geste historique" de la Serbie qui reflète "la forte détermination de son gouvernement". Mais un long processus va maintenant se mettre en place car l'éventuelle adhésion ne devrait pas intervenir avant 2014, voire 2018, compte tenu du travail à faire dans ce pays de 7,5 millions d'habitants. Belgrade doit "terminer les réformes, trouver les criminels de guerre (...), assurer la démocratie et l'économie de marché sur son territoire", a énuméré M. Reinfeldt. Il y a aussi l'épineux problème du Kosovo qui a déclaré unilatéralement son indépendance en février 2008. 22 des 27 pays membres de l'UE ont reconnu cette indépendance à laquelle Belgrade, qui considère ce territoire comme sa province méridionale, s'oppose avec l'appui de Moscou. A la demande de la Serbie, la Cour pénale internationale (CPI), étudie la conformité de cette déclaration avec le droit international. M. Tadic a réitéré la position serbe : "la Serbie doit devenir un pilier de la stabilité dans la région. Pour cela, nous devons surmonter des défis, mais cela ne veut pas dire que nous reconnaîtrons l'indépendance du Kosovo". Il a toutefois souligné que son pays avait beaucoup évolué ces dernières années et que Belgrade comptait trouver, sur le sujet, un accord dans l'intérêt de tous. "On ne peut pas comparer la Serbie d'aujourd'hui avec celle des années 90. Nous défendons notre intérêt national légitime, mais nous le faisons en employant exclusivement des instruments diplomatiques et légaux. La Serbie est un pôle de stabilité dans les Balkans", a affirmé le président serbe. Concernant la capture de l'ancien chef militaire des Serbes en Bosnie, Ratko Mladic, et de l'ancien responsable des Serbes de Croatie Goran Hadzic, le chef de l'Etat serbe a assuré que cette question était la première qui l'accaparait en débutant sa journée. Sur les délais d'adhésion, MM. Tadic et Reinfeldt, ainsi que la Commissaire européenne à l'élargissement Olli Rehn, se sont accordés pour dire que tout dépendait des efforts serbes, la procédure pouvant aboutir "dans les dix ans qui viennent, à condition que la Serbie poursuive ses réformes sur le rythme actuel". Le président Tadic s'est voulu plus optimiste en assurant que "le Jour J était fixé en 2014"."Il n'est pas certain que nous y parviendrons, mais c'est pour nous un objectif. Si nous travaillons très dur, nous pouvons créer une surprise positive", a-t-il conclu. Parallèlement, l'UE a débloqué le même jour une aide budgétaire de 50 millions d'euros pour la Serbie, première tranche d'une enveloppe de 100 millions pour aider ce pays à atténuer les conséquences de la crise économique et aussi à poursuivre les réformes liées à son éventuelle intégration.