Rapport sur la facilité du commerce du Forum économique de Davos : L'Algérie classée 119e sur 125 pays El Watan, 25 mai 2010 Et encore un mauvais classement pour l'Algérie. Le prestigieux Forum économique de Davos vient de publier son « Enabling Trade Index », rapport reflétant l'environnement des affaires. Dans ce document, le forum inflige à l'Algérie une sévère appréciation : elle est classée 119e sur un total de 125 pays. Elle recule ainsi de 7 places comparativement aux résultats de 2009, se voyant gratifiée d'un index qui s'élève à 3,1 sur une échelle de 7. Ce rapport, qui identifie « les obstacles et les facilitateurs du commerce entre les pays », se veut ainsi le barème des « pressions protectionnistes sur les barrières commerciales », peut-on lire dans la présentation. L'évaluation se divise en plusieurs piliers, qui y sont d'ailleurs développés. Concernant l'accès au marché, local ou étranger, l'Algérie est bonne avant-dernière, avec un index de 2,7 sur 7. Pour ce qui est de l'efficacité des services douaniers ou encore l'efficacité des procédures d'import-export, elle se place respectivement à la 105e et 90e positions, avec des indices de 2,9 et de 4,1 sur 7. Et les choses ne vont pas en s'améliorant lorsqu'il s'agit de transparence. Pour la transparence au sein des services frontaliers, l'Algérie est 101e, avec 2,7 points sur 7. Pour les irrégularités de paiement dans les opérations d'import-export, elle est 102e, et 88e concernant l'indice de perception de corruption, avec 2,8 points sur une échelle de 10. L'on aura donc compris que l'Algérie ne brille pas par son ouverture et la facilité d'y commercer. 110e position pour l'environnement des affaires, 114e pour l'environnement législatif et réglementaire, 101e pour l'environnement sécuritaire, avec un magistral 120e pour « les coûts du terrorisme ». La « meilleure » place à laquelle arrive à se hisser l'Algérie est la 50e position, et ce, pour le rapport « densité des aéroports pour un million d'habitants ». Récemment accusée d'isolationnisme, dans ce rapport du Forum de Davos, l'Algérie arrive bonne dernière, soit 125e pour ce qui est de la « prévalence de la propriété étrangère ». De même, et toujours concernant sa relation avec les étrangers, elle est classée 123e pour ses restrictions sur les flux des capitaux internationaux. Ces appréciations, pour le moins sévères, ne sont pas pour améliorer l'image d'un pays refermé sur lui-même, versant dans un protectionnisme mâtiné de corruption. Une réputation d'ores et déjà malmenée, ces dernières semaines, par de nombreux rapports, à l'instar de celui effectué par le département d'Etat américain. Ou encore le bilan dressé par divers « observateurs », dont le très sérieux Financial Times, « bible » de la finance internationale. Ce rapport a été développé dans le cadre du programme du forum de partenariat industriel pour le secteur logistique et transport, en étroite collaboration avec ses partenaires de projet. Il s'appuie sur différentes données, comme les indicateurs économiques de chaque pays, ainsi que sur les rapports de plusieurs organismes, comme le FMI, la Banque mondiale ou encore l'OMC.