La fermeture du SILA à la littérature et aux Editeurs égyptiens,une honte pour notre pays! (Communiqué de l'Association algérienne pour la Défense de la langue arabe ) Le Commissaire du Salon International du Livre d'Alger (SILA), Mr Smain Ameziane a décidé tout simplement …d'interdire les éditeurs égyptiens du prochain Salon ! Son argument: la campagne menée, contre l'Algérie, selon lui, en Egypte, lors des matchs de qualification à la coupe du monde. L'argument est fallacieux, les relations sportives ( handball, football etc..) entre les deux pays ayant repris normalement. Mais surtout un tel niveau d'argumentation pour un responsable dit culturel est proprement stupéfiant. Cette décision est en effet inqualifiable. Elle est une atteinte aux valeurs démocratiques et culturelles universelles. Elle porte atteinte aussi à l'image de notre pays sur la scène arabe et sur la scène internationale comme le montrent déjà de nombreuses réactions arabes et internationales. L'opinion tient l'autorité de tutelle du Commissariat du SILA, c'est à dire le Ministère de la Culture, comme directement responsable de la situation. On ne fera en effet croire à aucun algérien qu'un commissaire peut décider seul au nom de tout un pays sur un point aussi grave. Nous nous joignons donc aux voix de plus en plus nombreuses qui demandent à la Ministre de la Culture d'annuler cette décision et d'inviter les éditeurs égyptiens à participer au Salon. Le précèdent SILA a connu l'afflux de centaines de milliers de visiteurs, pour l'immense majorité de langue et de culture arabe. Il a montré, contrairement à ce qui est trop vite dit, le développement extraordinaire du lectorat de langue arabe, sa soif de lecture ainsi que la richesse de l'édition arabe dans tous les genres: scientifique, enfantine, littéraire etc.. Or 40% de cette édition est égyptienne. Il faut donc se demander s'il n'y pas là la tentative de bloquer ou de freiner cette évolution en Algérie en même temps que de nourrir la zizanie entre pays arabes, ce qui jetterait un éclairage singulier sur une décision, qui autrement paraîtrait absurde. Quoi qu'il en soit, et au cas où cette décision n'est pas annulée, nous appelons nos concitoyens à exprimer leur désapprobation à un acte qui fait honte à notre pays. Alger le 1er Septembre 2010 Pour l'Association