El Watan.com le 08.12.10 | 09h55 Le centre-ville Algérois a été dans la soirée du mardi, le théâtre d'un accrochage violent entre bandes rivales issues de différents quartiers de la capitale. Les gangs et les délinquants sèment la terreur la nuit au centre d'Alger. Et mardi soir, le centre-ville Algérois a été, encore une fois, le théâtre d'un accrochage violent entre des bandes rivales issues de différents quartiers de la capitale. Mardi soir, à 21h30, une horde de voyous, munis d'armes blanches, et d'instruments pyrotechniques dangereux, ont fait irruption à « Meissonnier », rue Khelifa Boukhalfa, semant la terreur parmi les riverains et autres badauds. Dans leur furie, ces délinquants s'en prennent, sans distinction aucune, aux passants, répandant un effroi terrible et une panique indescriptible chez les malheureux spectateurs, malencontreusement présents à ce moment là dans les ruelles de ce quartier d'ordinaire tranquille. Les voyous perpètrent une série d'agressions et dépouillent des résidants sans défense. Cette razzia, ponctuée par des accrochages et des bagarres très violentes, durera plusieurs minutes avant que les forces de l'ordre n'interviennent pour prendre les choses en main. Mais cela n'a guère empêché certains jeunes, premières cibles des assaillants, notamment prés de l'institut Cervantès, de se rassembler pour en découdre et riposter à leurs « ennemis ». Fort heureusement, le bilan de cette bataille de rue n'est nullement dramatique même si on déplore les blessures graves d'un jeune habitant du quartier. Selon plusieurs témoins oculaires, le pire a été évité de justesse car les bagarres auraient facilement pu dégénérer et laisser pour morts les « belligérants ». Ceci dit, les habitants de « Meissonnet » demeurent encore sous le choc et la peur noue désormais tous les ventres. Malheureusement, les descentes punitives orchestrées par des bandes de délinquants se multiplient la nuit dans les quartiers d'Alger centre. Pour preuve, la veille de cette bataille rangée, un autre accrochage avait opposé des jeunes du quartier dit Clauzel à d'autres voyous, issus du quartier d'El Harrach, selon les témoignages des riverains. Aujourd'hui, très peu d'Algérois osent s'aventurer la nuit dans la rue car l'insécurité et la terreur que font régner des bandes mafieuses étouffent les habitants de plusieurs quartiers de la capitale dans leurs maisons.